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La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours

La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours

Titel: La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Christophe Verneuil
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toute une histoire o˘ c'est toi contre Eux, des individus mystérieux pour le moins, et ton type est de leur côté, pas du tien.
    -Peut-être qu'il n'est pas d'accord avec ce qu'on m'a fait-même si j'ignore tout ce que j'ai subi.
    - Ce qu'on t'a fait ? qu'est-ce que tu me chantes maintenant ?
    - Je n'en sais rien, dit Dom en serrant nerveusement son verre de grog, mais ce correspondant... il tient visiblement à ce que je sache que mon problème n'est pas psychologique, qu'il y a autre chose derrière.
    Je crois qu'il veut m'aider à trouver la vérité.
    - Dans ce cas, il n'a qu'à t'appeler au téléphone et tout te raconter.
    - Il fait partie de la conspiration, Dieu sait laquelle d'ailleurs. S'il prend directement contact avec moi, les autres le sauront et c'est lui qui sera dans la merde.
    - A t'entendre, on croirait que c'est les rose-croix, la CIA et les francs-maçons réunis en une seule et même organisation ! dit Parker Faine en se passant la main dans les cheveux. Tu crois vraiment qu'on t'a fait un lavage de cerveau ?
    -Appelons cela comme ça. J'ai oublié un épisode traumatisant de mon existence, mais je ne l'ai pas oublié seul. Ce que j'ai vu ou vécu était apparemment si énorme que cela reste gravé dans mon inconscient et que cela remonte parfois à la surface, quand je me balade la nuit ou que je tape sur mon traitement de texte. Oui, un truc si énorme que le lavage de cerveau n'a pas pu tout effacer et qu'un des conspirateurs prend des risques pour m'envoyer des messages. ª

    Parker relut les deux lettres et les rendit à Dom, puis il but son grog. ´ Je crois que tu as raison, mais merde !
    je me dis que tu es en train de te faire du cinéma, que c'est ton imagination de romancier qui prend le dessus. Le problème, c'est que je ne vois pas de solution en dehors de ce que tu proposes. ª
    Dom serrait si fort son verre que ses mains se mirent à trembler et qu'il renversa une partie du liquide. Il reposa le verre et s'essuya les doigts sur son pantalon.
    ´ Moi non plus. Il n'y a rien d'autre qui explique à
    la fois mes crises de somnambulisme, mon changement de personnalité entre Portland et Mountainview et ces deux messages.
    -qu'est-ce que ça pouvait bien être, Dom ? dit Parker, les sourcils froncés. qu'est-ce que tu as vu sur la route ?
    -Je n'en ai pas la moindre idée.
    - Est-ce que tu t'es dit que ce pourrait être si... si terrible qu'il vaudrait mieux ne pas connaître la verité ?
    -Oui, mais si je reste dans l'ignorance, je ne pourrai plus mettre un terme à mon somnambulisme et je deviendrai vraiment dingue. «a fait peut-être un peu mélo, mais c'est comme ça. Si je ne découvre pas la vérité, ce que je redoute dans mon sommeil va se mettre aussi à me hanter quand je serai éveillé, je n'aurai plus une seconde de tranquillité. Et alors... je n'aurai plus qu'une solution, me tirer une balle dans la tête.
    - Seigneur !
    -Je le pense vraiment, tu sais.
    -Oui, et c'est ça qui me fait peur. ª
    Reno, Nevada
    Un nuage sauva Zeb Lomack. Il passa sur la lune avant que son obsession ne le reprenne complètement.
    Zeb se rendit soudain compte qu'il était là, dehors, sans vêtements, les yeux braqués sur la lune. Si le nuage ne l'avait pas tiré de sa transe hypnotique, il serait resté sur place pendant des heures, exposé au froid et au vent, et il serait mort dans son jardin, debout comme une statue de glace.
    Il poussa un cri sauvage et rentra dans la maison.
    Mais là non plus, il ne trouverait pas de salut. Il ferma les yeux et, à t‚tons, arracha frénétiquement les posters et les photos agrafés avant de les jeter en tas sur le carrelage de la cuisine. Il ne les voyait plus, mais il les sentait sous ses pieds, sous ses mains. Il ouvrit alors les yeux et retomba instantanément sous l'emprise du corps céleste.
    Bon pour l'asile. Tout comme son père.
    Dans un sursaut de désespoir, il rampa jusqu'à la table, prit le fusil parmi les détritus et plaça le canon entre ses dents. Il s'aperçut qu'il n'avait pas les bras assez longs pour déclencher la détente. Il s'effondra alors sur une chaise, ôta sa chaussure droite puis sa chaussette et coinça son gros orteil dans la g‚chette.
    Tout autour de la cuisine, les lunes le contemplaient fixement et, le canon dans la bouche, il poussa un cri de bête traquée. Son orteil commença à faire se mouvoir la détente. En un millième de seconde, les souvenirs éclatèrent comme des bulles à la surface de sa

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