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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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le retour de ses compagnons, il avait marché de long en large, foulant si longtemps les hautes herbes qu’il y avait tracé un véritable sillon. Les trois chevaux, moins préoccupés que lui, s’étaient contentés de brouter.
    Bien entendu, les deux Rôdeurs virent Horace avant que celui-ci ne remarque leur présence. Même à l’approche de leur propre campement, ils avaient tendance à se déplacer en toute discrétion. Will émit un sifflement strident. Folâtre releva aussitôt la tête, les oreilles dressées, et répondit par un hennissement. Le chevalier, apercevant alors ses amis, s’élança à leur rencontre. À la vue du bandage de Halt, il s’immobilisa.
    — Est-ce que vous…
    Le vieux Rôdeur le tranquillisa d’un geste de la main.
    — Je vais bien. C’est juste une égratignure.
    — Littéralement, précisa Will.
    Maintenant qu’il avait surmonté la frayeur initiale éprouvée en découvrant Halt blessé, il pouvait s’autoriser à en plaisanter. L’intéressé lui décocha un regard irrité.
    — Tu es un peu dur, rétorqua-t-il. Pour être franc, c’est très douloureux.
    — Que s’est-il passé ? intervint Horace, devinant que ses amis s’apprêtaient à se lancer dans un échange interminable de taquineries, ce dont les Rôdeurs semblaient raffoler. Vous vous êtes débarrassés d’eux ?
    — D’un seul, répondit Will, dont le sourire s’était évanoui. L’autre a filé.
    — Un seul ? ne put s’empêcher de s’étonner le jeune guerrier.
    Habituellement, les Rôdeurs ne faisaient pas les choses à moitié. Remarquant l’expression de ses compagnons, il comprit qu’il avait manqué de tact.
    — Je veux dire, c’est une excellente nouvelle. Félicitations.
    Il se tut, fort gêné. Il se doutait qu’une répartie sarcastique n’allait pas tarder à lui être lancée. Elle ne vint cependant pas, ce qui le surprit quelque peu.
    À dire vrai, Halt et Will éprouvaient une déception semblable à la sienne : sans vouloir l’avouer à haute voix, tous deux regrettaient de ne pas avoir pu remplir complètement la mission qu’ils s’étaient fixée. Horace les dévisagea un instant, intrigué par cette absence de réaction, puis leur fit signe de venir s’asseoir auprès du feu qu’il avait allumé.
    — Installez-vous. Je vais préparer de la tisane et vous me raconterez tout.
    Les Rôdeurs lui relatèrent brièvement ce qu’ils avaient vécu dans la forêt, sans pourtant mentionner les craintes qu’ils avaient ressenties alors qu’ils affrontaient un ennemi invisible, lequel aurait pu à tout moment les transpercer d’un carreau d’arbalète. De même, Will omit délibérément d’aborder l’incident de la plante grimpante ;s’il avait été retenu quelques minutes de plus, il ne serait sûrement pas arrivé à temps pour porter secours à Halt. Il écarta cette pensée : c’était le genre d’hypothèse sur laquelle il préférait ne pas s’attarder.
    — Croyez-vous que le Génovésien encore en vie va tenter de nous tendre une autre embuscade ? s’enquit Horace alors qu’ils sirotaient une infusion, assis en tailleur autour du petit feu.
    Les deux jeunes gens regardèrent Halt.
    — J’en doute, finit-il par répondre. Les Génovésiens sont des mercenaires. Seul l’argent qu’ils reçoivent les intéresse. Ils ne se battent ni pour une cause précise, ni par sens de l’honneur. Et notre ami sait que la chance a joué contre lui : il est désormais seul contre trois adversaires. Tennyson sera peut-être mécontent, mais je ne pense pas qu’il parviendra à convaincre cet assassin de se sacrifier pour les Bannis.
    Le vieux Rôdeur jeta un coup d’œil vers l’ouest. Le soleil avait déjà disparu derrière les cimes des arbres morts. La nuit tomberait dans peu de temps.
    — Nous dormirons ici, déclara-t-il.
    — Et demain ? demanda Will.
    Halt se tourna pour attraper son sac de selle. En tendant le bras gauche, il grimaça. La plaie, qui avait séché, continuait de le tirailler et menaçait de se remettre à saigner. Horace s’empressa de se lever pour aller ramasser le sac. Après avoir remercié le chevalier, le vieux Rôdeur sortit sa carte et l’étala devant lui.
    — Dommage que cette forêt noyée n’y soit pas indiquée, fit observer Will.
    — Je ne manquerai pas de l’ajouter, répliqua son ancien maître. Elle apparaît pourtant : la forêt d’Ethelsten. Mais sans aucune précision. En tout cas, cette carte nous fournit des

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