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La mariage du Viking

La mariage du Viking

Titel: La mariage du Viking Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Margaret Moore
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disparu, répéta Einar. Il faut les retrouver.
    Siurt, que le sommeil menaçait, articula d’une voix embrumée :
    — Il neige trop abondamment. Nous ne retrouverions pas nos propres pieds dans cette tourmente.
    — Je pars avec toi, proposa Hamar en se levant.
    — Je viens aussi, lança Ull.
    D’un froncement de sourcils, Einar marqua sa surprise. Il n’avait pas compté sur l’aide de Ull et ne savait que penser de ce concours inattendu. Mais comme aucun homme ne serait de trop dans cette aventure, il s’abstint de tout commentaire, alors que d’autres se proposaient.
    D’un pas décidé, Einar se dirigea vers la porte et manqua renverser Meradyce qui entrait.
    — Je viens aussi, déclara-t-elle.
    — Non, rétorqua-t-il en l’écartant fermement. La neige est trop profonde, et c’est trop dangereux pour une femme.
    Quelques instants plus tard, comme il pénétrait dans l’étable, quelqu’un le tira par la manche de sa tunique. C’était Meradyce, la chevelure blanche de neige.
    — Ce qui est arrivé est ma faute. Je veux vous aider.
    Devant l’inquiétude que manifestait la jeune femme, Einar secoua douloureusement la tête. Bien qu’il ne lût aucun reproche dans les yeux de son épouse, il savait que lui seul était responsable de ce qui arrivait, puisque lui seul avait décidé de les prendre en otages.
    Soudain, une sourde colère naquit en lui. Par quelle injustice les dieux avaient-ils donné un tel fils à un homme aussi diabolique que Kendric ?
    — Non, Meradyce, répéta-t-il d’une voix glaciale. Tu ne peux pas venir.
    — Mais…
    — Non !
    Meradyce dévisagea longuement l’homme qu’elle aimait, et comprit que toute insistance resterait vaine.
    — Alors, retrouve-les vite et ramène-les-moi sains et saufs. Je t’en supplie, Einar.
    Sans répondre, le Viking posa sur son épouse un regard brûlant, puis il sauta sur son cheval et siffla ses chiens. Restée seule, la jeune femme vit le cavalier disparaître dans la nuit.
    ***
    — Tout est ma faute, répétait Meradyce debout à l’entrée de la maison d’Olva, indifférente à la tempête qui faisait rage au-dehors.
    Offrant son visage au vent glacé qui s’abattait sur elle, elle ajouta :
    — Je savais qu’Adelar était furieux, mais je n’aurais jamais imaginé…
    — Nous pensions tous qu’il finirait par s’apaiser, tenta de la réconforter Olva d’une étreinte chaleureuse. Qui aurait cru qu’il oserait pareille folie ?
    — J’aurais dû m’en douter, si j’avais pensé un peu plus à lui, et non à moi-même.
    Combien de fois, durant cette longue nuit, Meradyce s’était-elle reproché son attitude envers le jeune garçon ? Laissant son propre bonheur l’aveugler, elle avait négligé son devoir auprès des enfants.
    — Et moi, je n’aurais jamais dû les laisser seuls, ajouta Olva. C’est notre faute à tous. Ne crois-tu pas que Thorston regrette amèrement d’avoir parlé devant Adelar des villages alentour, et d’avoir oublié de verrouiller son coffre ?
    — Pour qu’Adelar en vienne à voler, poursuivit Meradyce, il fallait qu’il soit vraiment dévoré par le désir de partir.
    — Dans ce cas, dit doucement Olva, tu n’aurais jamais pu l’empêcher de s’en aller.
    Comme une nouvelle image des enfants transis de froid revenait lui torturer l’esprit, Meradyce se lamenta :
    — Cette tempête ne cessera-t-elle donc jamais ?
    — Les hommes ont pris leurs chevaux. Ils peuvent aller plus vite et plus loin que les enfants.
    — Si seulement nous pouvions faire quelque chose !
    — Je vais prier Freya, murmura Olva dans l’espoir de calmer la jeune femme. Essaie de prier ton Dieu, si tu en as la force.
    ***
    La tourmente cessa peu avant l’aube, mais le vent cruel ne s’apaisa pas pour autant.
    Tassé sur sa selle, à l’entrée du pâturage d’été, Ull scrutait le bosquet dont les branches ployaient lourdement sous la neige. Combien de fois, cette nuit-là, avait-il maudit ces galopins de Saxons pour s’être ainsi enfuis au beau milieu de la tempête ?
    Par Thor, il fallait les retrouver au plus vite ! Car, s’ils mouraient, cela signifiait l’anéantissement de ses projets. Ull avait absolument besoin de l’aide du thane pour pouvoir écraser Svend et ses fils.
    Trempé, frigorifié et affamé, le Viking à la crinièrerousse se vit contraint d’abandonner provisoirement ses recherches. Il allait rentrer chez lui se rassasier, puis repartirait

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