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La Religion

La Religion

Titel: La Religion Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Collectif
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baissée, puis Tannhauser bloqua soudain la garde de Ponti en hauteur, les quillons verrouillant la lame, puis il plongea comme pour l’embrasser, leurs plaques de poitrine se cognant, les épées hautes, le poids de Tannhauser lui donnant l’avantage. Ponti, le souffle coupé, chercha à lui agripper la gorge de la main gauche, mais Tannhauser lui mit un coup de tête dans le nez. La pointe de sa dague cherchait le trou sous l’aisselle de la cuirasse de Ponti qui serra son coude contre son flanc pour forcer la dague à s’éloigner, abandonnant sa prise à la gorge car le cou de Tannhauser était trop épais. À la place il chercha à lui saisir les couilles, mais Tannhauser lui planta sa dague à travers la main et piqua sa propre cuisse. Ponti bondit en arrière. Tannhauser passa sa cuisse entre les jambes de Ponti, et crocheta son mollet, le balança sur sa hanche. Ponti tomba en arrière, l’épée battant l’air, tandis que Tasso revenait à la charge derrière eux. Au moment où Ponti atteignit les dalles, Tannhauser le frappa dans l’aine. Ponti roula et Tannhauser le tailla encore une fois dans le creux du genou, mais il n’arrivait pas à porter un coup mortel. Il para la charge de Tasso d’un coup de taille suivi d’un tour sur lui-même, et il battit en retraite, donnant à Ponti un bon coup profond dans le coude du bras qui tenait l’épée au moment où il se remettait à genoux, puis deux, trois pas à travers le hall et Tannhauser se retourna, s’arrêta pour retrouver son souffle.
    Il regardait les Italiens qui, eux aussi, reprenaient haleine. Il rengaina sa dague, sortit le pistolet de la main gauche et releva le chien. Il avait voulu éviter un coup de feu, car le bruit pouvait alerter des inconnus quelconques et mettre Amparo en danger. Ponti oscillait sous le choc en retour de ses blessures, son bras droit brisé, son épée passée dans sa main gauche blessée. Ses yeux étaient capuchonnés de rage. Tasso était nettement plus désemparé. Il regardait la tache sombre qui se déversait de son entrejambe. De sa lèvre fendue, du sang dégoulinait sur sa barbe.
    « Il m’a coupé les couilles, dit-il d’un air incrédule.
    – Je veux Bors et la fille, dit Tannhauser.
    – L’Anglais est dans les sous-sols, dit Ponti. Le geôlier le surveille. La fille est enfermée en haut. Nous ne savons pas où. C’est la harpie sicilienne qui s’occupait des femmes.
    – Alors, demanda Tannhauser, qui devait tuer Amparo ? »
    Les Italiens échangèrent un regard pour confirmer l’ignorance de chacun.
    « Nous ne savons pas de quoi vous parlez.
    – Vous n’aviez pas de tels ordres ? »
    Leurs visages répondaient pour eux et Tannhauser se sentit mal. « Où est la vieille ?
    – Je n’en sais rien, répondit Ponti.
    – Est-ce vrai que le grand maître est mort ? balbutia Tasso.
    – Non, répondit Tannhauser. Il prépare vos potences. Et celle de Ludovico aussi. »
    Leurs épaules retombèrent avec la résignation de ceux qui savent qu’ils ont misé, joué et perdu.
    « Cédez le passage, dit Tannhauser, et au moins vous verrez un prêtre avant de mourir. »
    La pensée du feu de l’enfer suffit à Tasso. Il jeta son épée.
    « Je n’irai pas au diable, dit-il. Dieu nous pardonnera tout de même. »
    Ponti hurla et s’avança pesamment vers Tannhauser, l’épée levée. Tannhauser para le coup, fit un pas de côté, et trancha la main de Ponti à la racine du pouce. Il le mit à genoux devant lui d’un coup de pommeau. Il recula et prit un appui ferme sur ses jambes. Puis il fit pivoter ses hanches et trancha la tête de Ponti à ras des épaules, d’un seul coup.
    Tannhauser traversa le jet de sang pour s’approcher de Tasso, qui fonçait vers les portes de sortie. Tannhauser se précipita pour lui couper la route. Tous deux s’arrêtèrent en voyant Gullu Cakie apparaître sur le seuil. Il tenait la vieille harpie en lui tordant le bras derrière les épaules. La Sicilienne vit le massacre et les grandes flaques de sang qui s’étalaient dans le hall. Elle laissa échapper un gémissement terrible. Autant qu’elle pouvait. Tasso se tourna vers Tannhauser et écarta ses mains vides.
    « Pitié, et un prêtre pour un compagnon soldat », mendia-t-il.
    Tannhauser lui planta son épée sous les côtes, dans le foie. L’homme lui lança un regard malheureux. Tannhauser l’éventra jusqu’à la boucle de sa ceinture, et le laissa

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