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La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours

La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours

Titel: La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Christophe Verneuil
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Peut-être, mais si je suis prisonnier...
    - Mon général, vos ordres ont la préséance tant qu'ils ne s'opposent pas directement à ma mission qui consiste à veiller à ce qu'aucune personne... aucune créature dangereuse ne sorte d'ici.
    - D'après Miles Bennell, vous avez dans l'idée que nous sommes tous devenus des sortes de... monstres. ª
    Le général avait employé le mot le plus fort qui lui venait à l'esprit avec l'intention d'affaiblir la position de Falkirk.
    Ćomme vous le savez, mon général, un des membres au moins de cette base a cherché à faire revenir plusieurs témoins au Tranquility Motel, dans l'espoir évident que ceux-ci se souviennent de ce qu'ils devaient oublier et contactent les médias pour nous obliger à révéler ce que nous avons dissimulé. Il y a de fortes chances pour que ces traîtres, certainement des membres de l'équipe de Bennell, aient des intentions louables et croient que le grand public doit être informé. Mais il est tout aussi possible qu'ils aient des mobiles plus inquiétants. Me suis-je bien fait comprendre ?
    - Des monstres... ª, répéta Alvarado d'un air sombre.
    quand le polygraphe fut réparé, Falkirk chargea le major Fugata et le lieutenant Helms d'interroger tous ceux qui avaient pu avoir connaissance du formidable secret jalousement gardé à Thunder Hill depuis plus de dix-huit mois. ´ La moindre entourloupe et j'aurai votre tête ! ª les prévint le colonel. Si, une fois de plus, ils ne parvenaient pas à trouver le ou les individus qui avaient expédié les Polaroid aux témoins, il verrait dans leur échec une preuve supplémentaire de la corruption qui se développait au sein de l'équipe de Thunder Hill, une corruption qui n'avait rien d'humain et était plutôt le résultat de quelque terrifiante infection.
    En échouant, ils signeraient leur arrêt de mort.
    A deux heures moins le quart, Falkirk et le lieutenant Horner regagnèrent Shenkfield, laissant tout le personnel de Thunder Hill dans cette prison dont seul le colonel possédait la clef. Il retrouva son bureau aveugle et reçut presque instantanément toutes sortes de mauvaises nouvelles.
    Foster Polnichev, responsable du FBI pour Chicago, était au téléphone.
    En premier lieu, Sharkle était mort dans sa maison d'Evanston-ce qui aurait d˚ le réjouir-mais il avait entraîné dans la tombe sa soeur, son beau-frère et toute une section d'assaut. L'issue plus que violente du siège de la villa de Sharkle l'avait projeté au niveau national. Les médias assoiffés de sang s'intéresse-raient à l'histoire de Cal Sharkle aussi longtemps qu'ils pourraient en tirer quelque chose. Le pire était que les délires de Sharkle risquaient de conduire un journaliste plus perspicace que les autres vers le Nevada, le Tranquility Motel, l'entrepôt de Thunder Hill.
    Ce n'était pas tout. Foster Polnichev déclara que

    ´ quelque chose de quasi... enfin... surnaturel était en train de se passer ici ª. Une rixe sanglante avait éclaté
    dans un quartier modeste de la ville, chez la famille Mendoza, plus précisément, et elle avait causé une telle émotion chez les policiers que les journalistes de la presse écrite et de la télévision campaient désormais sous les fenêtres des victimes. Winton Tolk, ce policier dont Brendan Cronin avait sauvé la vie à NoÎl, avait ramené à la vie un enfant égorgé par un dément.
    C'était incroyable, mais il fallait pourtant se rendre à l'évidence: Brendan Cronin avait transmis à Tolk ses incroyables pouvoirs. Mais était-ce tout ? Ne lui avait-il pas donné autre chose en plus de son pouvoir de guérison ? Se pouvait-il que quelque chose de ténébreux, de sombre, d'inhumain f˚t désormais tapi au coeur du policier noir ?
    La réalité semblait coller au scénario le plus alar-miste. Le souffle court, Falkirk écouta la suite du récit de Polnichev.
    Selon l'agent du FBI, Tolk n'avait accordé aucune interview à la presse et restait cloîtré chez lui-sa maison étant également assiégée par les journalistes.
    Tôt ou tard, cependant, il révélerait la vérité; il citerait le nom de Brendan Cronin et il ne serait pas très difficile ensuite de remonter jusqu'à Emmeline Halbourg.
    Emmy Halbourg. Celle-là aussi posait un problème, et de taille. Dès qu'il avait été mis au courant des nouveaux pouvoirs de Tolk, Polnichev s'était rendu au domicile des Halbourg pour voir si la fillette n'avait pas acquis un talent nouveau au moment même

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