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La Religion

La Religion

Titel: La Religion Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Collectif
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à Mdina.
    – Dame Carla était-elle avec eux ?
    – Je l’ignore. »
    Tannhauser lui tendit la torche. « Gardez l’œil sur Pandolfo.
    – Dès qu’il franchira les portes de l’église, il sera escorté directement jusque dans la Gouve. »
    Tannhauser fit glisser le couvercle de la chambre de son fusil pour rafraîchir l’amorce. Il le passa ensuite à son épaule. Il sortit son pistolet et le vérifia à nouveau. Il avait nettoyé les gueules des canons et rechargé chaque arme lui-même avec une double dose de poudre.
    « Pourquoi Ludovico vous a-t-il fait confiance ? demanda Starkey.
    – Il avait un moyen de faire de moi son chien. » La rage froide montait. Ses membres lui semblaient légers, sa tête claire. Il remit le pistolet à sa ceinture. Il pensa à Gullu Cakie et regarda Starkey. « Et il a échoué dans son évaluation de mes allégeances.
    – Et peut-être de votre tempérament aussi, dit Starkey.
    – Non, dit Tannhauser. Il a évalué mon tempérament avec précision. Car si Gullu Cakie n’avait pas accepté de m’aider, votre grand maître serait mort. »
     
    VERS L’OUEST, LE CIEL était indigo. Cassiopée était assise sur son trône au-dessus de Saint-Elme. Vers le sud, Sirius étincelait. Au-dessus de San Lorenzo, la nuit s’était déjà estompée en un bleu lilas. Là où la crête émoussée de San Salvatore se distinguait de l’horizon oriental, un halo de l’or le plus pâle couronnait l’aube. Tannhauser descendit la rue vers la cour de justice.
    Le bâtiment de grès avait deux étages avec, dans le portique, un coup porté à la grandeur judiciaire. L’artillerie turque y avait laissé ses marques, comme ailleurs. Tannhauser évalua l’opposition probable : les deux familiers de Messine, Tasso et Ponti ; Remigio, l’Espagnol. Des combattants expérimentés – il ne restait personne dans la cité qui ne le fût pas – mais ils ne l’attendaient pas. Il dégaina son épée allemande Running Wolf et sa dague trempée par le diable. Une dans chaque main. Il monta les marches. Les doubles portes d’entrée étaient grandes ouvertes. Quelque chose qui ressemblait à une lanterne de bateau était suspendu par une chaîne au plafond du hall d’entrée. À sa lumière, il ne voyait personne. Or, il s’attendait à une sentinelle quelconque, quelqu’un pour signaler qu’il fallait assassiner Amparo si nécessaire, et cela le troubla. Il s’avança.
    Deux passages s’ouvraient, un de chaque côté. Une volée de marches grimpait dans le noir devant lui. Entamer une recherche risquait de gaspiller plus de minutes qu’il ne lui en restait. Il monta sa voix d’une octave pour la déguiser et cria, comme une alarme : « Le grand maître est mort ! »
    Il attendit. Quelques secondes plus tard il entendit des pas rapides arrivant du passage sur sa gauche. Il se cacha contre le mur près de l’ouverture. Il entendit un échange étouffé. Un rire. Remigio émergea du passage. Derrière lui, de front, venaient Tasso et Ponti. Seul Ponti portait une cuirasse. Ils tenaient des épées à la main, dans leurs fourreaux. Remigio mâchouillait et Tasso portait un bavoir, comme s’ils avaient été interrompus pendant leur petit déjeuner.
    Tannhauser enfonça douze pouces d’acier de Passau dans le ventre de Remigio et fit tourner la poignée. Les mains de Remigio s’envolèrent vers la lame, mais elle n’était plus là, et Tannhauser, d’un revers, lui ouvrit la gorge et le cou jusqu’aux vertèbres, et fit un pas de côté quand il tomba. Il plongea vers le visage de Tasso et l’épée passa au travers de l’avant-bras qu’il avait levé pour se protéger, la pointe fendit les os et le frappa en pleine lèvre, sous le nez. Tannhauser dégagea sa lame avec habileté, se colla à Tasso et le frappa de sa dague, dans les parties, juste avant de balayer ses jambes d’un coup de pied circulaire. Tannhauser réussit à lui entailler légèrement la poitrine pendant qu’il s’abattait sur les dalles. Puis il recula.
    Ponti avait battu en retraite pour balancer son bavoir derrière lui, mais il revenait déjà dans la bagarre au moment où Tasso tombait. Tannhauser para des coups, une attaque intrépide et sauvage, à la tête, vers les cuisses, le bras, la tête, la cuisse, et il abandonna du terrain, se dirigeant vers le centre du hall pour laisser Tasso hors de portée. Cela donna à Ponti la vitesse de qui fonce tête

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