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La Révolution et la Guerre d’Espagne

La Révolution et la Guerre d’Espagne

Titel: La Révolution et la Guerre d’Espagne Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Pierre Broué , Emile Témime
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constitutionnelles abrogera la
loi votée en faveur des rabassaires par le Parlement catalan à la veille de
l’insurrection de 1934.
    [11] Le travail dure du lever au coucher du soleil. Au début de 1936, la majeure
partie des salaires des ouvriers agricoles sont compris entre 0,60 et 3
pesetas. Or le travail est à la fois intermittent et saisonnier.
    [12] Rabasseire estime à deux millions le nombre de paysans sans terre. Le
conservateur Mateo Azpeitia affirme que, de plus, 84 % des petits propriétaires
ont besoin d’un salaire pour vivre ( La Reforma agraria en España, Madrid,
1932).
    [13] La Ley de Congregaciones votée par les républicains et qui devait
enlever aux congrégations le contrôle de l’enseignement, ne fut jamais
appliquée. Des réalisations laïques des premières années de la République, il
restait en 1936 la séparation de l’Eglise et de l’Etat, l’institution du
divorce et l’interdiction de la Compagnie de Jésus.
    [14] Les incidents de mai 36 sont, à cet égard, significatifs. Le bruit ayant
circulé que des prêtres et des femmes catholiques distribuaient des bonbons
empoisonnés aux enfants des quartiers ouvriers, on s’attaqua un peu partout
dans Madrid aux églises, aux prêtres et aux personnes connues pour leur zèle
religieux. Tous les partis ont, bien entendu, rejeté sur des «
provocateurs » l’origine des rumeurs. Mais, pour qu’elles aient pu trouver
audience, il fallait que le sentiment anticatholique ait une singulière
profondeur.
    [15] Ramos Oliveira : Politics, Economics and Men of Modern Spain, p. 438.
    [16] Le pronunciamiento a échoué devant la grève générale déclenchée par les
syndicats à Séville. La police, qui n’était pas intervenue contre les
militaires, tirera sur les ouvriers qui réclament leur châtiment. Sanjurjo et
d’autres officiers seront condamnés à mort. Le général déclarera devant le
tribunal qu’il s’était prononcé pour obtenir le retour des Jésuites, empêcher
l’application de la réforme agraire et du statut de la Catalogne (voir plus
loin).
    [17] Le colonel Doval, chef de l’Ordre public dans les Asturies, peut déclarer qu’il
est « déterminé à exterminer la semence révolutionnaire jusque dans le ventre
des mères ». Exécutions sommaires, tortures sur une grande échelle
marquent cette répression de 1934 que l’opinion ouvrière devait imputer en bloc
à l’armée de métier.
    [18] Souvenir de l’époque napoléonienne où seuls quelques bourgeois osèrent «
collaborer » avec l’occupant français.
    [19] Selon Victor Alba ( Histoire des républiques espagnoles ,p. 307),
18 000 personnes disposent de toutes les actions de la Banque d’Espagne dont
les bénéfices, au cours de cinq années quelconques, amortissent le capital. Le
dividende distribué ne fut jamais inférieur à 16 %. L’année de la répression
des Asturies, il atteint 130 %.
    [20] Lizarza, dans ses Memorias de la Conspiracion en Navarra, précise
(p. 50) que l’argent italien permit d’acheter en Belgique 6 000 fusils, 150
mitrailleuses lourdes, 300 légères, 10 000 grenades et 5 millions de
cartouches. La première unité militaire, le Tercio de Pampelune, fut mise sur
pied dès le 10 janvier 36 (p. 73).
    [21] C’est ainsi que celui qui sera l’animateur du parti, Gil Robles, peut écrire :
« La démocratie est pour nous non une fin mais un moyen d’aller à la
conquête d’un Etat nouveau. Quand le moment sera venu, ou les Cortes se
soumettront, ou nous les supprimerons » ( El Debate, cité par
Brenan, op. cit. p. 280). Gil Robles critique la « tactique
catastrophique » des monarchistes, qui risque, à ses yeux, par réaction
contre la dictature, de provoquer une « révolution sociale, la république
communiste ».
    [22] Jimenez Fernandez, sorte de « démocrate-chrétien » espagnol fut,
pendant quelques mois, la bête noire des oligarques, qui le surnommaient
« le bolchevik blanc ». Comme il s’était permis, à l’appui de ses
projets, de citer une encyclique de Léon XIII, un député monarchiste lui
répondit : « Si vous essayez de nous prendre nos terres des encycliques à
la main, nous finirons par devenir schismatiques ».
    [23] Parmi les bailleurs de fonds de la Phalange, il est intéressant de relever,
selon Hughes, le nom de M. de Lequerica, plus tard ambassadeur à Vichy, puis
ministre des Affaires étrangères.
    [24] Le caractère plébéien du fascisme phalangiste est plus

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