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La malediction de la galigai

La malediction de la galigai

Titel: La malediction de la galigai Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean (d) Aillon
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seraient trop fourbus pour te porter, plaisanta Louis.
    â€” J'avais mis ma jument en longe derrière le carrosse, monsieur. Elle me portera bien jusqu'où vous voulez aller. Quand aux expéditions sans danger, croyez mon expérience, cela n'existe pas.
    *
    Ils partirent un peu plus tard, passèrent prendre Gaston et arrivèrent rue de Tournon vers neuf heures.
    Nicolas et Bauer surveillèrent les chevaux dans un cul-de-sac, tandis que Louis, Gaston et Jacques Hérisson se rendaient à la maison des Valois munis d'une lanterne. Devant la porte, Gaston et Louis masquèrent le clavellier qui commença à examiner la serrure, puis à la farfouiller à l'aide de ses précieux instruments.
    1  Voir La Conjuration des Importants et Le Secret de l'enclos du Temple , du même auteur.
    2  Les porcelaines les plus recherchées de Paris, à cette époque.
    3  Voir Les Ferrets de la reine , du même auteur.

30
    A u palais d'Orléans, toutes fenêtres illuminées, il y avait du monde au corps de garde dont les lanternes resteraient allumées jusqu'après minuit. Carrosses et cavaliers entraient et sortaient continuellement, mais la plupart passaient par la rue conduisant à l'hôtel de Condé.
    Dans son dos, Louis entendait toutes sortes de grincements et claquements, puis, soudain, Hérisson annonça :
    â€” C'est fait, monsieur !
    Il poussa la porte et les trois hommes s'engouffrèrent.
    *
    Leurs lanternes à chandelle de suif révélèrent une antichambre communiquant avec une salle dépourvue de meubles ou tentures. Les boiseries sentaient le moisi. Tout était couvert d'une épaisse couche de poussière et de toiles d'araignées. Ils firent quelques pas, découvrirent une chambre, puis un escalier montant à l'étage avec, au-dessous, des marches raides conduisant aux caves.
    Ils montèrent. En haut se succédaient trois salles lambrissées aux plafonds peints. Vides elles aussi, sauf la dernière dans laquelle restait un vieux lit couvert défraîchi, une table, un coffre et quelques vieilles armes rouillées. Déçus, ils redescendirent jusqu'à la cave voûtée en ogive.
    Dans un recoin ouvrait le trou béant d'un étroit escalier de brique. Gaston en tête, lanterne et pistolet en main, ils l'empruntèrent. Les marches descendirent profondément jusqu'à une excavation creusée dans le rocher.
    â€” Nous sommes dans d'anciennes carrières, annonça Gaston, dont la voix résonna.
    â€” Vers où aller ? demanda Louis en désignant plusieurs galeries partant de la salle dans laquelle ils se trouvaient.
    â€” Surtout ne nous perdons pas, répondit Tilly, hésitant.
    C'est alors qu'ils perçurent des cognements sourds.
    â€” Par là ! fit Gaston.
    Ils prirent une galerie en partie éboulée, marchant avec précaution sur des morceaux de roche épars tant ils craignaient la présence de puits dans lesquels ils auraient pu tomber.
    Les bruits devenaient plus forts à mesure de leur avancée.
    Soudain retentit un long bruissement mélangé à des claquements d'ailes. De petites ombres tourbillonnèrent autour d'eux comme de minuscules démons. Gaston se figea, pris d'effroi. S'il ne craignait personne l'épée à la main, il détestait ces souterrains ressemblant à des tombeaux. L'une des ombres virevoltantes lui effleura la joue et il ne put réprimer un cri. Louis n'était pas plus rassuré.
    â€” Ce n'est rien, monsieur, ce sont des chauves-souris ! les rassura Jacques Hérisson. Il y en a aussi beaucoup dans les carrières souterraines de Senlis.
    Ã€ demi rassuré, Tilly fit à nouveau quelques pas et lança d'une voix tonitruante :
    â€” Il y a quelqu'un ?
    Pas de réponse, sinon toujours le même bruit sourd.
    Ils continuèrent lentement, puis descendirent de nouvelles marches jusqu'à une intersection. Le bruit semblait maintenant proche. Et là, ils aperçurent une grille rouillée. Une odeur d'excréments et d'urine les prit à la gorge.
    â€” Qui êtes-vous ? répéta Gaston, avançant plus prudemment.
    Louis, le cœur battant à tout rompre, était maintenant certain de ne pas s'être trompé.
    Gaston tendit le bras pour éclairer l'autre côté de la grille. Un homme pieds nus, en chausses et chemise, à

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