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La malédiction des templiers

La malédiction des templiers

Titel: La malédiction des templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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était en train de se passer un peu plus haut. Les secondes passèrent, jusqu’à franchir le seuil de la minute, sur quoi Keskin leva son mégaphone et lança une fois de plus sa mise en demeure.
    Les deux formes demeurèrent entremêlées pendant pas loin d’une minute de vive tension, sur quoi Keskin se tourna vers Reilly et Ertugrul, ses traits rudes dénotant une assurance manifeste.
    — S’il s’agissait de simples civils en train de faire une randonnée, ils nous auraient répondu, leur expliqua-t-il. Je crois bien que c’est votre homme.
    — Le problème est de savoir qui est avec lui, s’interrogea tout haut Reilly. Simmons ou un complice ?
    — Quoi qu’il en soit, il essaie peut-être de nous faire croire qu’il s’agit d’un otage, fit remarquer Ertugrul, avant de se tourner vers le capitaine et de lui demander : Comment voyez-vous la suite ?
    — On leur laisse une minute supplémentaire, pas plus. Après quoi on les arrose de grenades incapacitantes et on fonce.
    Il se tourna vers un de ses hommes, à qui il jeta quelques mots en turc. Le militaire opina de la tête et s’éloigna sans bruit, avant de faire signe à ses collègues de se tenir prêts.
    Reilly se pencha à nouveau sur son écran : les deux taches n’en faisaient toujours qu’une, dans la même position que précédemment, derrière la Land Rover. Puis elles commencèrent à se déplacer, passant derrière l’arrière du 4 × 4, avant de se séparer. L’une d’entre elles resta derrière la Land Rover tandis que l’autre s’arrêtait un instant, avant de se remettre en mouvement. A découvert.
    Reilly porta à ses yeux ses jumelles de vision nocturne tandis que des ordres brefs et secs étaient lancés autour de lui. Derrière la Discovery, il distingua une forme solitaire, d’un vert très pâle dans une mer noire comme le jais. Il plissa les yeux pour accommoder. La forme était maintenant indiscutablement celle d’un homme. Celui-ci marchait dans leur direction, lentement, comme à contrecœur. Reilly consulta une fois de plus son écran : l’autre tache orange se trouvait toujours derrière la Land Rover, carrément collée à elle.
    — Qui est-ce ? questionna Ertugrul en suivant lui aussi l’approche de l’homme dans ses jumelles infrarouge.
    — Sais pas encore, répondit brièvement Reilly, sans perdre le personnage des yeux.
    L’homme s’engagea sur l’étroit sentier qui menait jusqu’à eux et, très vite, les lentilles à fort grossissement permirent de l’identifier à coup sûr : son visage désormais net, ses cheveux longs, sa carrure athlétique.
    — Ne tirez pas, siffla Reilly. C’est Simmons.
    De brefs ordres en turc parcoururent la file de paracommandos. Simmons se trouvait maintenant à moins de cinquante mètres, et Reilly le distinguait nettement : il portait un coupe-vent, avait les mains derrière le dos et lorsqu’il se retourna pour regarder derrière lui, Reilly put voir qu’elles étaient liées par plusieurs tours d’épais ruban adhésif, le même qui lui obturait la bouche.
    L’autre tache orange restait blottie derrière la Land Rover.
    Simmons ne se trouvait plus qu’à une trentaine de mètres quand Keskin aboya un ordre. Une demi-douzaine d’hommes en tenue de camouflage, cagoulés et équipés de lunettes de vision nocturne, surgirent de derrière les arbres et les rochers bordant le sentier, convergèrent sur lui, l’entourèrent et l’entraînèrent à l’écart, en lieu sûr.
    Reilly n’avait cessé de fixer intensément Simmons. L’archéologue avait l’air affolé, dans un état de panique indicible. Il se tordait en tous sens, secouant violemment la tête d’un côté et de l’autre, tentant de résister aux commandos, une plainte suraiguë, étouffée, sortant de derrière le sparadrap.
    Une sirène d’alarme retentit soudain à l’intérieur du crâne de Reilly.
    Pourquoi se débat-il comme ça ? Pourquoi ne saute-t-il pas de joie ?
    Son regard se porta alors sur le fin coupe-vent : il était fermé jusqu’au col et paraissait beaucoup plus rembourré qu’il n’aurait dû l’être, même sur le torse d’un athlète confirmé.
    Oh merde !
    Un afflux de sang lui monta au cerveau et il se rua en avant, faisant des moulinets avec les bras, hurlant de toute la force de ses poumons :
    — Non, écartez-vous de…
    Et Simmons explosa.

31
    La nuit s’illumina d’un éclair de lumière aveuglante qui interdit de distinguer quoi

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