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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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arme, elle descendit vers la rivière, retira son
vêtement et plongea dans l’eau. Ce bain matinal la détendit complètement.
L’endroit où elle avait longtemps pêché n’existait plus depuis les crues
printanières, mais elle en avait découvert un autre un peu en aval vers lequel
elle se dirigea.
    Quand Jondalar se réveilla, il sentit l’odeur de la nourriture
en train de cuire et se rendit compte à quel point il était affamé. Après avoir
utilisé l’outre pour vider sa vessie, il réussit à s’asseoir sur sa couche et
regarda autour de lui. La jeune femme n’était pas là et la jument et son
poulain non plus. Mis à part la litière où, un peu plus tôt, les deux chevaux
étaient couchés, il ne semblait pas y avoir d’autre endroit où dormir à
l’intérieur de la caverne et il n’y avait qu’un seul foyer. La jeune femme
semblait y vivre seule en compagnie des deux chevaux.
    Où était donc son peuple ? Existait-il d’autres Cavernes
tout près ? Ceux avec qui elle vivait étaient-ils partis pour une
lointaine expédition de chasse ? Là où la jeune femme mettait ses
réserves, Jondalar apercevait toutes sortes de récipients, des peaux et des
fourrures, des plantes suspendues à des claies, de la viande séchée et
d’importantes réserves de nourriture. Il y avait de quoi nourrir toute une
Caverne. Ces réserves étaient-elles uniquement destinées à la jeune
femme ? Si elle vivait seule, pourquoi avait-elle besoin d’autant de
choses ?
    Qui m’a transporté jusqu’ici ? se demandait Jondalar.
Est-il possible que son peuple m’ait amené dans cette caverne et laissé avec
elle ? C’est ce qui a dû se passer ! Elle est leur zelandoni et ils
m’ont transporté jusqu’ici pour qu’elle me soigne. Elle est bien jeune pour
être une zelandoni, mais elle a l’air compétente. Elle a dû se retirer dans
cette caverne pour se mettre à l’épreuve ou pour développer certains de ses
pouvoirs – peut-être sur les animaux. Quand son peuple m’a découvert,
comme il n’y avait personne d’autre, ils m’ont amené ici. Elle doit être une
zelandoni très puissante pour exercer un tel contrôle sur les animaux.
    Ayla revint dans la caverne, tenant à la main un os pelvien sec
et blanchi, qui lui servait de plat et sur lequel elle avait posé une truite
cuite. Elle sourit à Jondalar, surprise de voir qu’il était réveillé. Elle posa
la truite à côté de sa couche et replaça dans son dos les fourrures qui lui
servaient de dossier pour qu’il soit confortablement assis. Elle lui donna une
infusion d’écorce de saule pour commencer, afin de faire baisser la fièvre et
de soulager la douleur, puis elle posa le grand plat en os sur ses genoux. Elle
ressortit à nouveau et revint avec un bol contenant des céréales cuites, des
tiges de chardon crues et pelées et du cerfeuil sauvage. Elle apportait aussi
les premières fraises.
    Jondalar avait tellement faim qu’il aurait dévoré n’importe quoi
mais, après les premières bouchées, il mangea plus lentement pour apprécier le
goût des aliments. Grâce à Iza, Ayla connaissait les herbes qui servaient
d’assaisonnement : la truite et les céréales avaient été relevées par sa
main experte. Les tiges de chardon croquaient sous la dent et elles étaient
tendres à souhait. Quant aux fraises, il y en avait très peu mais elles étaient
mûres à point. Jondalar était impressionné. Sa mère était connue pour être une
excellente cuisinière et, même si la saveur de ces plats était inhabituelle, il
était sensible aux subtilités d’une nourriture bien apprêtée.
    Ayla fut contente de voir qu’il prenait le temps de savourer son
repas. Quand il eut terminé, elle lui apporta une infusion de menthe, puis elle
s’occupa de changer ses pansements. La blessure à la tête était beaucoup moins
enflée et à peine douloureuse. Les estafilades qui marquaient son côté droit et
son bras étaient en voie de guérison. Peut-être conserverait-il quelques
légères cicatrices, mais rien de grave. Il n’en était pas de même pour sa
jambe. Allait-elle cicatriser correctement et pourrait-il s’en servir comme
avant ? Ou resterait-il infirme ?
    Après avoir enlevé l’emplâtre, Ayla se rendit compte que les
feuilles de chou sauvage avaient bien rempli leur fonction : la blessure
ne s’était pas infectée. De ce côté-là, il n’y avait plus rien à craindre. En
revanche, il était trop tôt pour dire

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