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La malediction de la galigai

La malediction de la galigai

Titel: La malediction de la galigai Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean (d) Aillon
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partie de l'écurie. Tout l'été, artisans et maçons avaient dû travailler à remettre l'endroit en état. La maison était enfin presque entièrement meublée de neuf. Louis, passé au début de la semaine, avait été satisfait des travaux.
    Il trouva Bauer au premier étage. Sous le regard admiratif de sa maîtresse Marie Gaultier, celui-ci terminait un monstrueux repas commencé deux heures auparavant. Louis se fit servir la cuisse de canard qui restait et expliqua à son serviteur ce qu'il attendait.
    â€” Tu pars tout de suite pour Mercy. Tu y seras à la nuit. Demain, à l'aube crevant, avec Nicolas, vous prenez le carrosse et vous vous rendrez à Senlis chercher Jacques Hérisson. C'est le clavellier de la rue du Puits-Tiphaine. Nicolas m'a déjà conduit et je crois que tu te trouvais avec nous. Jacques était pensionnaire à Clermont avec moi.
    Sans poser de question, le Bavarois opina du chef en se levant. Il rassembla ses armes, puis vida un dernier verre de vin, pour la route.
    â€” Que Hérisson prenne ses outils de clavellier. Il s'agit d'ouvrir une porte…
    Bauer alla seller sa jument. Fronsac vida son pichet, saisit une pomme pour la croquer en route et se rendit à l'étude familiale.
    Il trouva son père dans la cour avec les frères Bouvier. Jacques et Guillaume, anciens soldats, étaient les gardiens de l'étude. Tous deux se ressemblaient beaucoup, aussi Jacques arborait-il une longue moustache et Guillaume – le père de Nicolas, cocher de Louis – une barbe bien fournie.
    Après les salutations et les embrassades, Fronsac expliqua qu'il voulait connaître le propriétaire d'une maison de la rue de Tournon. Quel notaire du quartier de l'Université serait le mieux à même de l'aider ?
    â€” Je suppose que c'est urgent, sourit son père. Le plus simple est que tu ailles chez La Granche, rue de Buci. C'est un ami. Si tu veux, je t'accompagnerai. Jacques Bouvier nous conduira en carrosse.
    *
    Rue de Buci, Nicolas de La Granche habitait en face du pilori. En ce samedi après-midi, il recevait des amis qu'il abandonna un moment afin de recevoir ses visiteurs.
    â€” La maison du chevalier de Valois, rue de Tournon, réfléchit-il un moment. Je crois me souvenir que l'acte de vente a été fait par l'étude d'Étienne Leroy. Étienne s'est retiré, mais son fils Jean-Baptiste a repris l'affaire. Vous le trouverez rue des Fossés-Saint-Germain-des-Prés, à l'image de Notre-Dame.
    M. Fronsac père connaissant mal le jeune notaire, Nicolas de La Granche lui fit une lettre d'introduction. Ils repartirent aussitôt vers la rue des Fossés-Saint-Germain-des-Prés.
    *
    La journée étant terminée, M e Jean-Baptiste Leroy s'apprêtait à laisser partir ses deux employés d'écriture quand ses visiteurs imprévus arrivèrent. Évidemment, quand il sut que le célèbre Louis Fronsac venait l'interroger afin de rechercher un acte, il ordonna à ses gens de rester les aider. Aux yeux du jeune notaire, Fronsac était le parangon de la réussite notariale. Ne disait-on pas qu'il avait été anobli pour avoir sauvé la vie du roi Louis XIII et du cardinal Mazarin ? N'était-il pas l'ami des princes et des présidents des cours souveraines ?
    Tout le monde se mit au travail, ouvrit et tria le contenu de vieux sacs archivés. Louis avait précisé qu'il ne s'intéressait qu'aux actes postérieurs à 1617. Jean-Baptiste Leroy trouva assez rapidement, la maison du chevalier de Valois ayant été achetée au début 1618.
    L'acquéreur ? Jacques Mondreville. Un second acte, attaché au premier, précisait que la bâtisse avait été revendue à Noël Bréval quatre ans plus tard.
    Louis les lut deux fois, méditant sur ce que cette révélation impliquait.
    â€” Voulez-vous que je fasse faire une copie de ces pièces ? demanda Leroy en le voyant si concentré.
    â€” Volontiers… J'observe que le premier vendeur s'appelait Balthazar Nardi et n'était pas présent à la vente… remarqua Louis.
    Jean-Baptiste Leroy parcourut les documents.
    â€” Vous avez raison. Il manque sans doute des actes.
    Il fouilla un moment dans la pile et trouva une lettre et un papier glissés par erreur dans une autre vente. Ayant rapidement parcouru la

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