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La mariage du Viking

La mariage du Viking

Titel: La mariage du Viking Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Margaret Moore
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le pas. Adelar songea qu’ils devaient s’entraîner à tirer. Rapidement, il jeta un regard de côté. Olva continuait de traire tout en bavardant avecla vieille femme, et Betha taquinait le chaton avec un coin de sa robe.
    Discrètement, le jeune garçon enjamba le muret et se mit à courir en direction de la pinède. Après l’avoir traversée, il déboucha sur un grand champ désert et se dissimula derrière un buisson. Là, il aperçut un petit groupe d’hommes tenant chacun un arc à la main. A leurs gestes maladroits, Adelar comprit qu’ils apprenaient à se servir de cette arme. Devant eux, se trouvait un homme dont l’arc était bandé, prêt à tirer.
    A quelques mètres de lui, Adelar distingua plusieurs flèches fichées dans le sol, au pied d’un arbre solitaire.
    Subitement, le jeune garçon sentit une main lui agripper l’épaule.
    — Mais, qui voilà ? demanda en saxon une voix familière.
    Einar fit pivoter Adelar devant lui, puis le lâcha. Son visage ne montrait aucune colère, plutôt de l’amusement.
    Cependant, Adelar n’aimait pas que l’on se moquât de lui.
    — Vos amis sont de bien piètres tireurs, lâcha-t-il, furieux.
    — Ils n’ont pas encore l’habitude de cette arme, vois-tu, reprit Einar sur un ton paternaliste.
    — Les arcs et les flèches ne servent de toute façon qu’à la chasse, précisa le jeune garçon avec mépris.
    — Vraiment ?
    Adelar considéra Einar d’un air surpris. Jamais il n’aurait cru qu’un homme qui se prétendait noble pût utiliser un arc à d’autres fins que la chasse. Néanmoins, il était clair que ce barbare n’avait pas le même point de vue.
    Alors, seulement, Adelar songea que le Viking préférait peut-être l’efficacité. Au cœur d’une bataille, qui songeaità la noblesse d’esprit quand le seul objectif restait d’en sortir vainqueur ?
    — Veux-tu te joindre à nous ? demanda Einar d’un air solennel.
    Adelar acquiesça, fier non seulement de la proposition du Viking, mais aussi de la façon dont celui-ci le considérait. Il n’y avait cette fois plus la moindre trace de raillerie dans son expression.
    Lorsqu’ils rejoignirent le groupe d’hommes au milieu du champ, Adelar préféra ignorer les regards hostiles qui se posèrent aussitôt sur lui. Il savait que seule la présence d’Einar les forçait au silence.
    Ce dernier prit un arc des mains d’un des guerriers et le tendit au jeune garçon.
    — Essaie celui-ci, si tu veux.
    Sans un mot, Adelar accepta l’arme. Taillée dans le souple bois de l’if, celle-ci était d’une extrême finesse.
    Lorsque Einar lui tendit une flèche, quelques ricanements s’élevèrent autour d’eux, qu’Adelar refusa d’entendre. Il prit position face à l’arbre solitaire, leva son arc, tendit la corde en ramenant la main droite contre sa joue, visa. De nouveau fusèrent quelques rires de mépris, qu’il continua d’ignorer, tant lui importait seulement de se concentrer sur la cible.
    D’un bref relâchement des doigts, le jeune Saxon libéra la corde. La flèche partit en sifflant, pour se planter, dans un bruit sec, en plein centre du tronc.
    Adelar sourit. Il se savait comblé par la nature qui lui avait donné un bras puissant et un regard d’aigle. Jamais il n’en avait été plus heureux qu’en ce moment.
    — Parfait, dit simplement Einar d’une voix où l’on devinait aisément le respect.
    Dans un sourire, Adelar lui rendit l’arc.
    — Non, tu peux le garder, reprit le Viking. A une condition, seulement : promets-moi de ne jamais t’en servir contre moi.
    Adelar médita la requête. Cet homme était l’ennemi de son peuple, un Viking cruel qui les avait enlevés à leur pays et, cependant, il n’avait pas une seule fois porté la main sur Meradyce ou Betha.
    — Je le promets, articula-t-il sur un ton solennel, conscient qu’un lien indestructible se créerait ainsi entre eux.
    Einar acquiesça sans rien ajouter, puis se tourna vers les autres hommes, qui ne riaient plus du tout.
    Ce fut cet instant que Betha choisit pour surgir parmi eux. Saisissant la manche de son frère, elle demanda, au bord des larmes :
    — Que fais-tu ici ? Je croyais que tu t’étais perdu !
    — J’étais fatigué de regarder les chèvres, répondit-il avant de repousser la main de sa sœur.
    Olva les rejoignit, tout essoufflée, et posa sur Einar un regard interrogateur.
    — Il s’entraîne avec nous, dit simplement celui-ci. Il peut rester

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