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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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son nom. Certains membres du
Clan avaient toujours eu des difficultés à le prononcer, mais jamais ils
n’avaient émis un son semblable à celui qu’elle venait d’entendre. L’homme
avait relié les deux sons ensemble et modifié leur hauteur si bien que la
première syllabe semblait monter et la seconde descendre. Ayla ne se souvenait
pas d’avoir entendu dire son nom ainsi, et pourtant cette prononciation
semblait correcte. Elle pointa le doigt vers lui et se pencha pour écouter sa
réponse.
    — Jondalar, dit-il. Je m’appelle Jondalar des Zelandonii.
    Il y avait trop de mots pour qu’Ayla puisse s’y retrouver. Elle
hocha la tête et renouvela son geste.
    — Jondalar, répéta-t-il plus lentement, comprenant qu’elle
était perdue.
    Ayla essaya d’imiter les mouvements de sa bouche.
    — Geuh-da, réussit-elle à dire.
    Jondalar se rendit compte qu’elle avait du mal à prononcer son
nom. Il se demanda si elle n’avait pas une déformation de la gorge qui
l’empêchait de parler. Était-ce pour cela qu’elle n’avait pas répondu à ses
questions ? En était-elle incapable ? Pour l’aider, il répéta son nom
lentement, en séparant chaque syllabe, comme s’il s’adressait à un enfant en
bas âge, ou à un simple d’esprit.
    — Jon-da-lar... Jonn-dah-larrr.
    — Gon-da-lah, dit Ayla, répétant le nom du mieux qu’elle
put.
    — C’est beaucoup mieux ! s’écria Jondalar en hochant
la tête et en souriant.
    Ayla n’en croyait pas ses yeux : cet homme était en train de
sourire ! Pour elle, c’était une mimique naturelle. Mais, dans le Clan, à
l’exception de Durc, elle n’avait jamais vu personne sourire.
    La surprise d’Ayla était si drôle que Jondalar faillit pouffer
de rire. Son sourire s’élargit et une lueur amusée dansa au fond de ses yeux.
Sa gaieté était si communicative qu’Ayla lui fit en réponse un grand sourire
radieux.
    — Tu ne parles pas beaucoup, mais tu es ravissante quand tu
souris, lui dit Jondalar en s’apercevant pour la première fois à quel point
elle pouvait être attirante.
    Ayla remarqua aussitôt le changement subtil de son attitude. Il
continuait à sourire, mais quelque chose dans son regard avait changé. A la
lueur du feu, ses yeux étaient devenus violet foncé et ils contenaient
maintenant autre chose que de l’amusement. Ayla ignorait ce que signifiait un
tel regard, mais son corps, lui, avait compris le message et il y répondait en
éprouvant les mêmes sensations que le jour où elle avait observé Whinney et
l’étalon. Son regard était si irrésistible qu’elle dut faire un effort pour
détourner la tête. Elle se mit à tripoter maladroitement les fourrures qui
recouvraient sa couche pour les remettre à leur place, puis elle prit son bol
et se remit debout, évitant son regard.
    — J’ai l’impression que tu es timide, lui dit Jondalar en
lui lançant un regard empreint de douceur.
    Elle lui rappelait les jeunes femmes avant les Premiers Rites et
éveillait chez lui un désir doux et passionné qu’il éprouvait toujours lors de
cette cérémonie. Ce désir lui étreignit les reins. Et aussitôt après il éprouva
une cuisante douleur dans la cuisse.
    — C’est aussi bien, reprit-il avec une grimace de douleur.
De toute façon, je ne suis pas en état de faire quoi que ce soit.
    Il se rallongea sur la couche après avoir repoussé les fourrures
qu’elle avait placées dans son dos pour qu’il puisse rester assis. Il était
épuisé, avait mal partout et, quand il avait le malheur de penser à ce qui
avait provoqué son état, il souffrait encore plus. Il ne voulait pas se
souvenir de ce qui était arrivé, ni penser à qui que ce soit. Il n’avait qu’une
envie : fermer les yeux et oublier, ce qui mettrait fin à toutes ses
souffrances. Quand Ayla lui toucha le bras, il ouvrit les yeux et vit qu’elle
lui tendait un bol rempli de liquide. Dès qu’il eut bu, il sentit que sa cuisse
lui faisait moins mal et qu’il était en train de s’assoupir. Ce qu’elle m’a
donné à boire est en train de faire de l’effet, se dit-il. Comment a-t-elle pu
deviner ce dont j’avais besoin alors que je n’ai rien demandé ?
    Ayla avait remarqué sa grimace de douleur et elle savait qu’il
était gravement blessé. En guérisseuse expérimentée, elle avait préparé
l’infusion de datura avant qu’il ne se réveille. Dès qu’elle vit que son visage
et son corps se détendaient, elle éteignit la

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