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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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pour les bordages des bateaux : les madriers se
chevauchaient, le bord le plus épais recouvrant le bord le plus mince, et
étaient reliés ensemble à l’aide de branches de saule.
    C’était des abris solides, confortables et étanches. Il fallait
qu’ils soient anciens pour que les parois en bois se fendent et qu’on aperçoive
alors le jour au travers. Le surplomb en grès les protégeait en partie du
mauvais temps et ils nécessitaient beaucoup moins d’entretien que les bateaux.
L’ouverture pratiquée dans la paroi de devant laissait entrer la lumière
pendant la journée et, lorsque la nuit tombait, le foyer, délimité par des
pierres, éclairait l’intérieur de l’abri.
    Thonolan passa la tête dans l’ouverture pour voir si son frère
était réveillé.
    — Entre, lui dit Jondalar, qui parlait du nez.
    Il était assis sur la plate-forme qui servait de lit, emmitouflé
dans des fourrures, et tenait un bol rempli d’un liquide fumant.
    — Comment va ton rhume ? demanda Thonolan en
s’asseyant sur le bord de la couche.
    — Mon rhume va mal, mais moi, je me sens mieux.
    — Personne n’a pensé que tes vêtements étaient mouillés et
que tu devais grelotter avec le vent qui soufflait dans les gorges au moment où
nous sommes rentrés.
    — J’étais tellement heureux que vous m’ayez retrouvé que je
ne me suis même pas rendu compte que j’avais froid.
    — Et moi, je suis content que tu ailles mieux.
    Thonolan semblait ne plus trop savoir quoi dire. Il se leva, fit
quelques pas en direction de l’ouverture de l’abri, puis faisant soudain
demi-tour, revint vers son frère.
    — Est-ce que tu as besoin de quelque chose ?
demanda-t-il. Jondalar hocha la tête et attendit. Son frère avait quelque chose
à lui dire, mais il n’arrivait pas à se décider.
    — Jondalar... commença-t-il. (Il se tut pendant un court
instant avant de continuer :) Cela fait un certain temps maintenant que tu
vis avec Serenio.
    Jondalar se dit que son frère allait lui conseiller de
régulariser sa situation. Mais il se trompait.
    — Quel effet cela fait-il d’être l’homme d’un foyer ?
demanda Thonolan.
    — Depuis que tu t’es uni à Jetamio, toi aussi, tu es
l’homme de ton foyer, lui rappela Jondalar.
    — Je sais bien ! Mais je voulais te demander si cela
fait vraiment une différence d’avoir un fils dans son foyer ? Jetamio a
tant de fois essayé d’avoir un enfant et... elle vient encore d’en perdre un
autre, Jondalar.
    — Je suis désolé...
    — Je m’en fiche qu’elle ait ou non un bébé ! s’écria
Thonolan. Mais j’ai peur de la perdre. J’aimerais bien qu’elle arrête
d’essayer.
    — Je pense qu’elle n’a pas le choix. La Mère donne...
    — Si c’est le cas, pourquoi ne la laisse-t-Elle pas en
garder un seul ! hurla Thonolan en se précipitant vers la sortie.
    Au passage, il frôla Serenio qui entrait.
    — Il t’a dit pour Jetamio ? demanda cette dernière.
    Jondalar hocha la tête.
    — Elle a gardé cet enfant un peu plus longtemps que les
précédents, reprit-elle. Mais pour elle, cela a été encore plus douloureux de
le perdre. Je suis contente qu’elle soit heureuse avec Thonolan. Elle le
mérite, la pauvre !
    — Est-ce qu’elle va s’en sortir ?
    — Ce n’est pas la première fois qu’une femme perd un
enfant, Jondalar, rappela Serenio. Ne t’inquiète pas pour Jetamio – elle
va bien. Je vois que tu as trouvé une boisson que j’avais préparée,
ajouta-t-elle avec un sourire. C’est une infusion de menthe poivrée, de
bourrache et de lavande. Le shamud m’a dit que ça serait bon pour ton rhume.
Comment te sens-tu ? Je suis juste venue voir si tu étais réveillé.
    — Je vais bien, répondit-il en essayant d’avoir l’air plus
en forme qu’il ne l’était réellement.
    — Dans ce cas, je retourne au chevet de Jetamio.
    Dès qu’elle fut ressortie, Jondalar posa son bol et il
s’allongea. Il avait le nez plein et la tête douloureuse. Il n’aurait pas su
dire pourquoi, mais la réponse de Serenio l’inquiétait. Rien que d’y penser,
son estomac se contracta douloureusement. Ce doit être le rhume, se dit-il.
     
16
     
    L’été arriva, et avec lui une profusion de fruits que la jeune
femme ramassa au fur et à mesure qu’ils mûrissaient. Elle obéissait là plutôt à
une habitude qu’à un réel besoin. Il lui restait suffisamment de fruits secs de
l’année d’avant, mais elle ne

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