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La malediction de la galigai

La malediction de la galigai

Titel: La malediction de la galigai Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean (d) Aillon
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Tourelles et comment Louis Fronsac, son ami, l'avait retrouvé et délivré.
    â€” Ce Bréval, ami de Mondreville, est un négociant en blé. Je suis certain que c'est Petit-Jacques. Seriez-vous prêt à l'identifier ?
    â€” Comment ? Je ne me déplace guère…
    â€” Je vais saisir Mondreville. Peut-être sera-t-il jugé. Quant à Bréval, je n'ai rien contre lui mais si je le ramène à Paris, accepterez-vous de le voir et de me donner votre sentiment ?
    â€” Pour Léonora Galigaï, certainement, mais après tant d'années, les hommes changent, monsieur le procureur. Peut-être ne le reconnaîtrai-je pas.
    1  Qui existe encore.
    2  Cette opinion est celle du maréchal d'Estrées.

29
    Samedi 21 août 1649
    E n sortant des Cordeliers, Corbinelli rejoignit le comte de Bussy au Palais-Royal, tandis que Gaston et Louis prenaient le chemin de la rue de Tournon. Bien qu'ils fussent affamés et eussent besoin de se rafraîchir le gosier dans une taverne, tous deux voulaient en premier lieu examiner la maison où avait été entreposé le million de livres en or.
    En bas de la rue, ils découvrirent un petit hôtel en brique et en pierre, avec un seul étage et une cour ceinte d'un mur élevé. Des fenêtres grillagées, de l'herbe folle poussant devant les portes, le portail de la cour hérissé de clous à grosse tête au linteau gravé de trois fleurs de lys – les armes des Valois – ; l'endroit semblait abandonné depuis des années.
    â€” Il n'y a rien à découvrir ici, maugréa Gaston en s'essuyant le front avec son mouchoir.
    â€” Je serais pourtant curieux de voir les lieux, répliqua Louis, et aussi de savoir à qui la maison appartient.
    â€” Peux-tu y parvenir ?
    â€” Je vais essayer.
    â€” Entrer relève de l'impossible. Les portes sont bardées de fer, il y a des grilles, un portail solide. À moins de passer par-dessus les murs avec une échelle… Mais agir ainsi devant le palais d'Orléans reviendrait à se faire remarquer !
    Louis examina un moment l'une des portes et sa serrure.
    â€” Un serrurier habile l'ouvrirait.
    â€” Je peux en dénicher un au Châtelet.
    â€” Quelle imprudence ! Inutile que quelqu'un d'autre connaisse nos intentions. D'autant que nous avons un ami pour cela : Jacques Hérisson. Si Bauer part le chercher aujourd'hui, il sera là demain soir.
    â€” Avec cette chaleur ! Pauvre Bauer ! s'exclama Gaston.
    Ils rentrèrent rue de la Verrerie. En remontant la rue de Tournon, Louis observa longuement l'ancien hôtel Concini devenu l'hôtel des Ambassadeurs. C'était là qu'on logeait désormais les visiteurs de marque. Il se demanda ce qu'était devenu le souterrain, si même il avait été découvert.
    Gaston partit chez lui, tandis que Louis poursuivait jusqu'à sa maison de la rue des Blancs-Manteaux.
    *
    Cette demeure se dressait à l'angle de l'impasse située à proximité de l'hôtellerie la Grande Nonnain qui Ferre l'Oie . Quelques années plus tôt, Fronsac en avait occupé le premier étage. Et un jour, les autres logements ayant été mis en vente, il avait pu acheter l'immeuble à bas prix. La boutique du rez-de-chaussée avait été transformée en écurie, cellier et cuisine et les niveaux supérieurs en logements. Chacun comprenait une chambre, une salle et un petit bouge sans lumière.
    Germain Gaultier, serviteur venu de Mercy, occupait la chambre du premier étage, Bauer le galetas dont il partageait la couche avec Marie, la sœur de Germain. La salle principale était la pièce commune, tandis que le second niveau constituait l'appartement privatif des Fronsac. Enfin, les autres domestiques se serraient sous les combles.
    Malgré son exiguïté, il s'agissait d'une maison pratique disposant même d'un siège d'aisance dans un cabinet en saillie, accroché en façade, sur l'impasse, et raccordé à une fosse sous le sol. Malheureusement, durant les troubles de la fronderie, des gens de rien à la solde du duc de Beaufort l'avaient ravagée pour venger l'emprisonnement du duc dont il jugeait Louis responsable 1 . Les pillards avaient volé ou détruit meubles, vaisselle, tentures et literie, brisé les portes et même mis le feu à une

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