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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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curiosité, puis Nolan lui trancha la gorge d’un coup de couteau. Son sang gicla dans l’herbe. La vache fit quelques pas vacillants et s’effondra.
    Les Bannis encerclèrent l’animal agonisant et l’observèrent d’un air satisfait. Ils en tireraient assez de viande pour subsister quelque temps.
    — Nettoie-la et découpe-la, ordonna Tennyson à Nolan, lequel avait été boucher avant de rejoindre la bande.
    Celui-ci acquiesça avec plaisir.
    — Venez m’aider, dit-il à trois hommes.
    Tennyson se dirigea vers la maison. Sur le seuil, il dut se pencher pour entrer sans se cogner la tête. Après une fouille rapide des lieux, il découvrit des pommes de terre, des navets et des oignons dont s’emparèrent ses acolytes. Il en envoya d’autres cueillir les choux qui poussaient dans le champ voisin. Parcourant du regard la petite chaumière bien entretenue, il fut tenté d’y passer la nuit. Toutefois, le fermier avait peut-être des amis établis non loin. Il était plus prudent d’emporter ce dont ils avaient besoin et de reprendre leur route.
    Alors qu’il sortait de la ferme, l’un de ses compagnons vint le trouver.
    — Il y a deux autres bêtes dans l’étable. Est-ce que tu les veux ?
    Tennyson hésita. Ils avaient maintenant beaucoup de viande. S’il leur fallait transporter davantage de vivres, cela les ralentirait. Il jeta un coup d’œil à Nolan ; il avait écorché la vache, dont la peau était étalée sur l’herbe, puis l’avait étripée et s’était mis à la dépecer. Les morceaux de viande s’empilaient sur la dépouille ensanglantée.
    — Non, répondit-il. Que l’on mette le feu à la grange et à la maison en repartant.
    Une précaution inutile, songea-t-il. Cependant, cet acte gratuit de destruction l’aiderait à retrouver sa bonne humeur – du moins en partie.
    L’homme acquiesça et ajouta, indécis :
    — Et les vaches ?
    Son chef haussa les épaules. S’ils ne pouvaient les emmener, autant qu’elles ne puissent servir à personne.
    — Qu’elles brûlent elles aussi.

Le sentier conduisit Halt, Will et Horace vers le sud-est, les éloignant progressivement de la côte ouest de Picta. Peu à peu, le vent marin, chargé de sel, s’apaisa et des arbres apparurent.
    Le paysage vallonné était couvert d’ajoncs et de bruyère. Bien que dépourvu de la beauté verdoyante et bucolique des régions du sud d’Araluen auxquelles les deux Rôdeurs et le chevalier étaient accoutumés, il possédait un certain charme – sauvage, âpre et chaotique. Même les arbres paraissaient défier les éléments, leurs racines écartées les unes des autres dans le sol sablonneux, leurs branches épaisses pareilles à des bras musculeux.
    Ils avaient parcouru un kilomètre ou deux quand Halt poussa un grognement, mit lentement pied à terre et sortit du sentier pour examiner quelque chose. Ses deux compagnons l’imitèrent et regardèrent par-dessus son épaule. Le vieux Rôdeur fixait un petit lambeau accroché à une branche de bruyère.
    — Qu’en dis-tu, Will ? s’enquit-il.
    — C’est un morceau d’étoffe.
    Halt lui jeta un coup d’œil perçant et le jeune homme comprit que son mentor en attendait un peu plus de sa part. Il tendit la main pour tâter le bout de tissu.
    — C’est du lin tissé, peut-être arraché à une chemise. Rien à voir avec les plaids rugueux que portent les Scotti, fit-il observer, l’air pensif.
    Il comprit alors pourquoi les habitants de ces régions préféraient des matières plus épaisses et solides, qui ne risquaient pas de s’effilocher au contact des ajoncs et des broussailles.
    — Bien deviné, dit Halt d’un ton approbateur.
    À la vue de ses deux amis accroupis au bord de la route, Horace sourit. D’une certaine façon, songea-t-il, le vieux Rôdeur ne cesserait jamais d’enseigner de nouvelles choses au plus jeune, et celui-ci serait toujours son apprenti. Alors que cette idée lui traversait l’esprit, il se rendit compte que Will, inconsciemment, ne voulait sans doute pas que cela change.
    — Que peux-tu en déduire d’autre ? questionna Halt.
    Will fouilla les environs des yeux, puis inspecta le sentier sablonneux et y détecta des traces : des gens étaient passés là dans les jours précédents. Mais à cause de la pluie et du vent, il était presque impossible de deviner s’ils avaient voyagé en groupe ou séparément.
    — Je me demande pourquoi celui qui portait ce vêtement ne marchait pas sur la piste.

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