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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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poison les Génovésiens ont employé, et cet homme est le seul à pouvoir nous le révéler.
    — Si j’ai bien compris, reprit Horace, nous attendons ?
    — Oui, nous attendons.

En dépit des longues distances parcourues les jours précédents, Folâtre était étonnamment fringant. Will le fit ralentir au trot alors qu’ils s’approchaient de l’endroit où le Génovésien s’était installé la veille pour surveiller leur campement. Le jeune Rôdeur mit pied à terre et avança courbé en deux. Une fois arrivé au sommet de la colline, il s’étendit sur le ventre et rampa pour aller vérifier l’autre versant, sans dévoiler plus de quelques centimètres de son visage.
    Aucun signe du Génovésien, hormis quelques traces évidentes de son passage : l’herbe était couchée, comme si un gros animal s’était tapi là, et Will, de son œil exercé, vit des empreintes aux contours bien définis qui s’éloignaient du poste d’observation. Chaque fois qu’il en était reparti, l’homme avait emprunté le même sentier, vers le sud-est – la direction suivie par les Bannis. Or il n’y avait aucune raison de penser qu’ils avaient pu changer d’itinéraire.
    Le Rôdeur fit le point. Le Génovésien devait être convaincu qu’ils avaient rebroussé chemin après avoir enterré Halt. L’idée d’induire Will en erreur en brouillant les pistes n’avait donc pas dû traverser l’esprit de l’homme ; de même, celui-ci ne pouvait se douter qu’il était pourchassé. Il était néanmoins loin d’être idiot et il surveillerait ses arrières de temps à autre, en tout cas durant les premières heures ;si Will voulait le capturer vivant, il lui faudrait attendre qu’il baisse la garde pour le surprendre.
    Aussi le Rôdeur fit-il décrire un détour de deux kilomètres à sa monture, puis tourna afin de chevaucher sur une piste parallèle à celle du Génovésien. Là, il mit Folâtre au grand trot, ce qui leur permettait de couvrir du terrain – et en toute discrétion, car les sabots du cheval, qui n’étaient pas ferrés, faisaient moins de bruit que s’il avait été lancé au galop.
    Dès qu’il approchait d’une autre crête, Will restait prudent et procédait comme il l’avait déjà fait. Mais à aucun moment il ne repéra le Génovésien.
    Au bout d’une heure et demie, il tourna de nouveau dans le but de retrouver la piste de l’homme. Il la croisa au bout de quelques minutes. Satisfait d’être sur la bonne voie, Will repartit vers l’ouest, puis modifia sa trajectoire afin de chevaucher derechef sur un sentier parallèle.
    Il aperçut le Génovésien en milieu d’après-midi. Sa monture, tête baissée, allait l’amble. Le Rôdeur sourit. Ce cheval était probablement l’un de ceux que les Bannis avaient volés dans une ferme de la région et, à l’évidence, il ne paraissait pas en grande forme. Il serait incapable de rivaliser avec Folâtre, endurant et véloce – car Will se doutait que sur le dernier kilomètre, il lui faudrait poursuivre le Génovésien au galop.
    Le Rôdeur changea encore de direction, cette fois dans le but d’intercepter l’autre cavalier. Celui-ci, courbé sur sa selle, était visiblement aussi épuisé que sa monture. Will remarqua que l’homme avait passé son arbalète en bandoulière. Il devait songer au repas qui l’attendait au campement.
    — Va, mon grand, chuchota-t-il à l’oreille de Folâtre, se penchant sur son encolure pour l’inciter à gagner de la vitesse.
    Le petit cheval accéléra le pas ; le bruit de ses sabots était cependant assourdi par les herbes et le sol humide, et Will espérait pouvoir se rapprocher le plus possible du Génovésien avant que celui-ci ne prenne conscience du danger.
    Folâtre avait trouvé un bon rythme ; il aurait certes pu aller plus vite, mais il aurait alors été moins discret. Voilà pourquoi le jeune Rôdeur résistait à l’envie de le lancer au galop. Plus tard, pensa-t-il.
    Il passa son arc en bandoulière et, lâchant les rênes un instant, sortit ses percuteurs de son gilet.
    Au début, les mouvements du cheval l’empêchèrent d’assembler les deux cylindres de cuivre, chaque cahot l’obligeant à recommencer ; il tâcha alors d’adapter ses gestes au rythme de Folâtre, puis il fit une nouvelle tentative. Il parvint enfin à visser les percuteurs pour former une seule pièce, qu’il soupesa. Conçu pour être lancé, à l’instar de son couteau, le projectile était

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