Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours

La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours

Titel: La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Christophe Verneuil
Vom Netzwerk:
l'étranger-avaient été engagés cet été-là
    et avaient promis de supprimer jusqu'au dernier tous les souvenirs des témoins. Et voici qu'ils étaient très embarrassés par le nombre de sujets dont le condition-nement psychique s'effilochait. Tout en déclarant qu'une nouvelle séance de trois jours garantirait le silence éternel et absolu.
    A l'heure qu'il était, le FBI et la CIA opéraient con-jointement en détenant en toute illégalité la famille Salcoe dans sa maison de Monterey et en la soumet-tant à un programme fort complexe de répression et d'altération de la mémoire. Bien que Cory Henderson, l'agent du FBI au téléphone, prétendît que tout se passait bien, Falkirk jugeait que c'était une cause perdue.
    Le secret ne serait jamais vraiment gardé.
    Et puis, il y avait trop de monde dans le coup: la CIA, le FBI, une brigade du Gisa, d'autres personnes encore.
    Mais Falkirk était un soldat exemplaire. Chargé de l'aspect militaire de l'opération il remplirait sa mission, même si elle était désesperée.
    A Monterey, Henderson dit: ´ quand est-ce que vous vous occupez des autres témoins, ceux qui sont au motel ? ª
    Des témoins, c'est ainsi qu'ils appelaient tous ceux qui avaient subi un lavage de cerveau cet été-là. Leland trouvait le terme adéquat, car en dehors de son sens premier, il avait aussi une résonance mystique et religieuse.
    Ón est prêts, dit le colonel, le motel peut être bloqué dans l'heure. Mais je ne donnerai pas l'assaut tant que le problème Calvin Sharkle n'aura pas été réglé
    à Chicago. Je ne sais pas ce qu'ils foutent en Illinois !
    -Je ne comprends pas comment vous avez pu laisser la situation se détériorer à ce point. On aurait d˚
    se saisir de lui et entamer un nouveau programme de répression, comme ici avec les Salcoe.
    -Je ne suis pas responsable du contrôle des témoins, je me permets de vous le signaler, dit Leland.
    Et puis, j'ai toujours été partisan d'un autre type d'action.

    -quoi, les tuer tous ? Tuer de sang-froid trente et un de nos concitoyens parce qu'ils se trouvaient là o˘
    ils n'auraient pas d˚ ?
    - Je plaisantais. Il n'empêche que l'on n'aurait pas d˚ essayer de garder le secret. ª
    Le silence de Henderson était significatif: il ne croyait absolument pas au démenti du colonel. Il dit tout de même: ´ Vous encerclerez le motel ce soir ?
    - Si la situation s'améliore à Chicago, nous inter-viendrons. Mais il y a tout de même des questions dont je voudrais bien connaître les réponses. Ces phénomènes... paranormaux, qu'est-ce que cela signifie ? Vous et moi, on a notre petite idée, hein ? Et ça nous fait crever de trouille ! Non, je n'investirai pas le motel et je ne mettrai pas mes hommes en danger tant que je ne comprendrai pas ce qui se passe. ª
    Falkirk raccrocha.
    Thunder Hill. Il voulait croire que ce qui se déroulait dans ces collines apporterait à l'humanité un avenir meilleur que ce qu'elle pouvait actuellement espérer.
    Mais dans son coeur, il redoutait que ce f˚t tout le contraire... la fin du monde.
    quand Jack entra dans le living et adressa la parole au groupe, certains poussèrent un cri de surprise et se levèrent, bousculant la table et renversant les verres. D'autres cherchèrent à se cacher, pensant qu'ils allaient être tués. Seule la petite fille n'afficha pas la moindre réaction et continua de dessiner des lunes dans la sauce de la dinde.
    Ćalmez-vous, dit Jack, reprenez vos places, vous n'avez rien à craindre. Je suis l'un des vôtres. Ce soir-là, je me suis inscrit sous le nom de Thornton Wainwright, ce n'est donc pas étonnant si vous ne m'avez pas retrouvé. Ce n'est pas mon vrai nom, mais je reviendrai là-dessus plus tard. Le lieu est mal choisi pour discuter de ce genre de choses. Tout le monde peut nous entendre, surtout ceux contre qui nous lut-tons. Moi-même, cela fait près d'une heure que je vous épie. ª
    Ils le regardèrent en silence, abasourdis d'apprendre que leur intimité n'était qu'une illusion. Un homme aux cheveux gris coupés très court prit la parole: ´ Vous voulez dire que cette maison est sur écoute ? Cela m'étonnerait. J'ai moi-même fouillé toutes les pièces, je n'ai pas trouvé le moindre micro. Et croyez-moi, j'ai de l'expérience en ce domaine.
    -Vous êtes Ernie, n'est-ce pas ? ª dit Jack d'un ton tranchant. Il fallait qu'ils comprennent tout de suite que leurs conversations devaient être bien plus secrètes et, pour les impressionner,

Weitere Kostenlose Bücher