La Révolution et la Guerre d’Espagne
dans une note du 26 avril,
des informations données par le Daily Express sur les initiatives en vue
d’amener au pouvoir un gouvernement Miaja pour une « paix honorable »
entre chefs militaires.
[250] Gorkin, Canibales Politicos ,p. 215-17, Gorkin a connu Asensio en
prison.
[251] Selon Gorkin ( ibid. p. 218), Asensio expliquait la haine des communistes
à son égard pardeux incidents : il avait refusé d’avaliser les
comptes financiers du 5 e régiment et menacé de faire fusiller
Margarita Nelken pour sa propagande en faveur du P.C. parmi les gardes
d’assaut.
[252] Le
lieutenant-colonel Villalba, commandant militaire de Malaga, accusé d’avoir
déserté le Q.G. et abandonné ses troupes, fut traduit en Conseil de guerre.
Mais les Cortes refusèrent la levée de l’immunité parlementaire du commissaire
Bolivar, député communiste, qui était resté à ses côtés. Il est difficile, dans
les affaires de ce genre, de faire la part de ce qui était trahison,
impuissance ou incapacité, de ce qui fut répression justifiée et vengeance
politique.
[253] Accusé de haute
trahison, après la chute de Gijon, sous le gouvernement Negrin, Asensio fut
acquitté et reçut de nouveaux commandements. Son coaccusé, son chef
d’état-major, Martinez Cabrera, acquitté avec lui, fut finalement fusillé, mais
par Franco.
[254] Carlos de
Baraibar, gravement malade après la révolution de Juillet, avait été tenu à
l’écart de toute activité pendant plusieurs mois. Selon son récit ( La
traicion del stalinismo, p. 70-71), les communistes lui avaient offert leur
soutien pour le ministère de la Guerre ; son refus de participer à cette
opération dirigée contre Largo Caballero lui aurait valu, dès lors, leur
inimitié.
[255] Accusé de haute
trahison sous Negrin, condamné à mort puis gracié, Maroto sera finalement, lui
aussi, fusillé par Franco.
[256] Le Conseil
municipal est prévu par un décret du 18, publié à la Gaceta le 21. C’est le 24, au cours d’une conférence de presse que Miaja annonce la dissolution de la Junte,
que le parti communiste devait approuver publiquement. Dans l’affraire Cazorla,
les communistes et les J.S.U. restèrent seuls à défendre le jeune commissaire à
l’ordre public. Dans un éditorial du 23 février intitulé « L’ordre public
à Madrid », haché de blanc par la censure, le journal républicain A.B.C., pourtant
souvent pro-communiste, conseille à Cazorla de respecter la loi. Le 24 avril,
la Junte, dissoute, déclare dans une note qu’elle interrompt l’enquête sur
l’affaire. Le 26, Cazorla proteste dans une note à la presse, refusant le
silence accusateur et menaçant de se défendre lui-même si les autres membres de
la Junte se désintéressent de son sort. Quelques jours après, dans un compte
rendu de mandat paru dans A.B.C., il se contente d’insister sur les
difficultés de la lutte contre la « cinquième colonne », camouflée
dans les organisations antifascistes. L’affaire restait sans conclusion.
[257] Nous résumons
ici le réquisitoire dressé par Hernandez après la chute de Largo Caballero,
dans son discours du 29 mai.
[258] Des gens qui se
trouvaient aussi éloignés en 1936 que Casado, Hernandez, Araquistain, mais
qu’une commune hostilité au P.C. rapproche après la guerre confirment les
accusations de Caballero sur ce point de l’offensive d’Estremadure. Mais il est
difficile de suivre Hernandez qui fait de cette affaire le facteur déterminant
de la chute du gouvernement. Largo Caballero affirme que les ministres
communistes l’ont soutenu pour faire obéir Miaja et que l’offensive était prête
pour le 16 mai. Si c’est exact, rien n’en avait transpiré.
[259] Voir notamment
les articles de W. Solano et Luis Roc dans Juventud comunista .
[260] Parmi les
Journaux anarchistes acquis à l’opposition révolutionnaire, il faut citer Idea., de Bajo Llobregat. Carlos Rama distingue nettement entre le courant
anarchiste pur qu’il représente et celui des « Amis de Durruti », dont la
phraséologie révèle une influence marxiste. Balius, d’ailleurs avait fait
partie du Bloc Ouvrier et Paysan. D’autre part, des trotskystes étrangers,
Moulin et Franz Heller, collaboraient avec son groupe.
[261] Né en 1897,
militant des Jeunesses socialistes devenu anarchiste pendant la guerre, Camillo
Berneri, professeur de philosophie à l’université de Florence, a émigré après
la victoire de Mussolini.
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