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La Révolution et la Guerre d’Espagne

La Révolution et la Guerre d’Espagne

Titel: La Révolution et la Guerre d’Espagne Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Pierre Broué , Emile Témime
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sur les
Procès de Moscou par la nécessité de ne pas briser le front des défenseurs de
l’Espagne.
    [354] Nous avons suivi
ici d’assez près le bilan dressé par Cattell ( op. cit. ).
    [355] La thèse du
gouvernement russe est que l’or a été entièrement utilisé pour le
ravitaillement et l’armement de l’Espagne. Après la mort de Negrin, et,
parait-il, sur ses instructions, sa famille a remis le reçu de cet or au
gouvernement de Franco ...
    [356] Il est
intéressant de noter que Marcel Rosenberg et Antonov-Ovseenko étaient tous deux
d’anciens trotskystes. Antonov-Ovseenko, ancien collaborateur de Trotsky,
ancien commissaire général de l’armée rouge, avait été l’un des dirigeants de
l’Opposition de 1923. Le choix de ces personnalités a soulevé bien des
discussions. Staline leur tendait-il un piège ? Cherchait-il à les compromettre
tout en les surveillant étroitement ? (On disait à Barcelone qu’Antonov
tremblait devant Geroe). Voulait-il mettre à l’épreuve un loyalisme dont il
mettait en doute la sincérité ? Fusillé sur l’ordre de Staline,
Antonov-Ovseenko a été l’un des premiers communistes réhabilités par
Khrouchtchev.
    Quant à Stachevski, Krivitsky
en fait le véritable responsable de la politique russe en Espagne et affirme
que c’est lui qui fit mettre en avant le nom de Negrin comme successeur de
Largo Caballero. Alvarez del Vayo confirme les excellents rapports, de
Stachevski avec Negrin, facilement explicables du fait que Negrin était en 36
ministre des Finances, et Stachevskl attaché commercial.
    [357] Nous avons déjà
indiqué, dans le chapitre X de la première partie le considérable rôle
politique et probablement militaire joué en Espagne par Michel Koltsov dont
aucun adversaire n’a contesté la brillante intelligence. Sa psychologie un peu
compliquée de « stalinien lucide » peut se deviner à travers
l’autobiographie de Regler, qui lui garde un fidèle attachement, Comme
Rosenberg et Antonov-Ovseenko, Koltsov a disparu, liquidé sans jugement dans
les grandes purges de 1938. La disparition de son nom de tous les ouvrages
officiels a cependant été la seule preuve de sa condamnation par Staline. Lui
aussi a été réhabilité par Khrouchtchev, et son Journal d’Espagne réédité
: la version officielle de sa mort est aujourd’hui celle de l’
« épuisement dû au surmenage ». La mort de Koltsov et de toute
l’équipe qui l’accompagnait signifiait, on n’en peut douter, la liquidation de
la « ligne antifasciste » si remarquablement exposée dans son livre.
    [358] Le secret a été
longtemps gardé sur l’identité des officiers russes comme sur les dates exactes
de leur séjour. Krivitsky écrit que le véritable chef de la mission russe était
le général Berzine, dont l’identité n’était connue que d’une demi-douzaine
d’Espagnols, mais n’indique pas son « nom de guerre ». pour 1937,
Alvarez del Vayo nomme le général Grigorevitch, Louis Fischer, Barea et nombre
d’anciens communistes espagnols insistent sur le rôle joué par le général
Goriev. Colodny avait suggéré que Grigorevitch et Goriev pouvaient être les
deux pseudonymes d’un même officier, de son vrai nom Berzine.
    Une partie du mystère a été
levée avec la publication de l’ouvrage collectif des anciens volontaires
russes, Pod znamenem Ispansko respubliki. Le général Vladimir Goriev
était tout simplement attaché militaire, et c’est bien de lui que nous ont
parlé Hernandez, Castro, Fischer et Arturo Barea. Celui-ci l’a décrit
« bel homme, grand et fort, avec des pommettes hautes, des yeux bleus
glacés, une façade de calme et, derrière, une tension constante ». Il y a
Ehrenbourg confirme ce qu’en disait Louis Fischer : Goriev, rappelé à Moscou en
1937, va été fusillé.
    Le général Ian Berzine fut
bien le premier « responsable des conseillers militaires ». C’était
l’ancien responsable des services de renseignement de l’armée. Rappelé, il a
également été fusillé (et réhabilité depuis lors), Son successeur fut le
général Stern - à ne pas confondre avec le général Kléber, de son vrai nom
Manfred Stern - connu sous le nom de Grigorevitch.
    Parmi les autres officiers
russes, Fischer qui les fréquenta beaucoup cite le colonel Simonov, dit
« Valois », conseiller des Brigades ; Nicolas Koutznetzov, dit
« Kolia », chef de la mission navale, plus tard amiral et commissaire
à la marine,

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