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La malédiction des templiers

La malédiction des templiers

Titel: La malédiction des templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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à la croisée des transepts afin de le laisser savourer un moment le spectacle.
    — Vous n’avez jamais eu le temps de vraiment visiter les lieux, c’est ça ?
    — En effet. Et je ne crois pas que j’en aurai le loisir cette fois encore, répondit Reilly avant d’ajouter : J’aimerais savoir quelque chose, Votre Eminence.
    Brugnone ne cilla pas.
    — Vous voulez savoir ce qu’il y avait dans ces coffres.
    — Exactement. Vous savez ce que recherche notre homme ?
    — Je n’en suis pas totalement sûr. Mais s’il s’agit de ce à quoi je pense… Ce serait plus grave encore pour nous que ce que ce Vance 1 essayait de récupérer.
    Il s’arrêta un bref instant, puis reprit :
    — Après ce qu’il a fait aujourd’hui… est-ce si important ?
    Reilly haussa les épaules. Bonne question.
    — Pas vraiment. Mais cela nous aiderait de le savoir. Nous devons absolument mettre la main sur lui.
    Brugnone hocha la tête, notant mentalement la requête de Reilly. Il examina un moment l’Américain, avant de lui dire :
    — J’ai entendu ce que vous avez dit tout à l’heure. Et s’il n’est pas question pour moi de fermer les yeux sur ce que vous avez fait ni d’accepter votre choix de nous exclure de vos décisions, je comprends parfaitement que votre position était délicate. Et je considère par ailleurs que nous avons une dette envers vous : vous nous avez rendu il y a trois ans un grand service qui, j’en suis conscient, a été pour vous difficile à avaler. Mais vous êtes resté fidèle à vos principes, malgré vos doutes, et vous avez mis votre vie en jeu pour nous, ce que d’autres n’auraient pas forcément fait à votre place.
    Reilly sentit un léger remords le tenailler. Ce que venait de dire Brugnone était en partie vrai, mais le cardinal ne connaissait pas toute la vérité. A leur retour de Grèce, il s’était mis d’accord avec Tess pour exposer une version légèrement expurgée des événements. Autrement dit, ils avaient menti. Et pas qu’un peu. Ils avaient raconté aux huiles du FBI et au représentant du Vatican à New York que la tempête avait été fatale à toutes les personnes impliquées, toutes sauf eux deux, et que l’épave du Faucon-du-Temple n’avait jamais été retrouvée. Ils avaient promis de ne rien dire sur ce qui leur était arrivé après l’attaque au Metropolitan Museum, lorsque quatre cavaliers vêtus en chevaliers du Temple avaient pris d’assaut le gala organisé par le Vatican, y semant la panique avant de prendre la fuite avec un décodeur datant des Templiers. Pour les autorités du Vatican, Reilly s’était battu vaillamment, et jusqu’au bout, pour défendre sa cause, ce qui, là encore, n’était pas tout à fait vrai. Et le fait que Reilly et le cardinal se tenaient maintenant juste devant l’Autel du Mensonge, une mosaïque monumentale représentant la punition d’un couple qui, ayant menti à saint Pierre sur le montant de la somme qu’il avait reçue pour la vente d’un terrain, avait été mortellement frappé pour cette tromperie, n’arrangeait rien à l’affaire.
    — Nous avons eu besoin de votre aide à l’époque et vous avez accepté de nous l’accorder en dépit de tout, reprit le prélat. Mais j’ai besoin de savoir comment vous vous sentez maintenant. Quelque chose a-t-il changé ? Etes-vous toujours prêt à vous battre pour nous ?
    Reilly entrevit une ouverture. Ce qui ne modifia pas pour autant sa réponse.
    — Mon job consiste à veiller à ce que des types comme celui à qui nous avons affaire n’aient plus jamais l’occasion de nuire à qui que ce soit. En particulier à des innocents, comme ceux qui sont morts aujourd’hui tout près d’ici. Je ne m’intéresse pas plus que ça au contenu de ces coffres, Votre Eminence. Ce que je veux, c’est envoyer ce gars derrière les barreaux, ou six pieds sous terre si telle est sa préférence.
    Le prélat soutint son regard un bon moment, puis sembla arriver à une décision après une délibération aussi intense que personnelle, conclue par un lent hochement de tête.
    — Bien, agent Reilly… Je pense que nous allons devoir vous laisser la bride sur le cou, dit-il enfin.
    Après tout ce qui venait de se produire, et alors que ses émotions n’avaient pas eu le temps de s’apaiser, Reilly n’était pas sûr d’avoir bien entendu.
    — Qu’avez-vous dit ? Je croyais qu’on allait m’arrêter…
    Brugnone balaya son commentaire

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