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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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lui.
    — Nous devons être ici, commença le vieux Rôdeur en indiquant de l’index un lieu qui se trouvait à quelques centimètres de la côte.
    Will et Horace reconnurent le Mull de Linketh et la rivière Craiskill, qui serpentait vers le nord-est, s’éloignant du chemin qu’ils suivaient depuis la veille. Horace se pencha pour examiner plus attentivement le parchemin.
    — Je ne vois pas notre sentier, fit-il observer.
    Halt lui jeta un coup d’œil patient.
    — Nous n’indiquons pas les petites pistes sur ces cartes, tu sais.
    Horace parut contrarié, mais Halt préféra ne pas en tenir compte.
    — Tennyson a vraisemblablement l’intention de se diriger vers le sud. Si c’est le cas, il a dû bifurquer à ce croisement.
    Will se gratta la tête, pensif.
    — Pourquoi le sud ?
    — C’est une hypothèse raisonnable, répondit Halt.
    Horace laissa échapper un grognement désobligeant.
    — En gros, vous jouez aux devinettes.
    Le vieux Rôdeur lui décocha un regard noir, mais le chevalier refusa de croiser ses yeux. Halt se contenta de secouer la tête.
    — Nous savons que Tennyson n’avait pas spécialement envie de se rendre à Picta, reprit-il. C’est O’Malley qui nous en a informés, tu te rappelles ?
    Une lueur de compréhension apparut sur le visage du jeune guerrier. Sa foi en l’infaillibilité des Rôdeurs se réveillait lentement.
    — C’est vrai, dit-il. Il a expliqué que le Banni souhaitait avant tout quitter Hibernia.
    — Parfaitement. Comme O’Malley allait à Picta, il a accepté d’y emmener Tennyson et sa bande. En tout cas, je suis prêt à parier que ces derniers n’ont aucune influence à Picta.
    — Comment ça ? demanda Will.
    — Les Scotti ne sont pas très tolérants vis-à-vis de nouvelles religions, expliqua Halt. Sur ce point, ils se montrent même plus virulents qu’à Araluen. Si tu lances un culte jusqu’alors inconnu dans ce pays, tu finiras pendu par les pouces au fond d’une geôle – surtout si tu cherches à convertir qui que ce soit en échange d’or et d’argent.
    — Ils m’ont plutôt l’air sensés, fit Horace.
    — En effet, répondit Halt. En revanche, les Bannis ont peut-être quelques groupes de partisans éparpillés hors de Picta, dans des régions reculées d’Araluen. Je serais surpris que Selsey soit le seul village qu’ils aient tenté d’infiltrer.
    — Et même si ce n’est pas le cas, intervint Will, quel autre choix reste-t-il à Tennyson ? Il ne pouvait s’attarder à Hibernia, où nous l’aurions pourchassé, ni demeurer à Picta…
    — Où il risquerait d’être pendu par les pouces, ajouta Horace avec un large sourire, en imaginant le gros Banni vaniteux dans cette position.
    — Araluen est un choix logique, conclut Halt.
    Il indiqua sur la carte un lieu un peu plus au sud.
    — Pour rejoindre Araluen, le chemin le plus proche d’ici est le défilé du Corbeau Solitaire.
    La frontière qui séparait les deux royaumes était délimitée par un massif montagneux de basse altitude, pourtant escarpé et dangereux, que l’on ne pouvait franchir qu’en empruntant quelques passages étroits et encaissés.
    — Pourquoi du « corbeau solitaire » ? s’enquit Horace.
    — Il y eut jadis une bataille dans ce défilé ; l’armée scotti fut prise en embuscade et anéantie. La légende raconte que, depuis, aucun oiseau ne vient plus dans cet endroit, à l’exception d’un corbeau qui y apparaît une fois l’an, le jour anniversaire de la bataille ; ses croassements rappellent les pleurs des veuves des guerriers qui ont péri là.
    — Quand a eu lieu cet événement ? demanda le chevalier.
    Avec un haussement d’épaules, Halt roula le parchemin et le replaça dans son étui.
    — Oh, il y a bien trois ou quatre siècles, je crois, répondit-il, nonchalant.
    — Et quelle est l’espérance de vie d’un corbeau ? ajouta Horace, le front barré d’un pli soucieux.
    Le vieux Rôdeur, qui se doutait de la discussion à venir, leva les yeux au ciel. Will tenta d’intervenir, mais Horace, d’un geste, lui fit signe de rester en dehors de cette conversation avant de reprendre :
    — Eh bien oui, ce n’est pas comme si ce corbeau s’était reproduit et que chacun de ses descendants avait pris sa place, pas vrai ? Car si cet oiseau est solitaire, il n’a pu avoir d’arrière-arrière-arrière-petits enfants…
    — C’est une légende , Horace, essaya de le raisonner Halt. On ne peut l’interpréter de manière

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