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La malédiction des templiers

La malédiction des templiers

Titel: La malédiction des templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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système GPS et…
    — Elle a été bâtie en plein centre de l’Espagne, Sean, insista Tess. Tu peux tracer des lignes nord-sud et est-ouest, tu la trouveras très précisément à leur intersection. Jed a vérifié ses coordonnées GPS : elle se trouve là et pas ailleurs. Cet emplacement a une signification majeure dans le domaine de l’occultisme : contrôler l’épicentre d’un territoire était censé permettre de le dominer magiquement dans sa totalité. D’autres particularités géographiques liées à ce lieu ont un rapport avec les chemins empruntés par les pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle, ainsi qu’avec d’autres biens appartenant aux Templiers. Tout cela n’est-il qu’une suite de coïncidences ? Peut-être. A moins que les Templiers n’aient réellement cru à tout ce fatras. S’il s’agit bien de fatras.
    Reilly soupira bruyamment. Quel que soit l’enjeu, il s’agissait de quelque chose pour quoi l’homme qu’il recherchait était prêt à tuer. Et c’était peut-être tout ce qu’il avait réellement besoin de savoir.
    — En définitive, ça pourrait être n’importe quoi, conclut-il.
    — On peut dire ça comme ça, approuva Tess en avalant le dernier morceau d’escalope.
    Reilly la dévisagea avec curiosité, puis hocha lentement la tête et émit un petit rire.
    — Qu’est-ce qu’il y a ? demanda-t-elle.
    — Je te connais. Tu es en train de te dire que cela va te fournir un super matériau pour ton prochain roman. Je me trompe ?
    Elle posa son assiette avant de s’allonger paresseusement, sa tête s’enfonçant dans les oreillers.
    — On ne pourrait pas parler d’autre chose ? interrogea-t-elle en se tournant sur le côté pour lui faire face. Ou mieux encore, poursuivit-elle avec un sourire rêveur. Si on s’arrêtait de parler un moment ?
    Il sourit à son tour, ôta les assiettes du lit et les déposa d’un seul geste sur la table roulante de service avant de s’anéantir en elle.
     
    La sonnerie du téléphone le rappela à la réalité avec la douceur d’un électrochoc, le tirant d’un sommeil sans rêve qui l’avait fui durant de longues heures.
    Il n’avait pas cessé de virer et de tourner dans le lit. La journée qui venait de s’écouler avait été dévastatrice sur le plan émotionnel, avec des hauts et des bas se succédant à une cadence terrifiante. Mais la nuit avait été plus dure encore. Les images des ravages et du carnage qu’avait subis le Vatican avaient étouffé toute la joie qu’il pouvait tirer de ses retrouvailles avec Tess. Il avait passé et repassé en revue les événements récents, essayant de justifier après coup ses actions, sans pouvoir échapper à l’idée obsédante qu’il était responsable de tout, jusqu’à se demander comment il allait pouvoir vivre avec le fardeau que constituait ce sentiment de culpabilité qu’il sentait grandir en lui.
    Il se redressa sur ses coudes, un peu hébété. De fins rais de lumière éclairaient la pièce à travers les lames des stores vénitiens. Il lui fallut quelques secondes pour se rappeler l’endroit où il se trouvait. Il jeta un coup d’œil au radio-réveil sur la table de chevet : il était un peu plus de sept heures.
    Tess s’agita près de lui tandis qu’il soulevait le combiné.
    Il écouta son interlocuteur, puis dit :
    — Passez-le-moi.
    Pendant qu’il répondait par monosyllabes, Tess se redressa, encore tout endormie, les cheveux en bataille, et l’interrogea du regard.
    — C’est Bescondi, articula-t-il en masquant le combiné de la main. Ils ont trouvé quelque chose. Dans le Registre.
    — Déjà ?
    Puis les yeux de Tess s’éclairèrent.
    — Conrad ?
    — Conrad.

17
    Aérodrome Parchi di Preturo, L’Aquila, Italie
    En descendant au volant de sa voiture de location la dernière côte de la série de montagnes russes qui l’avait mené jusqu’à la barrière signalant la fin de la route de campagne, Mansour Zahed se félicita une fois de plus d’avoir fait le bon choix, concernant le pilote. L’aérodrome semblait tout aussi somnolent que lorsqu’ils y avaient atterri, deux jours plus tôt. Le pilote qu’il avait engagé, un Sud-Africain dénommé Bennie Steyl, connaissait son affaire.
    Nichée dans un paisible vallon des Abruzzes, la petite installation ne se trouvait qu’à une heure et demie de voiture de Rome. En s’en approchant, Zahed put constater que, comme précédemment, l’activité

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