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La mariage du Viking

La mariage du Viking

Titel: La mariage du Viking Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Margaret Moore
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avait révélé le nom du Saxon.
    — C’est le père de Betha et Adelar.
    — Dans ce cas, nous savons où se cache son village.
    Alors, sur le visage d’Einar se dessina un sourire froid, cruel, impitoyable.
    — Oui, nous le savons…
    Plein d’espoir, Hamar se tourna vers le fjord, puis laissa échapper un cri d’horreur. Tous les navires restés à quai semblaient endommagés : ici et là, l’on voyait des mâts brisés, des trous béants dans les coques, des voiles déchirées ou arrachées, et certains bateaux à demi coulés.
    Le regard d’Einar suivit celui de son frère. Au bout d’un instant de silence consterné, il annonça :
    — D’abord, nous nous occuperons de nos morts, puis nous réparerons un des navires, après quoi nous lancerons l’attaque contre les Saxons.
    — Ta femme, lui dit soudain Hamar en lui posant une main sur le bras. Ne crois-tu pas qu’elle… ?
    — M’a trahi ? acheva-t-il avant de rester songeur un bref instant. Non, j’en suis certain. Elle a suivi Kendric à cause d’Endera, comme… elle m’avait suivi pour ne pas abandonner Betha et Adelar. J’en suis intimement convaincu, Hamar.
    Le visage dur, il ajouta :
    — Je tuerai ce Saxon pour ce qu’il leur a infligé. S’il a osé porter la main sur Meradyce, Endera ou les autres, je lui promets une mort affreuse et interminable. Je le jure sur le sang de notre père.

Chapitre 19
    Serrées l’une contre l’autre, Meradyce et Endera se tenaient avec les autres captifs à la poupe du drakkar. De nouveau, elle avait vu le village qu’elle aimait disparaître lentement de sa vue. Cependant, il n’y avait eu ni incendie ni pillage. Juste un affreux silence. Et, cette fois, la jeune femme avait réellement eu l’impression de quitter ce qu’elle avait de plus cher au monde puisque le revirement du sort la séparait de l’homme qu’elle aimait.
    Pourtant, Meradyce se jura secrètement qu’un jour, tous reviendraient sains et saufs dans le village viking. D’une façon ou d’une autre, elle trouverait le moyen de les ramener chez eux.
    La Saxonne se félicitait d’avoir Endera à ses côtés, qui, avec un calme étonnant, aidait et réconfortait les enfants.
    Par bonheur, le temps resta au beau fixe tout au long du voyage, car le navire fuyait comme un tonneau percé. Il n’avait pas non plus la rapidité du vaisseau de Svend, et sa proue, au lieu de fendre les eaux, s’y enfonçait à la moindre vague. Avec quelle facilité Einar aurait pu les rattraper… si Kendric et ses hommes n’avaient pas détruit les bateaux vikings avant de repartir.
    Le regard de Meradyce s’arrêta sur l’avant du navire où se tenaient Kendric et Adelar, et elle ne put réprimer un sursaut d’émotion. Adelar lui rappelait tant Einar,debout sur la proue, les jambes légèrement écartées, le corps se balançant souplement au rythme du drakkar.
    Alors, seulement, elle remarqua les taches de sang qui maculaient la tunique, et l’épée qui lui pendait au côté. Avait-il combattu au côté des Saxons ?
    Meradyce se prit à espérer que le jeune garçon oserait implorer la pitié de son père envers les prisonniers vikings. Il connaissait beaucoup des femmes et des enfants retenus prisonniers à bord, et peut-être parviendrait-il à convaincre Kendric de ne pas les vendre comme esclaves.
    La Saxonne n’était pas seule à les observer. Dans un coin, un homme les surveillait aussi, courtaud, sale et presque édenté. Il avait un regard de rat, le regard calculateur du marchand d’esclaves. Meradyce se détourna, pour voir les épaules d’Adelar s’affaisser soudain.
    Que lui avait dit Kendric pour qu’il eût subitement l’air aussi défait et allât se réfugier vers l’arrière du bateau ?
    Meradyce se leva et le rejoignit.
    — Ma mère est morte, lui annonça Adelar. Il y a plusieurs semaines, déjà.
    Se souvenant brusquement du marché conclu entre Einar et Kendric, Meradyce se tourna vers le thane et se demanda s’il était responsable de la mort de Ludella. Kendric, en grande discussion avec le marchand crasseux, lui indiquait du doigt la terre qui apparaissait au loin.
    — C’est une grande tristesse, Adelar, lui dit doucement la jeune femme.
    — Pourquoi serais-tu triste ?
    Meradyce ne répondit pas. Comment lui révéler ce qu’elle savait au sujet de Kendric et de Ludella, sans ajouter à son fardeau ?
    — Adelar, tu dois nous aider, déclara-t-elle après un long moment de

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