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La malédiction des templiers

La malédiction des templiers

Titel: La malédiction des templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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interloqué par la confession du moine.
    — Donc, résuma-t-il, le premier groupe de Templiers détenait une chose pour laquelle les moines étaient prêts à tuer ? Et un siècle plus tard, trois Templiers partent sur les traces de leurs copains évanouis dans la nature, se pointent au monastère et récupèrent leur bien, laissant les moines de l’endroit si flippés par ce qui vient de leur arriver qu’ils décident de se suicider collectivement…
    — C’est en tout cas ce que laisse entendre la lettre de l’abbé, confirma Tess.
    — L’imposteur qui est venu ici avec l’agent Reilly, intervint Tilden. Qui était-ce ?
    — Je l’ignore, répondit la jeune femme. Et Sharafi ne le savait pas non plus. Ce qui est indiscutable, c’est que, lorsqu’il est tombé sur la confession, il a eu le sentiment d’avoir déniché quelque chose d’énorme. Creuser la question le démangeait, alors même qu’il se sentait terriblement, profondément troublé. Pas sans raison si on se rappelle ce que le moine avait écrit. « L’œuvre du démon, rédigée de sa main à l’aide d’un poison tiré des tréfonds de l’enfer, et dont l’existence maudite pourrait ébranler le socle même sur lequel a été érigé notre monde. » Le contenu de cette lettre n’était peut-être pas destiné à être dévoilé. Pourtant, Sharafi n’a pas pu résister, tout en étant conscient qu’il devait être prudent. Il savait que ce genre de chose pouvait se révéler dangereux. Et plus encore, peut-être, si cela tombait entre de mauvaises mains. Il a donc fait sortir la lettre des archives, clandestinement – autrement dit, il l’a dérobée –, puis a travaillé dessus pendant ses heures de loisir, espérant découvrir ce qui était arrivé à ces Templiers et ce qu’ils avaient emporté avec eux. Il a passé beaucoup de temps en bibliothèque, à la recherche d’indices complémentaires. Le voyageur soufi n’avait rien écrit sur la confession qu’il avait dissimulée dans son journal ; il n’avait rien laissé expliquant où il l’avait trouvée ni ce qu’il avait fait après. Sharafi a dû se dire que l’homme avait été aussi perturbé que lui par sa découverte. Cela étant, le journal du soufi décrivait ses voyages dans la région, ce qui constituait un point de départ, même si Sharafi n’ignorait pas que la plupart des endroits habités et des sites naturels visités par le voyageur avaient changé de nom à plusieurs reprises au fil des siècles. Il s’est donc rendu sur le lieu des pérégrinations du soufi, dans la région du mont Argée, posant des questions aux gens du coin, essayant de retrouver les restes du monastère tout en continuant d’étudier tout ce qu’il pouvait dénicher sur les Templiers. En pure perte. La région dans laquelle il faisait ses recherches est peu peuplée, et il a été incapable de repérer la plus petite trace du monastère, même s’il ne s’attendait pas vraiment à un résultat après tout ce temps. Quant à Conrad, impossible là encore de trouver la moindre mention de ce nom, en tout cas dans les documents concernant les Templiers auxquels Sharafi a pu avoir accès. Il était sur le point d’abandonner quand, il y a deux mois environ, ce type l’a abordé devant l’université, à Istanbul. Il n’ignorait rien de la découverte de Sharafi et exigeait de lui qu’il retrouve la lettre mentionnée par le moine. Et il l’a menacé, lui et sa famille.
    Tess s’interrompit, regarda Reilly qui, de la tête, lui manifesta son approbation. Elle déglutit et sentit son corps se raidir.
    — Sharafi était tout simplement terrifié. L’homme lui a montré une tête coupée. Celle d’une femme qu’il avait tuée, l’institutrice de la fille de Sharafi. Il lui avait coupé la tête… juste pour prouver qu’il était sérieux.
    Dans la pièce, l’impression de malaise était soudain devenue presque palpable.
    — Comment ce type était-il au courant des recherches de Sharafi ? demanda Reilly. Dans le taxi qui nous emmenait de l’aéroport, je lui ai posé la question, pensant bien sûr avoir affaire au véritable Sharafi, et il m’a dit qu’il n’en avait parlé à personne.
    — Nous lui avons demandé, nous aussi, expliqua Tess. Il nous a répondu que c’était son assistant à l’université, le jeune homme qui l’aidait dans ses recherches. A part sa femme, c’était la seule personne à être au courant. Et lorsqu’il l’a

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