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La mariage du Viking

La mariage du Viking

Titel: La mariage du Viking Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Margaret Moore
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une fine cordelette, et tombait jusqu’aux pieds. La jeune femme le trouva merveilleux.
    — Dites-lui que je la remercie infiniment, articula-t-elle, bouleversée.
    Olva s’exécuta, puis se tourna vers Meradyce.
    — Les femmes sont grandement soulagées de votre arrivée au village. Depuis la mort d’Helsa, elles redoutaient toutes de devoir mettre un enfant au monde sans assistance.
    — Je serai heureuse de les aider, si je le peux, dit Meradyce avant de se lever.
    Lentement, elle se dirigea vers une toute jeune femme qui se tenait à l’écart, les mains nerveusement nouées. Guère plus âgée qu’Endera, elle semblait déjà bien avancée dans sa grossesse. Totalement immobile, ellelaissa Meradyce lui palper le ventre. Le bébé bougea légèrement sous sa main, et la Saxonne eut un sourire admiratif.
    — Olva, dites-lui que l’enfant vient de me donner un coup de pied. Il est déjà bien vigoureux !
    En entendant les paroles d’Olva, la jeune femme rougit de plaisir puis se mit à parler rapidement.
    — Asa voudrait savoir si c’est un fils qu’elle attend, précisa Olva.
    — Dites-lui que je ne puis en être sûre, mais elle porte l’enfant haut, et ses hanches ne sont pas encore très écartées. Il est bien possible que ce soit un garçon.
    Lorsque Olva acheva de lui rapporter les paroles de la sage-femme, Asa s’illumina d’un air heureux. Cependant, Meradyce, une main toujours sur le ventre de la jeune femme, fronça soudain les sourcils. Sous sa paume, elle sentait quelque chose d’inhabituel. Alors, elle appliqua une oreille contre l’estomac de la future maman, et écouta longuement. Enfin, elle se redressa.
    — Depuis combien de temps est-elle enceinte ?
    — Environ sept mois, répondit Olva.
    A présent, Meradyce, en était certaine. Asa attendait des jumeaux. Plus de deux petits pieds battaient sous la peau tendue, et l’abdomen d’Asa était déjà bien arrondi alors qu’il lui restait encore deux mois de grossesse.
    — Dites-lui que, si elle ressent des douleurs particulières, dans le bas-ventre ou les reins, elle doit immédiatement me faire appeler. Le bébé est très fort et, souvent, ceux-là sont plus impatients de sortir.
    Meradyce ne voulait surtout pas effrayer la jeune Asa. Le plus souvent, des jumeaux qui arrivaient plus tôt se révélaient trop petits pour survivre. Toutefois, il restait de bonnes chances pour que les enfants naissentvigoureux, aussi Meradyce jugea-t-elle inutile d’alarmer la future maman.
    Olva retransmit à celle-ci les paroles de la Saxonne, vers laquelle elle se tourna ensuite.
    — Je lui ai dit que ce petit frère d’Einar aurait de qui tenir. Einar est arrivé un mois en avance, et quel enfant solide c’était ! Alors qu’il n’avait que quelques jours, il m’a heurté la bouche de son petit poing, et j’en ai saigné !
    Le petit frère d’Einar ? Meradyce demeura interloquée par cette révélation. Comment cette toute jeune femme pouvait-elle porter en son sein le frère d’Einar, si Olva elle-même était la mère de ce dernier ? Elle avait dû mal comprendre.
    Puis, elle se rappela les idées des Vikings sur le divorce, et se souvint d’avoir entendu raconter qu’ils pouvaient prendre plusieurs femmes à la fois. Ces histoires qui couraient à leur propos s’avéraient donc.
    Cependant, Meradyce jugea inutile de perdre du temps à essayer de comprendre les coutumes des Vikings. Après tout, les origines d’Einar ou ses liens de parenté ne la regardaient nullement.
    Elle passa le reste de l’après-midi à examiner d’autres femmes enceintes, afin de déceler chez elles des problèmes éventuels ou leur annoncer au contraire que tout allait bien.
    Toutes lui parurent finalement en bonne santé. Meradyce leur recommanda de manger autant que bon leur semblait, spécialement des légumes, car il était connu que ceux-ci enrichissaient le sang. Cependant, elles ne devaient plus avaler ce qui les dérangeait habituellement, même si elles en étaient friandes. De plus, la Saxonne leur conseilla de porter une amulette autour du cou, non paspar superstition, mais parce qu’elle comptait sur cette coutume pour les aider à rester confiantes.
    A la nuit tombée, dans la maison quasiment vide, Olva s’installa devant son métier à tisser. Betha, qui avait laissé le chaton filer dehors, regardait, fascinée, les doigts de la vieille femme courir sur la trame. Tandis qu’Endera préparait le repas du soir,

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