Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
La Prison d'Édimbourg

La Prison d'Édimbourg

Titel: La Prison d'Édimbourg Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Walter Scott
Vom Netzwerk:
présentée par ladite personne verbalement ; déclare n’être pas libre de répondre à cette question. Interrogée si l’enfant était né vivant ; déclare que, – Dieu lui soit propice à elle et à l’enfant, – que l’enfant était certainement vivant. Interrogée si l’enfant était mort naturellement après sa naissance ; déclare ne pas le savoir. Interrogée où il est ; déclare qu’elle donnerait sa main droite pour le savoir, mais qu’elle craint bien de n’en plus voir que les os. Interrogée pourquoi elle le suppose mort ; la prévenue pleure amèrement et ne fait pas de réponse. Interrogée si la femme chez qui elle était paraissait avoir les connaissances nécessaires pour sa situation ; déclare qu’elle semblait bien en avoir assez, mais que c’était une bien méchante femme : interrogée s’il se trouvait chez elle d’autres personnes qu’elles deux ; déclare qu’elle croit qu’il s’y trouvait une autre femme, mais qu’elle avait la tête si troublée qu’elle y avait fait peu d’attention. Interrogée quand on lui avait enlevé son enfant ; déclare qu’elle avait eu la fièvre et le délire, et que quand, revenue à elle-même, elle avait redemandé l’enfant, la femme lui a dit qu’il était mort ; qu’elle avait répondu : S’il est mort, on lui a fait un mauvais parti ; que là-dessus la femme avait été très irritée et l’avait accablée de menaces et d’injures ; elle avait eu peur et s’était traînée hors de la maison dès que la femme avait eu le dos tourné, et s’était rendue à Saint-Léonard aussi bien qu’on le pouvait dans son état. Interrogée pourquoi elle n’avait pas conté cette histoire à son père et à sa sœur, afin de faire chercher l’enfant mort ou vif ; elle déclare que c’était son intention de le faire, mais elle n’en avait pas eu le temps. Interrogée pourquoi elle cachait le nom et la demeure de la femme, l’accusée garde le silence un moment, et dit qu’en les faisant connaître elle ne remédierait pas au mal qui était fait, et en pourrait causer davantage. Interrogée si elle avait eu jamais elle-même quelque idée de faire périr son enfant par violence ; répond : Jamais ; – que Dieu lui fasse miséricorde ; – et déclare de nouveau que jamais elle n’y a pensé dans sa pleine raison, mais elle ne peut répondre des mauvaises pensées que l’ennemi a pu lui mettre dans la tête pendant qu’elle était hors d’elle-même. Interrogée de nouveau solennellement ; déclare qu’elle aurait mieux aimé être tirée à quatre chevaux que de faire le moindre mal à son enfant. Interrogée : déclare que dans les injures que lui disait la femme, elle prétendait qu’elle avait blessé son enfant dans son délire ; mais la prévenue croit que cela ne lui a été dit que pour l’effrayer. Interrogée sur ce que la femme lui avait encore dit ; déclare que lorsque les cris qu’elle poussait en apprenant que l’enfant était mort lui firent craindre que les voisins ne l’entendissent, entre autres menaces, elle lui dit que ceux qui avaient pu empêcher l’enfant de crier, sauraient bien en empêcher la mère si elle ne se taisait pas, et que cette menace lui fit conclure que l’enfant était mort et elle-même en danger ; car cette femme était une bien méchante femme comme elle la jugeait d’après son langage. Interrogée : déclare que la fièvre et son délire lui furent occasionés par de mauvaises nouvelles ; mais refuse de dire quelles étaient ces nouvelles. Interrogée pourquoi elle refuse de donner des détails qui pourraient être utiles au magistrat pour découvrir si son enfant est mort ou vivant, sauver sa propre vie, et retirer l’enfant des mauvaises mains où il paraît être tombé, s’il vit encore ; et comme on lui observe que ces réticences ne sont pas d’accord avec son intention prétendue de s’ouvrir à sa sœur ; déclare qu’elle sait que l’enfant est mort, ou que s’il vit, il y a quelqu’un qui veillera sur lui ; que quant à elle, sa vie est entre les mains de Dieu qui connaît l’innocence de ses intentions par rapport à son enfant ; qu’elle avait le projet de parler en quittant la maison de la femme, mais qu’elle a changé d’avis à cause d’une chose qu’elle a apprise depuis ; et déclare en général qu’elle est fatiguée et ne répondra plus ce jour-là.
    Dans un interrogatoire subséquent, Euphémie Deans s’en

Weitere Kostenlose Bücher