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La mariage du Viking

La mariage du Viking

Titel: La mariage du Viking Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Margaret Moore
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sourire.
    — Vraiment ? Avec Brynhild, c’est difficile à voir. Elle semble perpétuellement enceinte.
    — Et sa sixième femme ?
    — Elle a divorcé dès l’instant où elle a débarqué ici et découvert ces autres épouses.
    — Et Asa ? demanda Meradyce. Toutes ces femmes ne la gênent pas ?
    — Non, répondit Einar en posant doucement la tête sur celle de Meradyce. Mais je crois que mon père y est très attaché. Je ne l’ai jamais vu aussi attentionné avec une femme.
    — Olva m’a fait ce même genre de réflexion, l’autre jour, dit alors la Saxonne d’un air innocent. A ton sujet…
    — Peut-être est-ce l’air de l’hiver, observa Einar, les yeux tournés vers le ciel.
    Vexée, Meradyce lui pinça le bras.
    — Pourquoi cette agressivité soudaine ? interrogea-t-il, faussement étonné.
    — Peut-être est-ce l’air de l’hiver, répliqua-t-elle, espiègle.
    Meradyce se sentait délicieusement heureuse. Jamais elle n’avait eu cette impression de légèreté, d’insouciance. C’était comme si elle avait recouvré sa liberté d’enfant.
    Einar eut un petit rire attendri, et ses bras se resserrèrent autour de sa compagne.
    — Je suis si heureux de t’avoir, Meradyce, avoua-t-il en lui posant un doux baiser sur le front. Non seulement pour le bien que tu m’apportes mais pour celui que tu dispenses aux autres. S’il était arrivé quoi que ce soit à Asa, mon père en aurait eu le cœur brisé.
    Se hissant sur la pointe des pieds, la jeune femme s’apprêtait à lui rendre son baiser, quand une voix alarmée l’en empêcha.
    — Meradyce !
    C’était Olva qui, venue un peu plus tôt leur apporter du vin et un peu de nourriture, appelait en courant sous la neige.
    — Meradyce ! répéta-t-elle sur un ton affolé.
    — Que se passe-t-il ? demanda celle-ci en s’arrachant à l’étreinte d’Einar.
    — Adelar et Betha… Ils ont disparu !
    — Disparu ? répéta-t-elle d’une voix blanche. Comment peuvent-ils avoir disparu ?
    Essoufflée, Olva s’arrêta devant le couple.
    — Ils dormaient quand je les ai quittés. Thorston n’était pas loin avec les autres hommes, et je savais que je serais rapidement de retour. Mais, quand je suis revenue, ils avaient disparu !
    Sans laisser à Meradyce le temps de répliquer quoi que ce fût, Einar s’éloigna d’une longue et puissante foulée.
    — Ils n’ont pas pu aller bien loin, lança-t-il en se retournant. Nous les retrouverons.
    Puis, sa silhouette s’évanouit dans les tourbillons de neige.
    ***
    De ses petits doigts totalement engourdis par le froid, Betha agrippait nerveusement la cape d’Adelar.
    — Je suis fatiguée, se plaignit-elle en claquant des dents.
    Son frère, qui à chaque pas trébuchait sur la cape trop grande pour lui, se tourna vers elle.
    — Nous ne sommes pas encore assez loin, articula-t-il. Mais ne t’inquiète pas. Thorston a dit qu’il y avait des huttes dans les bois, que les chasseurs habitent pendant l’été.
    Vaguement rassurée, Betha se remit en route. Cela faisait si longtemps qu’Adelar l’avait réveillée pour lui dire qu’ils rentraient à la maison.
    La fillette l’avait regardé, étonnée. Elle ne voulait pas rentrer à la maison. Certes, sa mère lui manquait, mais elle ne regrettait nullement les disputes qui opposaient ses parents. Elle savait qu’ils ne s’aimaient guère, mais avait été horrifiée d’apprendre ensuite que Kendric voulait faire tuer sa mère.
    Cependant, Betha ne pouvait se résoudre à révéler à Adelar les paroles qu’elle avait surprises. Elle ne voulait pas lui apporter le chagrin qu’elle-même avait éprouvé. Et puis, à la détermination qu’elle avait lue dans le regard de son frère, elle avait compris qu’il partirait, avec ou sans elle.
    Aussi Betha avait-elle accepté de suivre Adelar. Il ne l’avait guère renseignée sur la manière dont ils allaient rentrer chez eux, mais elle lui faisait confiance.
    Cependant, les jambes de la fillette commençaient elles aussi à s’engourdir par le froid. La neige tombait doucement quand ils avaient quitté le village ; mais, à présent, elle tourbillonnait avec tant de violence que Betha voyait à peine Adelar marcher devant elle.
    Au moment où elle croyait ne plus pouvoir avancer, son frère s’arrêta. Elle entendit un grincement qui ressemblait à celui du bois, et comprit qu’Adelar poussait la porte d’une cabane.
    Betha entra en titubant à la

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