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La malédiction des templiers

La malédiction des templiers

Titel: La malédiction des templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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remarqua la réaction de Brugnone. Le prélat semblait au fait de ce que Reilly et elle venaient de mentionner.
    — Votre livre… commença le prélat, songeur, ses yeux la scrutant avec une grande attention. Il a été plutôt bien accueilli, si je ne m’abuse.
    — En effet, fit Tess avec un gracieux petit mouvement de tête qui cachait plus ou moins bien son embarras.
    Elle savait ce qu’il insinuait. Bien que son roman, un thriller au temps des croisades, eût été accueilli comme une œuvre de fiction historique, elle n’ignorait pas que Brugnone était parfaitement au courant que l’histoire qui se déroulait au fil des pages n’était pas exclusivement le fruit de son imagination. Avec un léger malaise, elle tenta de se rappeler qu’elle n’avait rien fait de mal. Elle s’en était tenue à ce sur quoi elle s’était mise d’accord avec Reilly : garder pour eux, sans en parler à quiconque, notamment Brugnone et le patron de Reilly au FBI, ce qui s’était réellement passé dans cette tempête et sur cette île grecque. Mais cela n’impliquait pas qu’elle s’interdise d’utiliser ce qu’elle avait vécu et ce qu’elle avait découvert sur les Templiers pour son roman – un livre qui s’était révélé un grand succès, même si seuls les tenants les plus frénétiques des théories du complot auraient pu imaginer qu’il était fondé sur une histoire véridique. Quoi qu’il en soit, ce livre avait marqué pour elle le début d’une nouvelle carrière, d’une nouvelle existence, et, au bout du compte, avait eu un effet agréablement cathartique.
    Jusqu’à aujourd’hui…
    Le cardinal soutint son regard un long et pénible moment, avant de lâcher :
    — Poursuivez, je vous prie.
    La jeune femme but une gorgée de boisson reconstituante à même le goulot et s’agita sur son siège.
    — Sharafi avait découvert quelque chose à la Bibliothèque nationale d’Istanbul. Dans la section des vieilles archives ottomanes. Il était tombé dessus par hasard. Il vivait à Istanbul, depuis qu’il avait quitté Téhéran, et enseignait dans une université. C’était un spécialiste du soufisme, et il faisait des recherches sur l’histoire de cette doctrine pendant ses heures de loisir. Lui-même en était adepte, dit-elle avant de se passer la langue sur les lèvres, abîmées par l’adhésif. Quoi qu’il en soit, Istanbul était le lieu idéal pour ce genre de recherches puisque c’était là que tout avait commencé, dans la Turquie du XIII e siècle, avec Rumi et ses poèmes.
    — Et il a trouvé là-bas quelque chose ayant un rapport avec les Templiers ? demanda Brugnone, l’incitant habilement à aller à l’essentiel.
    — En quelque sorte. Il fouillait dans les vieilles archives – vous savez, les Turcs ont des dizaines de milliers de documents entreposés en vrac, dans l’attente d’être classés. Toutes sortes de choses. Les Ottomans avaient la manie de tout archiver. Quoi qu’il en soit, Sharafi est tombé sur un livre. Un gros volume, belle reliure de cuir ouvragé, du début du XIV e siècle. Il contenait les écrits d’un voyageur soufi dont Sharafi n’avait jamais entendu parler jusqu’alors. Mais il y avait également autre chose. Plusieurs feuillets libres, en vélin, avaient été glissés sous la reliure. Et étaient restés ainsi cachés des siècles durant. Sharafi les a remarqués et, tout naturellement, ils ont éveillé sa curiosité. Sans en parler à personne et sans la moindre autorisation, il les a extraits du volume. Première surprise : ils n’étaient pas écrits en caractères arabes, comme le livre dans lequel il les avait trouvés, mais en grec. En grec médiéval. Il a recopié quelques phrases et a demandé à un collègue de les lui traduire. Les feuillets en question se sont révélés être une lettre. Mais pas une simple lettre… Une confession. La confession d’un moine qui vivait dans un monastère byzantin orthodoxe. Le monastère du mont Argée, si je me souviens bien.
    Elle s’arrêta et regarda l’assistance, à l’affût d’une quelconque réaction. Mais non, rien. Ce nom ne semblait rien dire à personne.
    Le préfet des Archives, Bescondi, se pencha en avant. Il paraissait interloqué.
    — Vous dites que cet homme, ce Sharafi, a trouvé la confession d’un moine d’un monastère byzantin… Qu’est-ce que cela a à voir avec les Templiers ?
    Un mot, un seul, monta aux lèvres de

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