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La mariage du Viking

La mariage du Viking

Titel: La mariage du Viking Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Margaret Moore
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présent lui permettrait-il de payer son voyage et celui des enfants…
    Lorsqu’elle leva les yeux vers Endera, elle s’étonna de ne plus y déceler la moindre trace de chagrin.
    — Cette naissance a été facile, dit-elle simplement.
    — Ce n’est pas ce que prétend Gunnhild.
    — C’était son premier, lui rappela Meradyce. Mais on oublie très vite les douleurs de l’enfantement.
    — Vraiment ? s’étonna Endera.
    — C’est ce que prétendent les jeunes mères.
    La jeune fille remua le feu d’un geste automatique, puis demanda, tête baissée :
    — Beaucoup de femmes meurent-elles en donnant naissance à leur enfant ?
    Meradyce demeura un instant songeuse. Où était la mère d’Endera ? Peut-être était-elle morte en couches, ce qui expliquerait alors la question de la jeune fille.
    — Cela arrive parfois, si le bébé ne se présente pas bien ou si l’on ne peut arrêter les saignements de la mère.
    Curieusement, Endera cessa son interrogatoire, et, se dissimulant derrière sa longue chevelure rousse, elle se leva lentement.
    — Je vais te conduire à la maison d’Helsa, annonça-t-elle. Mon père m’a dit que tu voulais regarder s’il reste des remèdes.
    — C’est vrai. J’imagine que j’y trouverai quelques potions utiles. N’y a-t-il aucune autre sage-femme dans la région ?
    — Non…
    — Dis-moi, Helsa se faisait payer en nature ou en argent ?
    Endera jeta à Meradyce un regard intrigué.
    — Je voudrais gagner de quoi retourner dans mon pays, expliqua doucement celle-ci.
    — Dans ce cas, tu peux demander ce que tu veux. Mais nous serons toutes bien marries de perdre une sage-femme.
    — Je pourrai enseigner ce que je sais à l’une d’entre vous, offrit Meradyce qui, malgré son ardent désir de partir, n’avait pas l’intention de laisser les femmes du village sans aide aucune.
    Endera sortit alors de la maison, et fit signe à la Saxonne de la suivre.
    Tandis qu’elles traversaient le hameau, Meradyce frissonna dans l’air humide et glacé. Et, pour ajouter à son inconfort, la robe que lui avait donnée Einar lui moulait si étroitement le corps, que les hommes laregardaient comme si elle déambulait entièrement nue. L’un d’eux, celui dont elle avait remarqué l’épaisse chevelure rousse, à bord du navire, montait un immense cheval gris et semblait attendre quelqu’un devant l’entrée d’une maison. En passant à ses côtés, Meradyce tenta de l’ignorer, incapable toutefois de réprimer un frisson de dégoût alors qu’il la dévorait du regard.
    Heureuse de se soustraire à la concupiscence de ces barbares, Meradyce reprit son souffle dans l’habitation d’Helsa, malgré l’odeur de renfermé qui prenait à la gorge.
    Son soulagement alla en grandissant lorsqu’elle fouilla parmi les pots de terre et les petites boîtes, bien à l’abri dans des niches pratiquées dans les murs de la maison. Les nombreux remèdes, que possédait la sage-femme, indiquèrent à Meradyce que les Vikings n’hésitaient pas à voyager loin pour se procurer des herbes. Et, si elle put reconnaître la plupart de ces plantes rares, c’était sans nul doute grâce à ce que Paul lui avait enseigné.
    Endera demeura près de la porte et contempla en silence la Saxonne qui ouvrit un à un les récipients, goûta du bout de la langue le contenu de certains, et se contenta d’en humer d’autres.
    Intriguée, la jeune fille cherchait à savoir pourquoi son père avait ramené cette femme. Il faisait d’ordinaire peu de cas de la beauté des esclaves que ses guerriers capturaient pour les vendre aux marchands qui remontaient du sud.
    N’avait-il pas maintes fois assuré que les esclaves représentaient un embarras dont il se passait fort bien ? De ses pillages, il rapportait plutôt des objets de valeur, beaucoup plus faciles à transporter ou échanger.
    Endera soupçonnait aussi son père de ne jamais prendre d’esclave parce que sa grand-mère Olva, emmenée deforce pour servir dans la maison d’un riche Saxon, ne se cachait pas des malheurs qu’elle avait endurés.
    Alors, pourquoi Einar avait-il ramené cette femme ?
    Certes, il la prétendait intelligente, généreuse, courageuse et loyale. Et les enfants l’aimaient, n’hésitant pas à relater comment elle s’était battue pour les protéger des Vikings. Oui, de toute évidence, le jeune Adelar l’admirait, tandis que la petite Betha l’adorait.
    Assurément, cette femme était

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