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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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aurons-nous fini, Barono ? il faudrait
peut-être prévenir le shamud pour qu’il décide du jour de la Célébration... Et
le dire à Dolando pour qu’il envoie des messagers prévenir les autres Cavernes.
    — Que reste-il à faire ? demanda Barono en se
dirigeant vers un autre endroit de la clairière où de solides pieux étaient
enfoncés dans le sol.
    — Les montants de la proue et de la poupe doivent encore
être assemblés et... Tu viens, Thonolan ?
    — Oh... Oui, j’arrive.
    Quand ils furent partis, Jondalar prit un foret en os emboîté
dans un manche en andouiller et, après avoir regardé comment Carolio s’y
prenait, il se mit au travail.
    — Pourquoi ces trous ? demanda-t-il après en avoir
percé un certain nombre.
    La sœur jumelle de Carlono s’y connaissait en bateau au moins
autant que son frère et elle était aussi experte dans l’assemblage et
l’ajustage du bois que lui pour creuser un tronc à la gouge et le façonner.
Plutôt que de se lancer dans de longues explications, elle préféra emmener
Jondalar vers une autre aire de travail de la clairière où se trouvait un
bateau en partie dégréé.
    A la différence des radeaux qui flottaient sur l’eau parce
qu’ils étaient construits avec des bois insubmersibles, le principe de
construction des bateaux sharamudoï consistait à enfermer une poche d’air à
l’intérieur d’une coque en bois. Grâce à ce procédé, leurs embarcations étaient
plus maniables et pouvaient transporter d’importants chargements. Les madriers
utilisés pour transformer le tronc évidé en un bateau plus large étaient
d’abord cintrés à chaud de manière à s’ajuster à la forme incurvée de la coque,
puis littéralement « cousus » avec des branches de saule passées dans
des trous et enfin solidement chevillés aux montants de la proue et de la poupe.
Des appuis, placés à intervalles réguliers le long des flancs du bateau,
permettaient de renforcer l’assemblage et de fixer des bancs.
    Même soumises aux tractions et aux tensions que supposait un
usage intensif, ces embarcations duraient de nombreuses années. Lorsque les
tiges de saule étaient abîmées, le bateau était démantelé et entièrement
reconstruit. On en profitait alors pour changer les madriers défectueux. Ce qui
accroissait considérablement la longévité de l’embarcation.
    — Regarde l’endroit où les bordages ont été retirés, dit
Carolio en montrant à Jondalar le bateau démantelé. Tu dois apercevoir les
trous qui ont été percés sur le bord supérieur du tronc creusé.
    Puis Carolio lui montra un madrier cintré pour s’adapter à la
forme de la coque.
    — Voici le premier bordage, expliqua-t-elle. Les trous
percés dans la partie la plus mince du madrier tombent juste en face de ceux
percés dans la coque. Regarde... On les fait se chevaucher comme ça. Puis on
coud le madrier au bord supérieur du tronc creusé. Ensuite le madrier du dessus
est cousu à celui-là.
    Faisant le tour de l’embarcation, Carolio montra à Jondalar
l’autre flanc du bateau qui n’avait pas encore été démantelé.
    — Il y a longtemps que ce bateau aurait dû être réparé,
mais tu peux voir comment les bordages se chevauchent. Sur les petites
embarcations, il n’y en a pas. Elles sont donc moins maniables en cas de
mauvais temps et on risque plus facilement d’en perdre le contrôle.
    — Comment vous cintrez les madriers ? demanda
Jondalar.
    — Nous utilisons le même procédé que pour élargir la coque
du bateau : la vapeur et la tension. Les pieux que tu vois là-bas, là où
se trouvent ton frère et Carlono, sont utilisés pour les cordages de serrage
qui maintiennent en place les bordages contre la coque pendant que nous les
fixons avec les branches de saule. Une fois que les trous ont été percés, cette
opération ne prend pas beaucoup de temps car tout le monde donne un coup de
main. Le plus difficile, c’est de percer les trous. Nous avons beau affûter nos
forets, ils cassent facilement.
    Le soir, lorsqu’ils eurent tous réintégré la haute terrasse,
Thonolan, remarquant que son frère se taisait et semblait réfléchir, lui
demanda :
    — A quoi penses-tu ?
    — A la construction des bateaux, répondit Jondalar. Jamais
je n’aurais cru que c’était aussi compliqué. Les Ramudoï sont vraiment très
ingénieux. Et ils font preuve d’une habileté surprenante. J’ai examiné leurs
outils de près et j’ai

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