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La lance de Saint Georges

La lance de Saint Georges

Titel: La lance de Saint Georges Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Bernard Cornwell
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creusés par les archers.
Trois d’entre eux portaient des bannières. L’une d’elles était un immense
étendard représentant des fleurs de lys et des léopards sur champ d’or.
Quelqu’un cria : « C’est le roi ! » et les archers de Skeat
poussèrent une acclamation.
    Après s’être arrêté, le roi s’entretint avec quelques hommes
au centre de la ligne, puis partit au trot vers la droite. Son escorte était
montée sur de puissants destriers, mais lui-même avait une jument grise. Il
portait un magnifique surcot et chevauchait nu-tête, ayant fixé son heaume
couronné au pommeau de sa selle. L’étendard royal, rouge, or et bleu, était en
tête. Venait ensuite la bannière personnelle du roi, portant un soleil levant.
Et en troisième, un fanion d’une longueur extravagante qui provoqua les plus fortes
acclamations. Il portait le dragon crachant des flammes de Wessex. C’était le
drapeau de l’Angleterre, celui des hommes qui avaient combattu le Conquérant,
et à présent le descendant du Conquérant l’arborait pour montrer qu’il
appartenait lui aussi à l’Angleterre, tout comme les hommes qui l’acclamaient
sur son cheval gris.
    Il s’arrêta près des hommes de Will Skeat et leva son bâton
blanc pour faire taire les acclamations. Les archers avaient retiré leurs
casques et certains avaient mis un genou à terre. Le roi paraissait encore
jeune. Ses cheveux et sa barbe étaient aussi dorés que le soleil levant de son
étendard.
    — Je vous suis reconnaissant, commença-t-il d’une voix
tellement enrouée qu’il s’interrompit pour reprendre, je vous suis
reconnaissant d’être ici.
    Cela déclencha une nouvelle ovation. Thomas, qui acclamait
avec les autres, ne se fit même pas la réflexion que personne n’avait eu le
choix. Le roi leva son bâton blanc pour demander le silence.
    — Comme vous pouvez le voir, les Français ont décidé de
venir nous rejoindre ! Peut-être se sentent-ils seuls.
    C’était une bien piètre plaisanterie, mais elle produisit
des hurlements de rire qui tournèrent en huées pour les ennemis.
    Le roi souriait en attendant que les cris cessent.
    — Nous ne sommes venus ici, reprit-il, que pour obtenir
les droits, terres et privilèges qui nous reviennent selon les lois humaines et
divines. Mon cousin de France nous jette un défi. En faisant cela, il défie
Dieu.
    Les hommes écoutaient attentivement, en silence. Les
destriers de l’escorte martelaient le sol, mais personne ne bougeait.
    — Dieu ne tolérera pas l’impudence de Philippe de
France. Il punira la France, et vous, dit-il en tendant la main pour désigner
les archers, vous serez son instrument. Dieu est avec vous, et je vous promets,
je vous jure devant Dieu et sur ma propre vie que je ne quitterai pas ce champ
de bataille avant que le dernier homme de mon armée n’en soit parti. Nous
allons rester ensemble sur cette colline, combattre ensemble, et nous gagnerons
ensemble, pour Dieu, pour saint Georges et pour l’Angleterre !
    Les acclamations reprirent. Le roi sourit. Ensuite, il se
tourna vers le comte de Northampton, qui était sorti des rangs, et se pencha
pour écouter ce qu’il lui disait. Puis il se redressa et sourit à nouveau.
    — Y a-t-il ici un maître Skeat ?
    Skeat se mit aussitôt à rougir, mais ne signala pas sa
présence. Le comte souriait, le roi attendait. Alors les archers désignèrent
leur chef :
    — Il est là !
    — Approchez !, ordonna le roi d’un air sérieux.
    Skeat, qui paraissait embarrassé, traversa les rangs des
archers, s’approcha du cheval du roi et mit un genou à terre. Le roi tira son
épée sertie de rubis et en toucha l’épaule de Skeat.
    — Nous avons su que vous étiez l’un de nos meilleurs
soldats, aussi, à compter de ce jour, serez-vous sir William Skeat.
    Les archers crièrent encore plus fort. Will Skeat, sir
William à présent, resta à genoux tandis que le roi éperonnait son cheval pour
aller faire le même discours aux derniers hommes de la ligne et à ceux qui servaient
les bombardes dans le cercle de chariots. Le comte de Northampton, qui avait
été à l’origine de l’anoblissement de Skeat, le releva et le reconduisit vers
ses hommes qui l’acclamaient. Skeat était toujours rouge pendant que les
archers lui donnaient des tapes dans le dos.
    — Imbécillité ! dit-il à Thomas.
    — Tu le mérites, Will, dit Thomas avant de se reprendre
avec un sourire : sir William.
    — Je vais

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