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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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dit-elle. Creb n’a jamais compris que je sois
capable de verser des larmes. Il croyait que j’avais les yeux fragiles. Mais
cet homme a pleuré, lui aussi. Et les Autres doivent faire comme lui lorsqu’ils
souffrent.
    Les émotions intenses qu’Ayla avait éprouvées depuis la veille
et le manque de sommeil eurent raison de sa résistance : elle finit par
s’endormir à côté du blessé. La nuit tombait quant Jondalar se réveilla. Il
avait soif et, ne voulant pas déranger la jeune femme, il regarda autour de lui
pour voir s’il n’y avait pas quelque chose à boire. Il entendit le bruit que faisaient
la jument et son nouveau-né, mais put tout juste distinguer la forme de
l’animal étendu près de la paroi, de l’autre côté de l’entrée de la caverne.
    Il regarda alors la jeune femme. Elle était allongée sur le dos,
à l’autre extrémité de la couche en face de lui, si bien qu’il ne distinguait
que le contour de son menton et la forme de son nez. Se souvenant soudain de sa
crise de larmes, il se sentit un peu honteux de s’être ainsi laissé aller. Puis
les raisons de son chagrin lui revinrent en mémoire. La douleur chassa aussitôt
tous les autres sentiments qu’il éprouvait. Il ferma les yeux pour ne pas se
remettre à pleurer. Il essaya de toutes ses forces de ne pas penser à Thonolan,
de ne pas penser à quoi que ce soit. Il finit par y arriver et ne se réveilla à
nouveau qu’au milieu de la nuit. Cette fois-ci, ses gémissements tirèrent Ayla
du sommeil.
    Il faisait nuit noire à l’intérieur de la caverne car le feu
était mort. Ayla se dirigea à tâtons vers le foyer, puis elle alla chercher des
matériaux inflammables et du petit bois qu’elle tenait toujours en réserve.
Elle prit la pyrite de fer et le silex et alluma le feu.
    Jondalar avait beau avoir à nouveau de la fièvre, il était
parfaitement réveillé. En la voyant faire, il se dit pourtant qu’il devait rêver.
Comment avait-elle réussi à faire du feu aussi vite ? Lorsqu’il avait
ouvert les yeux, il avait bien vu qu’il n’y avait plus de braises dans le
foyer.
    Lorsque Ayla s’approcha de lui avec une infusion froide d’écorce
de saule, Jondalar s’appuya sur son coude pour prendre le bol et, malgré le
goût amer de la préparation, il la but jusqu’à la dernière goutte pour calmer
sa soif. Il avait reconnu le goût caractéristique de l’écorce de saule, un
remède que tout le monde connaissait, mais il avait envie de boire de l’eau. Il
éprouvait aussi une forte envie d’uriner, mais il ne savait comment expliquer
ça à la femme qui s’occupait de lui. Il commença par retourner à l’envers le
bol où se trouvait l’infusion afin de montrer qu’il était vide, puis il le
remit à l’endroit et l’approcha de ses lèvres.
    Comprenant instantanément ce qu’il voulait, Ayla alla chercher
une outre pleine d’eau, remplit le bol et posa l’outre à la tête de sa couche.
L’eau étancha sa soif, mais ne fit qu’accroître son autre problème et Jondalar,
mal à l’aise, commença à se tortiller sur sa couche. Ayla, qui avait à nouveau
compris ce qui se passait, alla chercher un morceau de bois dans le foyer et,
s’en servant comme d’une torche, elle s’approcha de l’endroit où elle rangeait
ses réserves pour y chercher un récipient adéquat.
    Arrivée là, elle aperçut les lampes de pierre qu’elle avait
fabriquées. Pour s’en servir, il suffisait de remplir de graisse fondue la
cavité creusée à l’intérieur de la pierre et d’y placer une mèche en mousse.
Jusqu’ici, elle n’avait pas utilisé de lampe pour s’éclairer, se contentant de
la lueur du feu. Elle choisit une des lampes, retrouva les mèches qu’elle avait
mises de côté et prit une outre remplie de graisse congelée, ainsi qu’une outre
vide.
    Elle posa l’outre pleine à côté du feu pour faire fondre la
graisse contenue à l’intérieur et apporta l’autre à Jondalar. Incapable de lui
expliquer pour quoi c’était faire, elle défit l’ouverture de l’outre et la lui
montra. Comme il ne semblait pas comprendre, elle retira la fourrure qui lui
couvrait les jambes et commença à glisser l’outre entre ses jambes. Cette
fois-ci, Jondalar avait compris et il lui prit l’outre des mains.
    Il se sentait un peu ridicule de devoir uriner couché sur le dos
au lieu de se tenir debout sur ses deux jambes. Voyant qu’il était gêné, Ayla
s’approcha du feu pour remplir la

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