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La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes

La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes

Titel: La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Edith Hamilton
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champ de
bataille. » Alors Priam ramena Hector dans sa demeure et jamais personne, dans
Troie, ne fut pleuré davantage. Même Hélène versa des larmes. « Les autres
Troyens m’ont fait des reproches », dit-elle, « mais toujours tes
douces paroles et ta gentillesse m’ont consolée. Toi seul étais mon ami. »
    Ils se lamentèrent sur lui pendant neuf jours ; puis
ils le déposèrent au sommet d’un immense bûcher et ils y mirent le feu. Quant
tout fut consumé, ils éteignirent la flamme avec du vin et ils rassemblèrent
les ossements dans une urne d’or après les avoir enveloppés dans un suaire de
douce soie pourpre. Alors ils déposèrent l’urne dans une tombe profonde, sur
laquelle ils entassèrent de grandes pierres.
    Telles furent les funérailles d’Hector, le dompteur de
chevaux.
    Et sur elles s’achève l’ Iliade .

La chute de Troie
    La plus grande partie de cette
légende provient de Virgile. La prise de Troie forme le sujet du deuxième livre
de l’Enéide et elle est l’un des meilleurs, sinon le meilleur récit que Virgile
ait écrit – net, concis, vivant. Le
début et la fin de mon texte ne sont pas empruntés à Virgile. J’ai pris à deux
tragédies du poète Sophocle (V e s.) l’histoire de Philoctète et celle de la mort d’Ajax. La fin, ce qu’il
advint aux Troyennes après la chute de la cité, provient d’un contemporain de
Sophocle, Euripide. Elle contraste étrangement avec l’esprit martial de
l’Enéide. Pour Virgile comme pour tous les poètes Romains, la guerre était la
plus noble et la plus glorieuse de toutes les activités humaines. Quatre cents
ans plus tôt, un poète Grec la voyait tout autrement. Quel fut le résultat de
cette lutte célèbre ? semble se demander Euripide. Ceci, et rien
d’autre : Une cité détruite, un enfant mort et quelques femmes désolées.
    Hector mort, Achille savait, car sa mère le lui avait
prédit, que sa propre fin était proche. Avant que ses combats soient à jamais
achevés, il accomplit encore un haut fait d’armes. Le Prince Memnon d’Éthiopie,
fils de la déesse de l’Aurore, vint à la rescousse de Troie avec une grande
armée et pendant quelque temps, malgré l’absence d’Hector, les Grecs furent
durement harcelés et perdirent plus d’un vaillant guerrier ; parmi eux,
Antiloque aux pieds légers, le fils du vieux Nestor. Finalement, au cours d’un
combat furieux, Achille tua Memnon et ce fut la dernière victoire du héros
grec. Alors il tomba lui-même devant les portes de Troie. Il avait repoussé les
Troyens devant lui, jusqu’aux murs de la Ville. Là, Pâris lui décocha une
flèche, qu’Apollon guida, et qui toucha son pied au seul endroit qui chez lui
pouvait être blessé. À sa naissance, sa mère Thétis voulant le rendre
invulnérable, l’avait plongé dans l’eau du Styx ; mais elle était
négligente, elle oublia de mouiller le talon du pied par lequel elle le tenait.
Il mourut, et Ajax emporta son corps loin de la bataille tandis qu’Odysseus contenait
les Troyens. On raconte qu’après l’avoir brûlé sur le bûcher funéraire, on
déposa ses ossements dans l’urne qui contenait déjà ceux de son ami Patrocle.
    Ses armes, ses armes merveilleuses que Thétis avait
demandées pour lui à Héphaïstos, furent cause de la mort d’Ajax. Il avait été
décidé en assemblée plénière que de tous les héros, Ajax et Odysseus méritaient
plus que les autres d’en hériter. Ensuite, un vote secret les départagea et ce
fut Odysseus qui l’emporta. Une telle décision revêtait alors une grande
importance. Non seulement le gagnant était honoré mais le perdant était tenu
pour déshonorer. Ajax se considéra comme tel et dans une crise de rage
furieuse, il résolut de tuer Agamemnon et Ménélas qu’il soupçonnait, non sans
raison, d’avoir influencé le scrutin à son désavantage. Au crépuscule, il se
mit à leur recherche et il avait atteint leurs quartiers lorsque Athéna le
frappa de démence. Il crut voir l’Armée dans les troupeaux et le bétail des
Grecs et il s’élança, l’épée levée, pensant abattre tantôt un Chef, tantôt un
autre. Enfin il traîna sous sa tente un bélier que son esprit égaré prenait
pour Odysseus, il l’attacha au mât et le battit sauvagement. Alors sa frénésie
le quitta ; la raison lui revint ; il comprit que le déshonneur de se
voir refuser les armes n’était qu’une ombre auprès de la honte que ses

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