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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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dépouille d’un loup de belle
taille.
    Dès que Jondalar se sentit un peu réchauffé, il se releva et se
plaça dos au feu. Il aperçut alors le jeune mâle qui le regardait. Qu’est-ce
qui lui donnait à penser que c’était un mâle ? La peau dont il était vêtu
ne laissait pas deviner ses formes. Mais son regard direct, aussi méfiant soit-il,
ne trahissait aucune crainte. D’après les Losadunaï, les femelles Têtes Plates
n’osaient pas affronter les hommes et elles s’enfuyaient à leur approche.
    Ce jeune Tête Plate était plutôt un adolescent qu’un enfant,
remarqua Jondalar en l’observant de plus près. Sa petite taille l’avait induit
en erreur au début. Il possédait déjà une forte musculature et sa face
commençait à se couvrir de poils.
    Le jeune Tête Plate fît entendre un grognement et la femelle se
précipita vers un tas de bois pour alimenter le feu. Jondalar en profita pour
la regarder de plus près. Ce doit être sa mère, se dit-il. La femelle ne
semblait pas supporter qu’il la regarde. Elle recula en baissant la tête.
Jondalar la suivait des yeux mais, quand elle atteignit la limite de la clairière,
il tourna la tête l’espace d’une seconde et quand il regarda à nouveau de son
côté elle avait disparu. Elle s’était si bien cachée que s’il n’avait pas su
qu’elle était à cet endroit jamais il n’aurait deviné sa présence.
    Elle a peur de moi, se dit-il. Je me demande pourquoi elle ne
s’est pas enfuie au lieu d’apporter du bois quand le jeune lui a dit de le
faire. Qu’est-ce que je raconte ? se demanda-t-il. Comment ce jeune mâle
a-t-il pu lui dire quelque chose ? Les Têtes Plates ne parlent pas !
Ce coup de froid m’a donné de la fièvre et je délire...
    Jondalar avait beau se dire le contraire, il éprouvait la nette
impression que le jeune mâle avait effectivement ordonné à la femelle d’aller
chercher du bois. D’une manière ou d’une autre, il avait transmis cet ordre.
Quand Jondalar se tourna à nouveau vers lui, le regard du jeune était nettement
hostile. Il comprit que le Tête Plate n’avait pas apprécié qu’il regarde la
femelle avec autant d’insistance et qu’il n’avait pas intérêt à s’approcher
d’elle. J’ai l’impression qu’il ne fait pas bon s’intéresser aux femelles Têtes
Plates quand il y a un mâle autour, de quelque âge que ce soit, se dit-il.
    Quand Jondalar cessa de regarder dans la direction de la
femelle, la tension baissa. Malgré tout, il avait la pénible impression que,
debout l’un en face de l’autre, ils étaient en train de se jauger mutuellement,
exactement comme l’auraient fait deux hommes. Cependant cet homme, si c’en
était un, ne ressemblait en rien à ceux qu’il connaissait. Durant ses voyages,
les gens qu’il avait rencontrés parlaient des langues différentes de la sienne,
avaient des coutumes et des habitats différents mais ils étaient tous humains.
    Ce jeune Tête Plate était différent. Mais était-ce pour autant
un animal ? Il était plus petit et plus trapu que Jondalar, mais ses pieds
nus ressemblaient aux siens. Malgré ses jambes un peu arquées, il se tenait
droit et marchait normalement. Il était plus poilu que la moyenne des hommes,
surtout autour des bras et des épaules, mais on ne pouvait pas pour autant
appeler cela un pelage. Jondalar avait déjà rencontré des hommes aussi poilus
que lui. En dépit de sa jeunesse, il avait déjà un torse de taureau et une
musculature puissante qui enlevaient toute envie de se bagarrer avec lui. Même
chez les mâles adultes que Jondalar avaient précédemment rencontrés, cette
musculature, aussi prodigieuse soit-elle, ne différait pas de celle des
humains. Ce qui faisait vraiment la différence, c’était le visage et la tête.
Mais quelle différence exactement ? Des arcades plus proéminentes, un
front moins haut et qui fuyait vers l’arrière. Le jeune mâle avait le cou très
court, pas de menton, simplement une mâchoire forte et un nez busqué. Même si
son visage diffère de ceux des hommes que j’ai rencontrés jusqu’ici, c’est un
visage humain, se dit Jondalar. Et ils savent faire du feu.
    Mais ils ne parlent pas. Je me demande... s’ils ne communiquent
pas entre eux ? Grande Doni ! Bien sûr que si, puisque ce jeune Tête
Plate a réussi à me faire comprendre qu’il voulait que je le suive. Comment
a-t-il su que j’avais besoin de me réchauffer ? Et comment se fait-il
qu’un

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