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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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tête. Il avait une autre idée, et c’était l’occasion idéale de la mettre en œuvre.
    — Alseiass ! Nous avons besoin de ta lumière ! appela le Banni d’un ton autoritaire.
    Dans l’assemblée, les gens commençaient à s’agiter.
    Halt se pencha vers Malcolm et lui désigna un gros rocher, à quelques mètres sur la gauche.
    — Je vais aller me placer là-bas, expliqua-t-il. Quand tu m’entendras m’adresser à Tennyson, jette l’un de tes pétards devant moi.
    Le guérisseur acquiesça et, tandis que le vieux Rôdeur allait se cacher, il ouvrit délicatement le coffret, sortit l’une des boules, referma le couvercle et se redressa. Il croisa le regard de Halt, qui hocha la tête. Puis ce dernier ôta sa cape, ramena à la hâte ses cheveux vers l’arrière et les maintint en place avec le bandeau de cuir fabriqué par Horace.
    — Alseiass, donne-nous un signe, nous t’en implorons ! implora Tennyson.
    Halt prit une profonde inspiration, puis s’exclama d’une voix qui retentit d’un bout à l’autre de la caverne :
    — Tennyson ! Tu es un faux prophète et un menteur !
    Toutes les têtes se tournèrent vers lui. Au même instant, Malcolm lança sa boule avec force, afin qu’elle atterrisse aux pieds du vieux Rôdeur.
    Le pétard explosa avec un bang ! sonore et un énorme nuage de fumée jaunâtre s’éleva. Sous l’impact, une pluie de sable et de cailloux tomba du plafond de la caverne.
    Halt s’avança et traversa le nuage, donnant l’impression de se matérialiser sous les yeux de l’assemblée ; tous retinrent un cri de stupéfaction.
    — Tennyson ! Tu as inventé ton dieu de toutes pièces ! Et tu as trompé ces gens !
    Face à la tournure inattendue des événements, le faux prophète se retrouva pris de court. Il scruta la fumée et aperçut une mince silhouette campée au fond de la caverne. Observant les cheveux, retenus par un simple bandeau de cuir, et la barbe bien taillée, il sut aussitôt de qui il s’agissait.
    — Toi ! s’écria-t-il, terrifié, avant de pouvoir s’en empêcher. Mais tu es mort ! Je t’ai fait…
    Il s’interrompit, un peu trop tard.
    — Tu m’as fait assassiner ? répondit Halt. Oui, en effet. Mais me voilà de retour. Et j’aurai ma revanche.
    — Non ! hurla le Banni en levant une main devant son visage, comme pour écarter l’apparition qui se tenait devant lui.
    Tennyson était profondément troublé. Il avait cru cet homme mort.
    — Prononce mon nom, ordonna le Rôdeur. Prononce mon nom et je t’épargnerai peut-être.
    — C’est insensé ! protesta le prédicateur. Tu ne peux pas être lui !
    Le doute perçait néanmoins dans sa voix. À l’exception d’une brève rencontre, il n’avait jamais vu Halt de près. En revanche, il connaissait Ferris, son allure et son curieux accent hibernien. Or il savait que le roi de Clonmel était mort : l’assassin génovésien avait affirmé l’avoir abattu d’un carreau empoisonné. Il était inconcevable que Ferris ait pu survivre à une telle blessure. Et pourtant, il était bel et bien là, réclamant vengeance. Il n’y avait qu’une explication possible : Ferris était revenu d’entre les morts.
    Halt se fraya un passage dans la foule des convertis. Ces derniers, conscients de la panique qui s’était emparée de leur meneur, s’écartèrent sur son passage.
    — Prononce mon nom ! répéta le Rôdeur.
    Tennyson recula de quelques pas et jeta un coup d’œil à l’un de ses acolytes en robe blanche, une brute munie d’une masse d’armes hérissée de pointes.
    — Charge-toi de lui ! ordonna-t-il d’une voix brisée par la peur.
    L’homme s’élança vers Halt en brandissant son arme. Son visage se tordit soudain de douleur et sa jambe droite vacilla. Il lâcha son arme en s’écroulant sur le sable et porta la main à la flèche qui s’était fichée dans sa cuisse.
    — Bien joué, Will, murmura Halt.
    Les gens qui l’entouraient se mirent à échanger des murmures craintifs et s’écartèrent davantage. Dans la lumière incertaine de la caverne, aucun d’eux n’avait vu le trait arriver ; et seul un petit nombre l’apercevait à présent. La plupart avaient seulement compris que le disciple de Tennyson s’était effondré, à l’agonie.
    À la vue de la flèche, le meneur des Bannis sentit sa terreur grandir. La prochaine le viserait sans doute ; or il savait que ces mystérieuxarchers qui le traquaient depuis Hibernia manquaient rarement leur cible.
    —

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