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La Révolution et la Guerre d’Espagne

La Révolution et la Guerre d’Espagne

Titel: La Révolution et la Guerre d’Espagne Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Pierre Broué , Emile Témime
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prises par le gouvernement semblent prouver que Rodriguez Salas
avait agi avec l’accord du ministre, le républicain Ayguade. Il est en revanche
intéressant de relever la diversité des motifs invoqués par la presse
communiste pour justifier l’Initiative de Rodriguez Salas : assurer le
fonctionnement du central ( Dœily Worker du 11 mai, reprendre le central
au P.O.U.M. et aux incontrôlables qui s’en étaient emparés la veille ( Corr.
1nt. 29 mai), ou installer tout simplement un délégué du gouvernement
(Rodriguez Salas à la Presse) …
    [275] Après ce
discours, le bruit circule parmi les ouvriers des barricades que Garcia Oliver
et ses amis, prisonniers de la police de la Généralité, étaient contraints sous
la menace de lancer ces appels au calme ! Du côté du P.S.U.C., on prétend
que Garcia Oliver a prévenu ses amis de ne tenir compte d’aucune consigne qu’il
pourrait donner sans la faire précéder d’un « mot de passe »...
    [276] Dans une note du
11 mai, l’ambassadeur d’Allemagne déclare tenir de Franco en personne que les
journées de mai ont été l’œuvre de ses agents ; il précisait que Barcelone
comptait treize agents franquistes. Mais rien n’indique que ces agents se
trouvaient au sein du P.O.U.M. plutôt que dans le P.S.U.C., ou dans quelque
autre organisation syndicale ou politique.
    [277] Santillan
raconte que l’écrivain argentin Gonzalez Pacheco, Venant de Bruxelles, y avait
entendu de la bouche de l’ambassadeur Ossorio y Gallardo que l’on savait ce qui
allait se préparer à Barcelone. Cela, et la présence des navires de guerre
anglais et français au large, le conduit à penser à une provocation d’origine
internationale, dans laquelle les communistes étaient partie prenante, comme le
démontrerait la présence à Barcelone le jour des troubles de José del Barrio,
commandant de la 27 e division, et de son chef d’état-major.
    [278] Controversy ,août 1937. Voir aussi, dans son ouvrage Catalogne libre, le chapitre
sur les Journées de mai.
    [279]   « Les
Journées de mai furent-elles un 15 mai ? » (parallèle avec la révolution
de 1848), La Révolution prolétarienne, 10 juin 37.
    [280] Santillan
raconte qu’avant de se rendre chez Companys, il fit pointer sur le bâtiment les
canons des batteries côtières avec ordre au commandant de lui téléphoner à
intervalles réguliers dans le bureau de Companys et de commencer le tir s’il ne
répondait pas en personne.
    [281] Santillan, op. cit. p. 164.
    [282] Comme l’ont affirmé
le trotskyste Félix Morrow ou, dans une certaine mesure, Santillan, qui
regretta très vite le rôle qu’il avait joué pour l’établissement d’un
cessez-le-feu sans conditions.
    [283] Jesus Hernandez
a raconté la séance du bureau politique du P.C. où fut, d’après lui, décidée la
chute de Caballero. Selon sa version, José Diaz et lui-même auraient plaidé
contre une initiative qui aurait équivalu à « briser le front de
lutte ». Contre eux, le conseiller d’ambassade de l’U.R.S.S., présent à la
réunion avec Geroe, Codovila, Stepanov et Orlov, aurait fait prévaloir le point
de vue de Moscou, en affirmant : « Caballero ne veut plus écouter nos
conseils », et « il a refusé la suspension de La Batalla et la
proclamation de l’illégalité du P.O.U.M. ».
    [284] Hernandez ayant
écrit que Prieto avait suivi les ministres communistes et réclamé, après leur
départ, la démission du gouvernement, Prieto a affirmé (Entresijos de la
Guerra de España, p. 52) qu’il s’était contenté de mettre en garde
Caballero qui voulait « continuer, en lui faisant remarquer qu’il ne
pouvait le faire sans en avoir rendu compte au président Azaña ». Le souci
de Prieto, après son expulsion du gouvernement Negrin, de se démarquer des
communistes dans le passé, explique cette interprétation, peu convaincante à
vrai dire : le déroulement de la crise ministérielle et son dénouement
prouvent en effet l’accord, au moins tacite, entre Prieto et les ministres
communistes sur la nécessité du renversement de Largo Caballero.
    [285] Selon Largo
Caballero, c’était la seule solution qui permettait de conserver un
gouvernement pour le 16 mai, date fixée pour le début de l’offensive
d’Estrémadure.
    [286] Voir à ce sujet
l’article du Temps du 23 mars déjà cité (chap. XI). Krivitsky dit que
Stachevski, attaché commercial de l’U.R.S.S. et homme de confiance de Staline,
voyait

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