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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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rocheux avaient été gravés des signes à peine visibles, érodés au fil du temps par les intempéries.
    — Ce cairn commémore ceux qui ont perdu la vie dans cet endroit, expliqua Halt.
    Will se pencha pour examiner la roche.
    — Que disent ces inscriptions ? s’enquit-il.
    — Elles sont difficiles à déchiffrer, répondit le vieux Rôdeur. De toute façon, je ne sais pas lire les runes scotti. Mais elles racontent sans nul doute le déroulement de la bataille.
    À cet endroit, le défilé, plus étroit, ne faisait pas plus d’une vingtaine de mètres de large.
    — L’ennemi avait placé ses archers là-haut, reprit Halt en indiquant des corniches. Ils ont attendu que l’armée scotti soit regroupée ici pour tirer leurs flèches, faire ébouler des pierres en contrebas et projeter leurs lances. Une fois la confusion générale, la cavalerie a attaqué à son tour les Scotti, qui n’ont pu battre en retraite.
    Ses deux compagnons écoutèrent attentivement ce récit, tout en observant les lieux. Malgré leur jeune âge, Horace et Will avaient déjà participé à quelques batailles ; aussi parvenaient-ils sans mal à visualiser l’affreux massacre survenu dans ce défilé bondé, plongé dans l’ombre.
    — Qui étaient-ils, Halt ? demanda Horace à voix basse, comme pour marquer son respect envers les guerriers morts dans ce lieu.
    Le vieux Rôdeur le dévisagea, sans comprendre sa question.
    — Qui était cette armée ennemie ? précisa le chevalier.
    — La nôtre, répliqua Halt. L’armée d’Araluen. Le conflit qui oppose nos deux royaumes ne date pas d’hier, tu sais. Des siècles que cela dure. Voilà pourquoi je suis impatient de quitter Picta et de me retrouver sur notre territoire.
    À l’évidence, Halt venait de leur faire entendre qu’ils avaient intérêt à se dépêcher. Les trois cavaliers se remirent aussitôt en route, Halt en tête, en direction de la sortie du défilé. À une ou deux reprises, Horace jeta un coup d’œil au cairn, mais bientôt, un virage le cacha à sa vue.

Halt et Will, qui surveillaient sans cesse le sol en quête de traces éventuelles, remarquèrent une deuxième série d’empreintes en même temps.
    — Halt… commença le jeune homme.
    Mais son mentor hochait déjà la tête.
    — J’ai vu.
    Les deux Rôdeurs mirent pied à terre pour examiner ces indices. Même s’il mourait d’envie d’interroger ses compagnons, Horace savait qu’il valait mieux ne pas distraire leur attention pour le moment.
    Will jeta un coup d’œil derrière lui. À quelques mètres sur la gauche, il aperçut un défilé plus étroit – une fissure entre les rochers. Ils avaient dû passer devant. Ce n’était pas le premier passage de ce type qu’ils croisaient ; la plupart se terminaient en cul-de-sac au bout de vingt ou trente mètres.
    Celui-ci, toutefois, était différent, car c’était de cet endroit que partaient la série d’empreintes.
    Au pas de course, Will rejoignit la fissure et s’y enfonça. Il resta absent plusieurs minutes avant d’en ressortir, au grand soulagement d’Horace – et de Folâtre, qui avait piaffé en voyant son maître disparaître entre les rochers.
    — Ils venaient en effet de ce passage, annonça Will, l’air pensif. La piste va loin et s’élargit. Je l’ai remontée sur une cinquantaine de mètres.
    Halt se gratta la barbe.
    — Il y a des dizaines de chemins qui mènent au défilé lui-même.
    Il baissa de nouveau les yeux vers les empreintes et se mit à réfléchir. Estimant que ses amis avaient eu assez de temps pour se faire une idée de la situation, Horace demanda :
    — De qui s’agit-il ?
    Le vieux Rôdeur resta muet un instant, puis se tourna vers Will.
    — À ton avis ?
    Cela faisait longtemps que le jeune homme avait cessé de répondre de façon irréfléchie aux questions de Halt. Mieux valait être précis que trop pressé, il le savait. Il mit un genou à terre, effleura l’une des traces et la suivit du bout du doigt dans le sable. Il regarda à droite, puis à gauche, en examinant les marques légères.
    — Les empreintes de pieds sont larges et assez profondes, même sur cette surface dure. Par conséquent, quels qu’ils soient, ils sont solidement bâtis.
    — Et donc ? ajouta Halt.
    — Ce sont des hommes. Je ne vois nulle empreinte qui aurait pu appartenir à des femmes ou à des enfants. D’après moi, c’est un groupe de guerriers.
    — Ils ont pris Tennyson en chasse ? questionna

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