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La Traque des Bannis

La Traque des Bannis

Titel: La Traque des Bannis Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: John Flanagan
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hautes herbes. Will lança un juron. Jamais il ne les retrouverait, pensa-t-il en tirant son grand couteau.
    — Rapproche-toi, ordonna-t-il à Folâtre.
    Celui-ci réagit sans attendre et s’élança plus vite encore.
    Le Rôdeur entrevit un éclat métallique dans le poing de son adversaire. Son couteau bien en main, Will partit à la charge. Le Génovésien fit pivoter sa monture et, visant Folâtre, frappa une fois. Penché sur l’encolure, Will para aussitôt le coup.
    Une seconde plus tard, l’épaule de Folâtre heurta de plein fouet le cheval exténué, lequel perdit l’équilibre et s’écroula sur le côté avant d’être entraîné sur quelques mètres. La jambe droite du Génovésien, qui n’avait pas eu le temps de se dégager, était coincée sous le corps de l’animal. Ses sabots avaient beau battre faiblement les airs, le cheval ne fit pas mine de se relever.
    Tout était fini.
    Will bondit de selle et courut vers l’assassin. Celui-ci, qui avait perdu sa dague au moment de l’impact, fouillait avec frénésie sous sa cape pour dénicher une autre arme. Sans hésitation, le Rôdeur abaissa le lourd manche de cuivre de son couteau sur la tempe de l’homme. Puis, sans attendre de savoir si ce premier coup avait porté ses fruits, il en décocha un second, plus brutal.
    Les yeux du Génovésien roulèrent dans leurs orbites. Il poussa un faible gémissement et retomba en arrière. Will recula d’un pas et reprit son souffle. Le second coup avait sans doute été superflu, mais au moins, il s’était fait plaisir.
    — Tu l’as bien mérité, déclara-t-il au Génovésien sans connaissance.

Malcolm était inquiet. Cela faisait maintenant plusieurs jours que le poison était dans le corps de Halt et l’état de ce dernier était susceptible d’empirer très vite. Pour l’instant, il dormait paisiblement et sa fièvre était retombée ; mais dès qu’il s’agiterait de nouveau, la fin serait proche. De son côté, Will était engagé dans une course contre le temps pour ramener le Génovésien. Selon le jeune Rôdeur, le campement de Tennyson devait se trouver à quatre heures de chevauchée. Quatre à l’aller et quatre au retour.
    D’ici une heure, Halt pouvait mourir.
    Le guérisseur jeta un coup d’œil au jeune guerrier, assis un peu plus loin, le regard dans le vague. Il aurait voulu l’aider et lui offrir quelques signes d’encouragement ; tout comme lui, Horace avait cependant conscience de la gravité de la situation, et Malcolm, dans de pareils moments, n’avait pas pour habitude de prononcer des paroles apaisantes. Mieux valait s’en tenir au maigre espoir qui leur restait.
    Halt laissa échapper un gémissement et se tourna sur le côté. Aussitôt, Malcolm s’alarma. Le vieux Rôdeur avait-il simplement remué dans son sommeil ? Ou bien cette agitation annonçait-elle le début de la fin ? L’espace de quelques secondes, Halt demeura immobile et le guérisseur fut rassuré. Puis le Rôdeur grommela, cette fois avec davantage de virulence, et essaya de repousser ses couvertures.Malcolm s’agenouilla près de lui et plaça la main sur son front. Il était chaud. Halt, les yeux fermés, continuait de marmonner des mots incompréhensibles. Brusquement, il s’écria :
    — Will ! Prends ton temps pour tirer !
    Horace s’empressa de rejoindre le guérisseur.
    — Est-ce qu’il va bien ?
    Étant donné les circonstances, la question du jeune guerrier était absurde. Malcolm, d’abord tenté de répondre avec sécheresse, se ravisa.
    — Non, se contenta-t-il de dire. Passe-moi ma sacoche, s’il te plaît.
    Le guérisseur, qui aurait pu l’attraper lui-même, savait que le chevalier avait besoin de se sentir utile. Horace lui tendit la sacoche de cuir. Malcolm en sortit une fiole contenant un liquide marron clair. Il retira le bouchon avec les dents.
    — Desserre-lui la mâchoire.
    Horace obtempéra. Mais Halt refusa de se laisser faire et se mit à secouer la tête ; il était cependant affaibli et le chevalier, doté d’une poigne de fer, n’eut aucun mal à lui maintenir la bouche ouverte. Malcolm versa quelques gouttes du remède sur la langue du Rôdeur. Celui-ci cambra le dos pour essayer de se dégager.
    — Tiens-lui la bouche fermée jusqu’à ce qu’il avale, conseilla Malcolm.
    Horace obéit, en dépit des gémissements de Halt. Au bout d’un instant, il le vit déglutir.
    — Parfait, tu peux le lâcher à présent, ordonna le

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