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La mariage du Viking

La mariage du Viking

Titel: La mariage du Viking Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Margaret Moore
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comme bon lui semblera.
    Si Olva fut surprise, elle n’en laissa rien paraître. Se tournant vers Betha, elle déclara :
    — Viens avec moi, petite. Adelar va rester avec Einar.
    Une main dans celle d’Olva, Betha repartit, rassérénée, vers l’enclos des chèvres. Elle sentait qu’Adelar serait en sécurité avec cet homme. Bien qu’il fût un Viking, elle le croyait sincèrement bon. Car, d’instinct, et sans même pouvoir se l’expliquer, elle savait si quelqu’un était bon. Ou mauvais.
    Autre chose encore chez Einar avait frappé Betha. Il paraissait, tout comme Meradyce, solitaire et triste.Et, lorsque la jeune femme se trouvait dans cet état, la petite ressentait toujours le besoin de l’embrasser pour la consoler.
    Cependant, elle ne croyait pas qu’il existait quelqu’un pour étreindre Einar lorsqu’il était triste.
    ***
    Ull se tourna vers Siurt en grimaçant.
    — Qu’en penses-tu, hein ?
    Siurt considéra le jeune Saxon qui se tenait à côté d’Einar.
    — Il est très bon au tir à l’arc.
    Ull laissa alors échapper un grognement de dégoût.
    — C’est une arme pour enfant, voilà tout. Un vrai Viking ne l’utilisera jamais pour batailler. On ne voit pas les yeux de celui contre qui l’on se bat.
    — C’est vrai, admit Siurt dans un haussement d’épaules.
    Le regard d’Ull se porta alors sur Einar.
    — On dirait qu’il apprécie ce garçon.
    — Sans doute est-ce parce qu’il n’a pas de fils.
    D’un geste pensif, Ull se massa longuement la barbe puis murmura en se penchant vers son frère :
    — C’est peut-être aussi bien ainsi. Il va être déjà assez difficile de contenter tous les autres fils de Svend.
    — Einar ne veut toujours pas devenir le chef ?
    — Non, repartit Ull d’un air dégoûté. Les hommes le suivraient pourtant comme un troupeau. Tout le monde sait que Hamar est trop faible pour commander, et Svend trop vieux. Quant à ses autres fils, ils sont trop jeunes. Mais moi je serais prêt à suivre Einar.
    — Et pourtant, il ne veut pas devenir notre chef.
    — Alors, un autre doit le devenir à sa place, affirma Ull dans un regard qui en disait long.

    ***
    Après avoir rempli un grand sac de remèdes, Meradyce et Endera quittèrent l’habitation d’Helsa. Dehors, la Saxonne ne vit plus trace de l’homme aux cheveux roux et laissa échapper malgré elle un soupir de soulagement.
    De retour chez Olva, elle resta un instant figée de surprise. La maison grouillait de femmes. Elle chercha des yeux les enfants, et finit par trouver Betha tranquillement assise sur une chaise basse, qui caressait un chaton endormi sur ses genoux. En revanche, Adelar resta introuvable.
    Olva la rejoignit, puis l’aida à se frayer un chemin parmi la foule des visiteuses.
    — Meradyce ! Comme vous pouvez le constater, tout le monde vous connaît déjà.
    — Où est Adelar ?
    — Avec Einar.
    Que voulait-il donc à Adelar ? Ce n’était encore qu’un garçon, bien qu’à douze ans, il commençât à devenir un homme. Ou croyait en être un…
    Soudain, son cœur bondit d’effroi lorsqu’elle se rappela une conversation entre Kendric et ses hommes. Ceux-ci racontaient à voix basse de quelle façon les Vikings se distrayaient en mer, quand le temps leur semblait trop long sans femme.
    Son visage dut la trahir, car Olva s’empressa de la rassurer :
    — Il est en sécurité avec Einar.
    Ne sachant si elle devait la croire, Meradyce alla rejoindre Betha. Depuis longtemps, elle savait la fillette douée d’une intuition infaillible pour deviner la véritablepersonnalité de chacun. Pour son plus grand soulagement, Betha sourit et dit simplement :
    — Adelar apprécie Einar. Mon frère a choisi de rester avec lui.
    Meradyce lui rendit son sourire puis regarda autour d’elle. Elle aperçut Gunnhild, assise non loin de là, qui allaitait son enfant. Le visage de celle-ci s’éclaira lorsque ses yeux rencontrèrent ceux de la Saxonne. C’était une très jolie jeune femme, ce que Meradyce n’avait pas eu l’occasion de remarquer durant l’accouchement.
    Elle s’adressa alors à la Saxonne, en langage viking, qu’Olva s’empressa de traduire.
    — Pour vous remercier de votre aide, Gunnhild vous a apporté ceci.
    Devant Meradyce extasiée, la vieille femme déplia une magnifique pièce d’étoffe. Comme la chemise d’Endera, le vêtement comportait de longues manches plissées, se resserrait en plis autour du cou, maintenus par

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