La Révolution et la Guerre d’Espagne
d’organisation très grave qui a menacé
d’effondrement le plan tout entier, qui a sacrifié inutilement les garnisons
des grandes villes qui, en vain, attendaient un ordre l’arme au pied et qui,
surtout, a fait perdre un temps précieux. »
[75] Santillan, Por qué perdimos la guerra.
[76] Par une ironie de l’histoire, ce serait – si l’on en croit la Dépêche de Toulouse du 26 juillet 1936 – la militante communiste Caridad Mercader
qui aurait, dans ces circonstances, sauvé la vie du général Goded. Or il est
généralement admis aujourd’hui que cette femme fut mêlée à l’assassinat de
Trotsky par Jacson-Mornard, agent de la N.K.V.D., qui serait en réalité son
fils, Ramon Mercader.
[77] Companys, après son échec de 1934, avait fait à la radio une déclaration
semblable.
[78] José Antonio Primo de Rivera fut jugé par un Tribunal populaire devant lequel
il se défendit librement, avec brio d’ailleurs. Il fut condamné à mort et
exécuté le 18 novembre 1936. Auparavant, le conseil des ministres républicain
avait examiné une proposition transmise par la Croix-Rouge d’échange entre le leader
phalangiste et le fils de Largo Caballero, Paco Largo Calvo. Largo Caballero se
prononça pour le refus de la proposition nationaliste.
[79] Tous les observateurs ont été frappés de l’attachement des ouvriers, hommes et
femmes, à leurs armes. Delaprée ( op. cit. p. 21) nous montre une femme
revenant du marché, son enfant, son cabas et son fusil dans les bras. Koltsov
(op. cit. p. 17) dit qu’on ne pose son arme ni au restaurant, ni dans
les salles de spectacles, malgré les écriteaux qui conseillent de les déposer
au vestiaire. Il commente, le 8 août : « Les travailleurs se sont emparés
des armes, ils ne les laisseront pas si facilement que cela. »
[80] J.-R. Bloch, op. cit. p. 45.
[81] Juan Peiro, cité par Brenan, op, cit. p. 323.
[82] Fernandez avait abattu un homme et une femme qui l’avaient autrefois dénoncé à
la police.
[83] Rapporté par Loewenstein, A Catholic in republican Spain, p. 98.
[84] La Révolution prolétarienne. « Notes sur Barcelone », 10 août
1936.
[85] A Sabadell, le Comité est présidé par l’ancien « trentiste » José
Moix, membre du P.S.U . C. et de l’U . G.T. A Lérida, c’est José
Rodes, du P.O.U . M., qui cumule la présidence et les fonctions de
commissaire à l’ordre public.
[86] Negro y Rojo ,p.
233.
[87] Santillan. op. cit . p. 168.
[88] Garcia Olivier, Dans la tourmente ,p. 251.
[89] Heraldo de Madrid, 4 septembre 1936.
[90] Benavides, Guerra y Revolucion en Cataluña ,p. 190.
[91] Santillan, op. cit. p. 169.
[92] Ibid, p. 255. Il dit que les anarchistes refusaient « d’imiter les
gros poissons que ne laisse pas dormir en paix leur désir de dévorer les
petits ».
[93] « Nous manifestons ainsi, écrit-il, notre désir de collaborer comme des
frères, et que, dans le reste de l’Espagne et les régions où nous serions
éventuellement en minorité, on nous traite avec la même considération et le
même respect avec lequel nous avions nous-mêmes traité ceux qui avaient plus ou
moins collaboré à la victoire » (p. 255).
[94] Ibid. p. 170 sq.
[95] Ibid.
[96] Martin Blazquez, Guerre civile totale ,p. 201.
[97] Delaprée, op. cit. p. 70.
[98] A Saint-Sébastien, après la prise des casernes, les hommes de la C.N.T. étaient
maîtres de la rue. Manuel de Irujo écrit : « Nous étions devenus
virtuellement prisonniers des détenteurs du butin de Loyola... soumis au
contrôle de la C.N.T. » (cité par Lizarra, p. 53).
[99] L’expression de
« guerre sur deux fronts » est de Irujo lui-même (Lizarra, op.
cit. p. 95) qui parle, non seulement des « militaires soulevés »,
mais aussi des « éléments extrémistes introduits dans la maison ».
[100] Cf. Manuel de
Irujo commentant l’offre d’un portefeuille dans le gouvernement Caballero que
lui transmettait Alvarez deI Vayo : « Le lecteur peut imaginer quelle fut
ma surprise de me voir sollicité pour faire partie du gouvernement au moment
même où l’on s’apprêtait à mettre sur pied, de façon révolutionnaire, le gouvernement
autonome d’Euzkadi » (cité par Lizarra, op. cit p. 81).
[101] Le Tribunal
révolutionnaire de Lérida est entièrement composé d’ouvriers, un tiers désigné
par le P.O.U.M., un tiers par l’U.G.T.-P.S.U.C., un tiers par la C.N.T.-F.A.I.
Le président Larrocca, de la C.N.T., et le
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