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La mariage du Viking

La mariage du Viking

Titel: La mariage du Viking Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Margaret Moore
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poursuivit le Viking. Qu’elle ne soit pas mariée me surprend.
    — Endera dit que, si Ull lui apporte sans cesse de la nourriture, c’est parce qu’il aime Meradyce, hasarda Adelar.
    — C’est vrai.
    — Jamais elle n’acceptera d’épouser un Viking.
    — Non ? reprit Einar dans un léger sourire.
    — Et toi, désires-tu l’épouser ? demanda le jeune garçon à brûle-pourpoint.
    Puis, le cœur battant, il retint son souffle en attendant la réponse.
    — Non, je ne le désire pas, répliqua simplement le guerrier.
    Adelar laissa échapper un soupir de soulagement.
    — Pourquoi encourage-t-elle Ull et les autres ? interrogea Einar.
    A présent qu’il savait que le Viking n’avait aucune vue sur la Saxonne, Adelar se sentait plus libre de répondre :
    — Elle ne les encourage pas. Elle garde l’attitude qu’elle a toujours eue. Mais ils ne comprennent pas.
    — Que veux-tu dire par « l’attitude qu’elle a toujours eue » ?
    — Elle est polie et respectueuse comme elle l’atoujours été, expliqua le jeune garçon. Je ne crois pas qu’elle voudra se marier un jour. Et toi, tu n’es pas marié ?
    — Non.
    — Pourquoi ?
    — Parce que je ne le veux pas, répliqua sèchement Einar.
    — Peut-être Meradyce ne le veut-elle pas non plus.
    Le Viking grommela quelques mots tout à fait inintelligibles, tandis que la ligne se tendait sous les doigts d’Adelar. Il la tira hors de l’eau, mais ne vit aucun poisson accroché à l’hameçon.
    Pensif, il ajouta :
    — Betha dit que Meradyce a voulu se marier, une fois.
    — Avec qui ? demanda vivement Einar.
    — Je ne sais pas, mais je crois qu’il était prêtre ou qu’il vivait dans un monastère. Betha prétend qu’il est mort. Mais c’est une petite fille, et elle a dû l’inventer.
    Einar cueillit un long brin d’herbe qu’il se glissa entre les dents.
    — Que pense ton père de Meradyce ?
    — Il l’aime beaucoup, répondit innocemment Einar. Tout le monde l’aime, excepté ces femmes. Mais ce ne sont que des jalouses.
    — Et Meradyce, aime-t-elle ton père ? insista Einar.
    — Je le crois. Elle le respecte, comme tout le monde au village. Mais pourquoi me demandes-tu tout cela ?
    Pour toute réponse, Einar haussa les épaules. Alarmé, Adelar se leva d’un bond.
    — Mon père a déjà une femme !
    — Assieds-toi, mon garçon.
    Se rappelant soudain les disputes amères et les paroles de colère qui opposaient souvent ses parents, Adelar s’écria :
    — Mon père aime beaucoup ma mère !
    — Assieds-toi ! ordonna le Viking.
    Adelar obéit de mauvaise grâce. Einar lui expliqua alors :
    — Je pensais seulement que, si ton père est vraiment tout ce qu’il prétend être, il est naturel de penser que Meradyce ne s’est pas mariée parce qu’elle convoite un homme qu’elle ne peut avoir. Ton père.
    — Elle est ainsi depuis qu’elle est arrivée au village, protesta Adelar. Ce qu’elle ressent n’a rien à voir avec mon père.
    — N’a-t-elle pas toujours vécu avec vous ?
    — Non. Elle nous rendait parfois visite avec ses parents. A leur mort, elle est venue vivre au village. Si vraiment elle a aimé un homme, cela s’est passé avant.
    — Il se fait tard, observa Einar, les yeux levés vers le ciel. Nous allons bientôt rentrer.
    Adelar lança une dernière fois sa ligne dans l’eau limpide du lac, puis hasarda :
    — Aimes-tu Meradyce ?
    — Je la respecte.
    — Alors, dis à ces hommes de la laisser en paix.
    — Je ne peux pas, Adelar. Elle est libre de recevoir qui elle veut.
    — N’es-tu pas censé la protéger ?
    — Plus maintenant. Elle se trouve à présent sous la protection de Svend.
    Einar hésita un instant avant de demander :
    — A-t-elle peur des hommes ?
    — Certes, non, répondit vivement Adelar. Meradyce n’a jamais peur. Elle ne te craignait point, te souviens-tu ?
    Le Viking préféra garder pour lui sa réponse.
    — Si tu la protégeais, insista le jeune garçon, elle vivrait plus tranquille.
    — C’est impossible, reprit Einar. Si j’intervenais, les hommes penseraient que je la réclame pour moi.
    — Vraiment ? s’étonna Adelar.
    Soudain, une brève secousse agita le bout de la ligne.
    — J’en ai un ! s’écria Adelar en bondissant.
    Mais son pied glissa sur l’herbe humide, et, impuissant, il tomba à l’eau. Aussitôt, Einar se précipita et parvint à saisir un coin de la tunique du jeune

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