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La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours

La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours

Titel: La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Christophe Verneuil
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choses urgentes à faire. ª
    Wycazik quitta la chambre, laissant le policier seul avec ses pensées. En le voyant passer, les hommes en uniforme et les spécialistes se turent. Toutefois, certains s'avancèrent pour l'effleurer, lui serrer la main, non pas par ferveur religieuse mais par camaraderie.
    Et le prêtre éprouva lui-même le besoin de toucher ces hommes, de partager leur humanité, de communier avec eux dans l'espoir de quelque grandiose destinée.
    Boston, dix heures du matin. Ancien ambassadeur des …tats-Unis en Grande-Bretagne, ancien sénateur et ancien directeur de la CIA à la retraite depuis une dizaine d'années, Alexander Christophson lisait les journaux du matin quand il reçut un coup de téléphone de son frère Philip, l'antiquaire installé à Greenwich, dans le Connecticut. Pendant cinq minutes, ils ne parlèrent de rien de bien important comme deux frères qui s'appellent régulièrement. Mais leur conversation avait un but secret. Finalement, Philip dit:
    ´ Tiens, à propos, j'ai vu Diana ce matin. Tu te souviens d'elle, j'espère.
    - Mais bien s˚r, fit Alex. Comment va-t-elle ?

    -Oh, elle a de petits ennuis, toujours le même genre, mais à part ça, ça va. Elle t'envoie ses amitiés. ª
    Puis il changea de sujet, recommandant à son frère deux livres qu'il venait de lire, comme si Diana n'avait pas vraiment d'importance.
    ´ Diana ª était le code indiquant que Ginger Weiss avait joint Philip et qu'elle désirait qu'Alex Christophson entre en contact avec elle.
    Après avoir dit au revoir à son frère, Christophson appela sa femme: ´ Je vais faire un tour à la librairie pour trouver deux romans dont Philip m'a parlé. ª
    Il se rendit effectivement à la librairie la plus proche mais, avant cela, il entra dans une cabine téléphonique et utilisa sa carte de crédit pour appeler son frère et lui demander le numéro de Ginger Weiss.
    Élle m'a dit que c'était une cabine publique à Elko, dans le Nevada ª, expliqua Philip.
    Christophson raccrocha et composa le numéro de Ginger. Elle lui apprit avec le minimum de détails qu'elle avait rencontré d'autres personnes souffrant du même blocage qu'elle-même et ayant aussi des faux souvenirs correspondant à la même période. Alex étant expert en lavages de cerveau, Ginger voulait savoir si l'implantation de faux souvenirs mêlés de quelques traces de réalité était plus délicate que celle de faux souvenirs intégraux. Il lui répondit que oui.
    Ć'est ce que nous pensions, fit Ginger, mais je suis heureuse de vous l'entendre dire. «a prouve qu'on est sur la bonne piste. Bien, autre chose: j'aimerais que vous nous trouviez un certain nombre d'informations.
    Nous voudrions en savoir le maximum sur le colonel Leland Falkirk. Il est affecté à une brigade du Gisa.
    J'ai aussi besoin...
    - Attendez, attendez, dit Alex. Au cimetière, je vous ai dit que je vous donnerais des conseils et je vous ai mise en garde contre une curiosité excessive. De plus, je vous ai expliqué ma position.
    - Il n'est pas question de secret d'…tat dit-elle, loin de là. Nous voulons seulement connaître le profil et le passé de Falkirk pour nous faire une idée de ce que nous pouvons attendre de lui.
    -Je vous en prie, il est...
    -Je veux aussi des renseignements sur l'entrepôt de Thunder Hill, insista-t-elle. C'est une base de l'armée, pas très loin d'Elko.
    - Pas question.
    - C'est censé être un lieu de stockage d'archives.
    Peut-être que cela a toujours été le cas, peut-être pas, je n'en sais rien. Tout ce que je sais, c'est qu'il s'y passe autre chose en ce moment.
    - Docteur, je refuse de vous aider.
    - Le colonel Leland Falkirk et l'entrepôt de Thunder Hill, rien de plus. Pas de renseignements classés top secret, rien que des petits détails. Vous vous adres-serez à George Hannaby, à Boston, ou au père Stefan Wycazik, c'est un prêtre qui vit à Chicago. ª Elle lui communiqua les deux numéros de téléphone. ´ Je peux entrer en contact avec eux, ils ne feront pas état de vous quand ils me transmettront vos renseignements.
    -Je vous ai déjà dit que je ne vous apporterais pas ce type d'aide. ª
    Elle fit celle qui n'entendait pas et ajouta d'une voix enjouée: ´ L'idéal serait qu'on se recontacte dans six ou huit heures. J'ai l'air de vous presser mais je le répète, pas de secrets d'Etat, rien que des petits détails sans importance.
    - Au revoir, docteur.
    -J'attends votre coup de fil.
    -Je ne vous appellerai

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