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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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cible.
    Pour l’instant, les Génovésiens, concentrés sur leur victime potentielle, ne risquaient pas de s’apercevoir de la présence de Will. À moins d’être assez maladroit pour marcher sur une brindille, il pouvait se permettre d’avancer à leur insu. Il quitta son abri et, à pas de loup, se rapprocha de l’ennemi.
    De cinq mètres. De dix. De cinq de plus. Les Génovésiens gardaient les yeux rivés sur l’endroit où Halt devait se trouver. Ils avaientl’air de deux chiens de chasse, les muscles tendus, frémissants d’excitation, à l’affût de leur proie. S’ils n’avaient été aussi attentifs, peut-être auraient-ils aperçu Will à la périphérie de leur champ de vision, légèrement sur leur droite.
    Le jeune homme fit un autre pas. Talon au sol, il sentit une branche sous l’avant de son pied, passa les orteils sous la branche, vérifia que la plante de son pied était bien à plat sur le sol, puis recommença. Il était maintenant à une distance raisonnable. D’ici un mètre ou deux, il…
    Halt se redressa.
    Il n’y avait eu aucun signe avant-coureur. Dans un bruissement, le Rôdeur parut émerger du sol, l’arc bandé.
    L’un des Génovésiens laissa échapper un bref cri de surprise, révélant ainsi sa position ; Will vit le vieux Rôdeur modifier légèrement sa ligne de tir. Les deux arbalètes se levèrent un tout petit peu. Will, visant l’homme le plus proche, décocha son trait. Simultanément, il distingua la vibration de la corde de Halt, suivie de près par le claquement sourd de l’arbalète appartenant à l’ennemi sur lequel Will venait de tirer.
    Le premier carreau manqua sa cible : une seconde avant que le Génovésien ne déclenche le mécanisme de son arme, la flèche du jeune Rôdeur s’était fichée dans son flanc. L’homme s’était écroulé sur le côté, bousculant son compagnon et l’empêchant ainsi de viser. L’instant d’après, le trait de Halt lui avait transpercé la poitrine ; l’arbalétrier avait réussi à actionner son arme alors qu’il basculait en travers du tronc couché à terre.
    Will jura : Halt et lui, sans le vouloir, avaient commis une grave erreur en s’en prenant au même adversaire, laissant l’autre indemne, en partie dissimulé derrière son camarade. Le jeune Rôdeur vit l’arbalète pivoter dans sa direction. Il décocha une flèche et, comprenant qu’il n’avait pas fait mouche, bondit derrière l’arbre le plus proche. Il entendit Halt qui tirait de nouveau, puis le bruit de sa flèche ricochant sur un tronc. Soudain, un carreau arriva en sifflant dans le tronc derrière lequel Will s’était abrité, dérapa sur le bois dur et tournoya vers le sol.
    Deux arbalètes. Deux carreaux. Will exultait : le Génovésien était fait !
    Il sortit de sa cachette. Son ventre se noua en voyant l’homme en train de viser Halt ; Will entendit l’arme se déclencher. Son ancien maître avait vu juste : les Génovésiens étaient munis de plus d’une arbalète chacun.
    L’instant d’après, le cœur du jeune Rôdeur se glaça : un cri de douleur venait de fuser. C’était Halt, il n’y avait pas à s’y tromper.
    — Halt ! hurla-t-il, oubliant le Génovésien.
    Il fouilla des yeux les alentours, s’efforçant de retrouver l’endroit où Halt s’était redressé. En vain. Il devait être à terre, songea Will, désespéré.
    Il perçut soudain un mouvement, fit volte-face et vit une tache floue, mauve, qui disparaissait entre les troncs. Le jeune homme décocha trois flèches à sa suite, qui toutes se fichèrent dans des arbres, lesquels formaient un écran presque impénétrable. Bientôt, un martèlement de sabots vint à ses oreilles. À l’évidence, les assassins avaient dû attacher leurs chevaux non loin. Pour l’instant, il n’y avait aucun moyen de rattraper le Génovésien.
    Toute discrétion était à présent inutile. Will se précipita vers l’endroit où il avait vu Halt pour la dernière fois, sans se soucier de briser branches et brindilles, repoussant des vrilles de plantes grimpantes qui lui fouettaient le visage ou tentaient de s’agripper à sa cape.
    À la vue du vieux Rôdeur qui lui tournait le dos, plié en deux, le cœur de son ancien apprenti se mit à battre à tout rompre. Du sang souillait sa cape. Beaucoup de sang.
    — Halt ! s’écria-t-il d’une voix brisée par la peur. Est-ce que ça va ?

Halt ne répondit pas. Un affreux pressentiment envahit Will, puis se dissipa

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