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La malédiction des templiers

La malédiction des templiers

Titel: La malédiction des templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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les gens pour qui il travaille – et je pense que nous commençons à avoir quelques pistes de réflexion sur ce point –, est un sacré client avec de sérieux moyens. Il se pointe à Istanbul et assassine une femme sans sourciller, histoire de motiver Sharafi. Il le file jusqu’en Jordanie, se débrouille d’une façon ou d’une autre pour être au courant d’une conversation que vous avez eue en privé, toi et Simmons. Il vous enlève tous les trois à Pétra et s’arrange pour expédier deux d’entre vous, si ce n’est les trois, à Rome en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, et tout cela sans que ni vous ni lui soyez repérés. Il a le culot de me retrouver à l’aéroport, de me vendre son histoire et de m’amener à le conduire ici pour mettre la main sur ce Registre, non sans avoir auparavant piégé deux voitures susceptibles d’être utilisées pour faire diversion en cas de besoin.
    Il hocha la tête, l’air perplexe, expira bruyamment.
    — Ce type a accès aux renseignements les plus confidentiels, il dispose de ressources qui lui permettent de voyager à sa guise, il a accès à des explosifs, des détonateurs, des véhicules, et à Dieu sait quoi d’autre. Et sous la pression, il fait preuve d’un sang-froid que j’ai rarement rencontré dans ma carrière, fit-il en fixant l’une après l’autre toutes les personnes présentes pour souligner la portée de ce qu’il venait de dire. Ce gars ne boxe pas dans les petites catégories. C’est un poids lourd, un vrai, et un bon. Et nous allons nous-mêmes avoir besoin de sérieux moyens si nous voulons nous donner une petite chance de le mettre hors d’état de nuire…
    Delpiero intervint :
    — Oh, nous avons bien l’intention de traîner cet homme devant les tribunaux, confirma le policier du Vatican d’un ton railleur. Mais sachez que vous avez vous aussi à répondre de pas mal de choses dans cette affaire. Vous semblez oublier que l’homme en question a agi avec un complice. Vous, en l’occurrence…
    — Je n’ai rien oublié du tout, répliqua Reilly, piqué au vif. Je veux mettre la main sur ce type plus que quiconque dans cette pièce.
    — Peut-être n’ai-je pas été assez clair, reprit l’inspecteur. Nous déposons plainte contre vous. Vous avez introduit cet homme à l’intérieur du Vatican. Sans vous, jamais il n’aurait pénétré dans la salle des Archives, il n’aurait pas eu besoin de faire exploser la moindre bombe et…
    — Et vous pensez qu’il s’en serait tenu là ? rétorqua Reilly. Vous pensez qu’il aurait mis les pouces et serait rentré tranquillement chez lui ? Vous vous fichez de moi ! Vous avez bien vu comment il fonctionnait. Si ce n’était pas moi qui l’avais fait entrer, il aurait trouvé une autre solution. Peut-être aurait-il trouvé le moyen de, je ne sais pas, moi, faire pression sur Mgr Bescondi. Avec une autre tête coupée, par exemple, pour s’assurer qu’on le prenne bien au sérieux !
    — Vous avez drogué monseigneur, gronda Delpiero. Vous avez aidé ce terroriste à s’enfuir…
    — C’était avant que je découvre que c’était lui le foutu terroriste qui avait piégé des voitures ! s’énerva Reilly. J’ai fait ce que j’avais à faire pour lui procurer ce maudit bouquin et sauver les otages. Vous avez beau jeu de me faire passer pour son complice. Qu’auriez-vous dit si je vous avais expliqué que ce type avait besoin de vérifier quelque chose dans le Registre des Templiers ? L’auriez-vous autorisé à entrer dans la salle des Archives en lui laissant libre accès à tout ce qu’il souhaitait voir ? Ou auriez-vous éprouvé le besoin de savoir exactement à qui vous aviez affaire et de connaître la raison qui le poussait à s’intéresser au Registre ?
    Delpiero chercha visiblement quoi répondre avant de consulter Bescondi et Brugnone du regard. Les deux prélats semblaient également troublés par la question de l’Américain.
    — Alors ? insista Reilly d’un ton rogue.
    Il n’obtint pour toute réponse que trois haussements d’épaules.
    Passant ses deux mains sur son visage, il s’efforça de maîtriser sa fureur.
    — Ecoutez, reprit-il d’une voix quelque peu apaisée mais néanmoins résolue. Vous pensez peut-être que j’ai eu tort, que j’aurais dû procéder différemment. Vous avez peut-être raison. Il se trouve que, sur le coup, je n’ai pas vu d’autre solution. Je suis prêt à faire face aux

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