Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
La malédiction des templiers

La malédiction des templiers

Titel: La malédiction des templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
Vom Netzwerk:
confirmant que personne d’autre n’avait été enterré là, en tout cas pas à proximité immédiate des deux corps.
    Ce qui voulait dire que cette piste ne finissait pas en cul-de-sac.
    Ce qui signifiait également que son calvaire n’était pas terminé.
    Elle se redressa, baignée de sueur, et s’adossa à la paroi rocheuse, inspirant et expirant profondément pour retrouver un rythme cardiaque plus normal. Abdülkerim fouilla dans son sac à dos et partagea avec elle le dernier de ses gâteaux au miel. Elle mâcha longuement la pâtisserie ruisselante de sucre, avec délectation, sentant une onde de plaisir se propager dans son corps tout entier, essayant l’espace d’un instant de ne plus penser aux implications de leur découverte.
    — Deux corps, et non trois… Et pourtant trois noms sont gravés sur la tombe, remarqua l’Iranien, visiblement satisfait du résultat de la fouille. Ce qui soulève un certain nombre de questions, vous ne pensez pas ? ajouta-t-il, fixant Tess avec une curiosité amusée.
    Elle était trop épuisée pour jouer avec lui au chat et à la souris, mais elle se devait de tenter quelque chose.
    — Du genre : qui peuvent bien être ces deux-là ? lança-t-elle. Tout ce que je peux vous dire, c’est que si vous voulez jouer aux Experts pour trouver une réponse à cette question, ne vous gênez surtout pas pour moi.
    Sans se départir de son petit sourire condescendant, il lui demanda :
    — Vraiment, Tess ? Vous ne pouvez vraiment pas m’en dire plus ?
    Abdülkerim intervint, volant au secours de la jeune femme :
    — Ces squelettes sont vieux de sept cents ans. Comment pourrions-nous savoir de qui il s’agit ?
    L’Iranien ne lui prêta aucune attention, se concentrant sur Tess, qu’il contemplait d’un regard dubitatif. Se demandant s’il était déjà au courant, celle-ci sentit un frisson d’effroi la parcourir en songeant aux conséquences qui en résulteraient si elle était, une fois de plus, percée à jour.
    Ignorant jusqu’à quel point Jed s’était lâché avec l’Iranien, elle jugea préférable de jouer franc jeu :
    — Je ne crois pas que Conrad soit l’un des deux.
    — Et pourquoi pas ? s’enquit Abdülkerim.
    Elle regarda Zahed, qui lui fit signe qu’elle pouvait parler.
    — Ces squelettes… ils sont complets. Tous les deux.
    Le Turc eut l’air perdu.
    — Et alors ?
    — Conrad a été blessé au cours de la bataille d’Acre. Gravement blessé.
    Un sentiment d’échec inexorable se lut sur son visage, son moral s’effondrant à l’idée que l’histoire à laquelle elle était mêlée ne trouvait pas son point final avec la tombe qu’elle venait d’exhumer.
    — Ce n’est pas lui.

37
    Cappadoce, mai 1310
    Après avoir quitté le monastère, ils passèrent leur première nuit dans une vallée resserrée, en contrebas de la montagne, installant leur campement à l’abri d’un grand rocher de forme rectangulaire sur lequel avaient été gravés des croix et d’autres signes à caractère religieux. Ils se remirent en route tôt le lendemain, veillant à conserver un certain écart entre eux : Hector allait en tête, Conrad suivait avec le chariot lourdement chargé, et Miguel s’était placé en retrait, surveillant leurs arrières : parfaitement conscients des dangers qu’ils encouraient, tous trois avaient hâte de rejoindre au plus vite les territoires relativement sûrs qui s’étendaient plus au sud.
    Conrad hésitait quant à la marche à suivre. Tout s’était déroulé trop vite et jamais il n’aurait imaginé se retrouver en pareille situation. Il avait un certain nombre de décisions à prendre, toutes de la plus haute importance. Tout d’abord trouver un lieu où entreposer leur précieuse cargaison. Puis, ce problème réglé, évaluer la meilleure méthode pour s’en servir, l’objectif étant d’amener le pape à relâcher ses frères et à annuler les charges retenues contre l’Ordre.
    Il envisagea un moment de convoyer leur chargement en France. Tout comme le roi Philippe, leur ennemi juré, le pape, lui aussi français, résidait dans ce pays, en Avignon. Les frères de Conrad y étaient également emprisonnés. Toute démarche auprès du pape devait donc être entreprise là. Mais la France représentait un risque majeur : les sénéchaux du roi y étaient omniprésents. Il serait délicat de sillonner le pays avec un chargement aussi peu discret, et par ailleurs, Conrad ignorait à

Weitere Kostenlose Bücher