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La malédiction des templiers

La malédiction des templiers

Titel: La malédiction des templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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liens qui la maintenaient prisonnière, elle se laissa aller, poussant un soupir déchirant qui résonna dans ses oreilles. Les larmes lui vinrent aux yeux alors que l’idée de la mort prenait corps. Le visage rayonnant de sa fille Kim lui apparut et pour échapper au désespoir elle essaya de concentrer son esprit sur cette image. Elle se représentait l’adolescente de treize ans jouissant de la chaleur estivale dans le ranch de sa tante Hazel, la sœur aînée de Tess ; un autre visage apparut dans le tableau, celui de leur mère, Eileen, qui se trouvait également avec elles en Arizona. Puis leurs traits s’effacèrent, et un sentiment de colère et de remords l’étreignit : quelle idée de quitter New York et de venir dans ce trou, en plein désert jordanien, pour y faire des recherches en vue de son prochain roman ! Il est vrai que, sur le moment, l’idée de rejoindre sur son lieu de fouilles Simmons, un contact de son vieil ami Clive Edmondson et l’un des meilleurs experts pour tout ce qui touchait aux Templiers, lui avait paru excellente. Dans le silence et la solitude du désert, elle aurait tout le loisir d’améliorer ses connaissances dans ce domaine dont elle avait décidé de faire la colonne vertébrale de sa nouvelle carrière. Par ailleurs, et plus important encore peut-être, cela lui donnerait l’espace dont elle avait besoin pour mettre au clair un certain nombre de choses sur un plan plus personnel.
    Et pour quel résultat…
    Ses regrets abordèrent toutes sortes de territoires obscurs avant que ses pensées s’arrêtent sur un nouveau visage : Reilly. La culpabilité lui noua les entrailles : qu’est-ce qui avait bien pu la pousser à lui passer ce coup de téléphone ? Elle se demanda également s’il était sain et sauf, et s’il finirait un jour par la retrouver. Cette pensée alluma en elle une étincelle d’espoir. Elle avait envie de croire qu’il en était capable. Mais cette étincelle s’évanouit aussi vite qu’elle était apparue. Elle se faisait des illusions, elle le savait. Reilly était loin, très loin, à deux continents de là. Même s’il faisait tout son possible – et ce serait le cas –, il serait hors de son élément, étranger en terre étrangère. Cela n’arriverait pas.
    Je ne peux pas croire que je vais mourir comme ça.
    Un petit bruit, très faible, parvint jusqu’à elle, là aussi étouffé, comme pour la torturer un peu plus encore. Elle devina cependant qu’il s’agissait d’une sirène. De voiture de police, ou d’ambulance. Le son se fit de plus en plus fort, faisant croître son espoir, avant de faiblir, puis de disparaître. Elle avait une autre raison d’en être ébranlée : ce son était très singulier. Chaque pays a, semble-t-il, un bruit de sirène qui lui est propre pour ses véhicules de secours. Or, cette sirène-là avait quelque chose de bizarre. Elle avait entendu bien des sirènes d’ambulances et de voitures de police durant son séjour en Jordanie, mais, sans qu’elle pût en avoir la certitude, celle-là lui avait semblé différente. Très différente. C’était un son qu’elle avait déjà entendu auparavant, à coup sûr, mais pas en Jordanie.
    Un frisson de terreur lui parcourut l’échine.
    Mais où suis-je, bon sang ?

4
    Archives de l’Inquisition, Cité du Vatican
    — Combien de temps nous reste-t-il ? demanda l’historien iranien en ajoutant un nouveau manuscrit relié de cuir à la pile à ses pieds.
    Reilly consulta sa montre et fronça les sourcils.
    — Cela n’a rien d’une science exacte. Il peut se réveiller d’une seconde à l’autre maintenant.
    Son compagnon eut un hochement de tête nerveux. Des gouttelettes de sueur perlaient à son front.
    — Plus qu’une étagère, dit-il.
    Ajustant ses lunettes, il s’empara d’une liasse de documents et dénoua d’un geste vif la lanière de cuir qui les entourait.
    — Il se trouve bien là, hein ? s’enquit Reilly en tournant une nouvelle fois la tête en direction du prélat, toujours allongé sur le sol froid, et du sas qui protégeait la salle des archives.
    A l’exception du bourdonnement régulier du conditionneur d’air, tout était silencieux. Pour le moment.
    — C’est ce qu’a dit Simmons. Il en était sûr. Il est certainement là, quelque part.
    L’Iranien reposa les feuillets et s’empara d’un nouveau volume.
    Le fonds Templier occupait trois pleines étagères tout au fond de la salle des

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