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La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours

La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours

Titel: La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Christophe Verneuil
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des semaines suivant la fuite de gaz toxiques. Un lieu était mentionné de telle manière qu'il pouvait bien avoir un rapport avec la fermeture de la nationale 80.
    ´ Thunder Hill, la colline du Tonnerre, dit Dom.
    Nous croyons que c'est là que tout a commencé.
    Shenkfield n'était qu'une ruse, une fausse piste destinée à détourner notre attention de la véritable source de la crise: Thunder Hill. ª
    Faye et Ernie s'arrêtèrent de manger, surpris. Faye dit: ´ Thunder Hill est à dix-sept ou dix-huit kilomètres d'ici en direction du nord-nord-est, quelque part dans les montagnes. L'armée y a aussi une base, ou plutôt un entrepôt. Il y a des cavernes naturelles o˘
    les militaires conservent des copies de toutes les notes de service et de tous les documents importants. Ainsi, tout ne serait pas perdu au cas o˘ une guerre atomique ravagerait d'autres parties du pays, par exemple.
    - L'entrepôt existait déjà avant que Faye et moi on ne s'installe par ici, dit Ernie. La rumeur dit qu'il n'y a pas que de la paperasse, des photos et des bandes magnétiques. Certains croient qu'ils planquent aussi des médicaments, de la nourriture, des armes et des munitions.
    -Vous croyez que ce lieu pourrait servir à autre chose qu'à entreposer des documents ou du matériel ?
    demanda Sandy. Peut-être qu'ils y font aussi des expériences.
    -quel genre d'expériences ? demanda Brendan qui, assis à côté de Ned, dut se pencher pour mieux voir Sandy.
    -N'importe quel genre, fit Sandy en haussant les épaules.
    - C'est possible, dit Dom, qui avait eu la même idée.
    - Mais s'il ne s'est rien passé sur la nationale 80
    et que l'accident est survenu à Thunder Hill, fit remarquer Ginger, en quoi est-ce que cela a pu nous affecter, nous qui étions à plus de quinze kilomètres de là ? ª
    Personne ne put lui fournir de réponse.
    Marcie, qui avait joué avec sa collection de lunes pendant toute la soirée et n'avait rien dit de tout le repas, demanda subitement: ´ Pourquoi est-ce que ça s'appelle Thunder Hill ?
    -Là, mon chou, je peux te répondre, dit Faye. Thunder Hill est un ensemble de grands p‚turages de montagne reliés les uns aux autres. Ils sont entourés de montagnes très hautes et quand il y a de l'orage, cela fait une sorte de grand entonnoir o˘ s'engouffre le son.
    Les Indiens lui ont donné ce nom il y a plusieurs siècles parce que le tonnerre roule entre les montagnes et descend le long de leurs flancs. On a alors l'impression que le roulement ne vient pas du ciel, mais de la terre.
    - Ouh la la ! s'écria Marcie, qu'est-ce que j'aurais la trouille ! ª
    Tout le monde éclata de rire.
    Ernie dit à Dom: ´ Vous ne nous avez pas encore dit ce que vous avez trouvé dans le journal qui vous fait croire que Thunder Hill plutôt que Shenkfield serait à l'origine de tout. ª
    Dans le numéro du Sentinel en date du vendredi 13
    juillet, soit une semaine exactement après la fermeture de la nationale 80 et trois jours après sa réouver-ture, un article évoquait les problèmes que deux éleveurs du coin-Norvil Brust et Jake Dirkson-avaient avec le Bureau fédéral d'exploitation des zones rurales, le ´ Bufézor ª. Les litiges opposant les fermiers et le Bufézor n'étaient pas rares. Le gouvernement possédait la moitié du Nevada, non seulement les déserts, mais aussi une part assez élevée des terres arables et des p‚turages dont il acceptait de louer une partie aux exploitants agricoles. Ces derniers disaient toujours que le Bufézor n'exploitait pas d'innombra-bles hectares de bonnes terres, que le gouvernement devrait céder un peu de ses biens à des intérêts privés, que les loyers étaient trop chers, etc. Mais Brust et Dirkson avaient une revendication d'un type nouveau.
    Depuis des années, ils louaient au Bufézor des terres situées autour d'une installation militaire de cent cinquante hectares de superficie, l'entrepôt de Thunder Hill. Brust détenait quatre cents hectares à l'ouest et au sud de Thunder Hill, Dirkson un peu plus de trois cent cinquante. Soudain, le samedi 7 juillet au matin, alors que le bail des deux hommes n'expirait que quatre ans plus tard, le Bufézor retira deux cent cinquante hectares à Brust et cent cinquante à Dirkson; à la demande de l'armée, ces quatre cents hectares furent intégrés au terrain abritant l'entrepôt de Thunder Hill.
    Ćela s'est passé le lendemain de la fuite de gaz toxiques et de la fermeture de la nationale 80, fit remarquer

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