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La malédiction des templiers

La malédiction des templiers

Titel: La malédiction des templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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pâle lueur était douloureuse pour ses yeux. Au surplus, le simple fait de lever les paupières semblait exiger des efforts surhumains. Il avait quelque mal à se reconnaître dans cet état lamentable – si faible qu’il était à peine capable de bouger les membres, la respiration laborieuse, l’esprit confus.
    Il fut pris d’une brève, d’une cruelle bouffée d’espoir. Le nouveau venu allait le secourir, quelqu’un avait découvert – par quel miracle ? – ce qui lui était arrivé et était là pour mettre fin à son cauchemar. Mais cet espoir s’évanouit aussi vite qu’il était survenu quand la silhouette désormais familière de son ravisseur lui apparut.
    Une décharge d’adrénaline parcourut ses veines et la colère l’enflamma. Il éprouvait un sentiment d’indignation à l’idée d’être détenu ainsi, par quelqu’un dont il ignorait tout, son nom comme ses intentions. Son ravisseur s’était montré d’une discrétion exaspérante, dont il ne s’était jamais départi. Autrement dit, Simmons ne savait rien en dehors de l’essentiel : il était là pour aider l’homme à récupérer l’objet, ou les objets (lesquels ? mystère…) qu’un petit groupe de Templiers avait réussi à faire sortir de Constantinople. C’était tout. Qui était cet homme, pour qui travaillait-il, pourquoi était-il à la recherche de ce ou ces objets, il n’avait pas réussi à lui soutirer la moindre information.
    Il se demanda s’il allait mourir sans le savoir. Et cette pensée ne fit qu’accroître sa rage.
    Simmons sentit un frisson lui parcourir l’échine lorsqu’il repéra le codex. Impuissant, il regarda son ravisseur s’accroupir et arracher d’un coup sec le ruban adhésif sur sa bouche.
    — Bonne nouvelle, dit l’homme en posant le volume sur les tomettes, devant lui. J’ai réussi à l’avoir. Ce qui veut dire que vous pouvez encore m’être utile.
    — Tess… Où est-elle ? Elle va bien ?
    Sa voix était faible, sa langue pâteuse.
    — Elle va bien, Jed. Tout à fait bien. Elle m’a aidé, et maintenant elle est libre. Vous me suivez ? Il en sera de même pour vous si vous faites très exactement ce que je vous demande et si vous m’aidez à trouver ce que je recherche. Qu’en dites-vous ?
    Simmons le regarda droit dans les yeux, dévoré par la haine. Il avait envie de croire ce type, de croire que Tess allait bien, mais, quelque part, il doutait fort que ce soit vrai.
    — Et Sharafi ?
    L’homme esquissa un sourire.
    — Lui aussi va bien. Je n’avais plus besoin de lui, donc je l’ai laissé partir. C’est aussi simple que cela.
    Il tendit la main et pinça la joue de Simmons d’un geste condescendant.
    — Et maintenant, si on vous installait confortablement, après vous avoir complètement réveillé bien sûr, afin que vous puissiez vous mettre au travail ?
    Il plongea la main droite dans sa poche, la ressortit avec une seringue. De la gauche, il extirpa d’une autre poche un flacon rempli d’un liquide transparent. Il enfonça l’aiguille dans le bouchon en caoutchouc, pompa le produit dans la seringue, avant de la tenir devant lui et de faire gicler la petite dose de rigueur permettant de s’assurer qu’il ne restait plus la moindre bulle d’air à l’intérieur.
    L’archéologue fixa l’aiguille sans dire un mot. Il se contenta de secouer la tête, son regard noir se posant sur l’antique manuscrit, maudissant en silence le jour où il en avait entendu parler pour la première fois et souhaitant ne jamais avoir mentionné ce foutu bouquin.

10
    Niché dans une aile du Palais du Tribunal, derrière la basilique Saint-Pierre, le bureau central de la Gendarmerie du Vatican était en effervescence.
    Des bruits de pas précipités résonnaient en tous sens dans les couloirs du bâtiment médiéval, des sonneries de téléphone se faisaient entendre de partout, s’entrecroisant avec les questions et autres rapports hurlés d’une pièce à l’autre, ce tohu-bohu discordant vrillant les tympans de Tess Chaykin et retentissant douloureusement à l’intérieur de son crâne.
    Reilly et des carabiniers l’avaient transportée là après l’avoir extirpée du coffre de la voiture piégée, et l’avaient installée sur un canapé, dans cette salle d’attente. Deux auxiliaires médicaux avaient été réquisitionnés pour l’examiner : elle était déshydratée, affaiblie par la privation de nourriture, mais n’avait été victime

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