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La mariage du Viking

La mariage du Viking

Titel: La mariage du Viking Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Margaret Moore
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à la poursuite des gamins.
    Il fit tourner bride à son cheval et redescendit la colline au pas, non sans apercevoir par intermittence quelque cavalier se frayant péniblement un chemin entre les arbres.
    Au bout de plusieurs minutes, Ull s’arrêta pour se soulager. Ce fut alors qu’il aperçut la hutte, presque enterrée sous la neige. Il remonta à la hâte ses braies et continua à pied vers la maisonnette.
    Avec une prudence extrême, il ouvrit la porte, jeta un coup d’œil à l’intérieur. L’endroit était vide. A pas comptés, il entra et se dirigea droit vers le foyer.
    Quelqu’un était passé par ici récemment. Tout récemment. Ull s’accroupit et, du bout des doigts, remua les cendres. Elles étaient encore tièdes.
    Un lent rictus lui tordit la bouche. S’il retrouvait les enfants, Svend le récompenserait sûrement. Transis de froid et terrifiés, ceux-ci l’accueilleraient comme leur sauveteur, en qui ils placeraient désormais toute leur confiance. Ainsi, Ull n’aurait aucun mal à les emmener avec lui, au printemps prochain.
    Le géant ressortit de la cabane et chercha des traces fraîches dans la neige. Etrangement, il ne trouva rien. Peut-être le garçon et sa sœur avaient-ils quitté la hutte avant la fin de la tourmente. Cependant, Ull doutait qu’Adelar fût assez avisé pour songer à dissimuler leurs empreintes.
    Il retourna vers son cheval et observa longuement les alentours pour deviner quel chemin les enfants avaient pu prendre. Peu entraînés à la marche dans de telles conditions, ils ne devaient pas être très loin.
    Alors, Ull décida d’attendre là quelques instants. Ilfaisait encore tiède dans la cabane, et, après cette longue nuit, un peu de vin le revigorerait. Il saisit la sacoche de cuir fixée à la selle, attacha son cheval à un arbre et repartit vers la maisonnette.
    ***
    Dissimulé derrière les pins, Adelar ne perdit aucun des gestes de Ull.
    Un peu plus tôt, suivi de Betha, il avait rampé sous les buissons bas qui tapissaient les bois. Là, le sol était humide mais il n’y avait pas de neige, et le jeune garçon avait jugé plus sage de s’y cacher pour attendre que le géant se fût éloigné.
    Adelar se tourna vers sa sœur, pelotonnée sous les branches basses, tel un petit chat. Beaucoup de temps avait passé avant qu’elle ne cessât de trembler. Lorsqu’il l’avait vue enfin apaisée, il s’était abandonné à un sommeil agité, pour s’éveiller à l’aube et constater que la tourmente avait perdu de son ardeur. Aussitôt, il avait compris qu’il valait mieux partir avant que la neige ne cessât complètement de tomber, de sorte que leurs traces pussent disparaître.
    Adelar avait eu le plus grand mal à réveiller Betha. Dans un gémissement, celle-ci avait ouvert les yeux et levé vers lui un visage étonné et encore rouge de sommeil.
    A peine étaient-ils sortis de la cabane que le jeune Saxon avait entendu le bruit d’un cheval. Repérant les buissons sous les arbres, il avait couru s’y cacher avec Betha.
    A présent, Adelar attendait patiemment que Ull ressortît de la maisonnette et s’éloignât sur sa monture. Au bout de ce qui lui parut une éternité, le guerrier enémergea enfin, se grattant et lâchant des renvois, tel un gros ours repu.
    Soudain, palpitant de frayeur, Adelar le vit tourner la tête de leur côté et inspecter les buissons du regard. Mais, finalement, il remonta sur son cheval et reprit lentement son chemin à travers les arbres.
    Adelar attendit qu’il fût hors de vue pour secouer sa sœur.
    — Viens. Nous pouvons partir.
    Betha remua doucement mais n’ouvrit pas les yeux.
    — Viens, insista son frère. Il faut partir, maintenant.
    Il n’obtint aucune réponse de la fillette.
    Il la secoua plus fort et s’alarma soudain devant la rougeur du petit visage. Inquiet, il lui toucha la joue : celle-ci était brûlante.
    — Betha ! s’écria-t-il, terrifié. Betha, réveille-toi !

Chapitre 14
    Transi de froid et de fatigue, et malgré la faim qui lui tiraillait l’estomac, Einar poursuivit ses recherches. Il ne tolérait pas l’idée de rentrer au village sans les enfants, d’affronter le regard désespéré de Meradyce.
    Il examina longuement le ciel et sentit le vent. Sous peu, la neige allait recommencer à tomber. Il était près de midi, et, dans trois heures, la nuit les plongerait de nouveau dans l’obscurité. En silence, le Viking se prit à maudire les trop courtes journées

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